POUR UN GOUVERNEMENT RÉDUIT SUR LA BASE DE L’HÉRITAGE DE MAMADOU DIA
EXCLUSIF SENEPLUS – Moins de 25 ministres comme recommandé par la CNRI. Une équipe restreinte, expression d’un engagement en faveur d'une gouvernance d'efficience, de responsabilité, d'équité pour être fidèle au Projet de Pastef
Le 7 septembre 1960 marque un tournant historique pour le Sénégal avec la nomination de son premier gouvernement par le président Léopold Sédar Senghor. Sous la direction de Mamadou Dia, ce gouvernement pionnier fut structuré autour de quatorze ministères clés, établissant ainsi les fondations d'une gouvernance efficace et rationnelle.
Ces ministères incluaient :
- Ministère des Affaires étrangères
- Ministère de la Justice
- Ministère de l’Intérieur (chargé provisoirement de la Défense)
- Ministère du Plan, du Développement et de la Coopération technique
- Ministère des Finances
- Ministère de l’Économie rurale
- Ministère de l’Éducation nationale
- Ministère de la Fonction Publique et du Travail
- Ministère de la Santé et des Affaires Sociales
- Ministère des Travaux Publics, de l’Habitat et de l’Urbanisme
- Ministère des Transports et des Télécommunications
- Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation des Cadres
- Ministère de la Jeunesse et des Sports
- Ministère de l’Information, de la Radiodiffusion et de la Presse
Ce choix reflétait une volonté de concentrer les efforts gouvernementaux sur des axes prioritaires, favorisant ainsi une prise de décision rapide, une meilleure coordination, et une réduction significative des coûts opérationnels.
En limitant le nombre de ministères, Dia cherchait également à combattre le clientélisme politique, en veillant à ce que chaque poste ministériel soit justifié par de véritables besoins administratifs et sociaux.
Dans le sillage de cette tradition de gouvernance réfléchie, Pastef et le nouveau président Diomaye Faye doivent proposer une vision similaire pour le Sénégal contemporain.
En s'engageant à ne pas dépasser un maximum de 25 ministères, conformément aux recommandations de la Commission Nationale de Réforme des Institutions (CNRI), ils aspireront à instaurer une administration efficace, transparente, et résolument tournée vers le service du peuple sénégalais comme suggéré dans leur Projet. Ne pas le faire, serait déjà une première indication d’une forme de reniement.
Un gouvernement réduit s'inscrit dans un contexte où la bonne gouvernance est un pilier essentiel de la démocratie et du développement durable. Elle traduit une ambition de renforcer la confiance entre les citoyens et leurs représentants, de rationaliser l'usage des ressources publiques et d'optimiser la réponse gouvernementale aux enjeux contemporains.
En envisageant un gouvernement restreint mais dynamique, le Sénégal se positionnera comme un modèle de réforme administrative en Afrique et dans le monde. Cette vision héritée de l’époque de Mamadou Dia, au-delà de ce qu’elle symbolise sera l’expression d’un engagement sans faille en faveur d'une gouvernance qui privilégie l'efficience, la responsabilité et l'équité.
Ainsi, en regardant vers l'avenir avec un œil critique sur le passé, le Sénégal continuera de forger un chemin vers une gouvernance de rupture, renouvelée, inspirée par les leçons de l'histoire et animée par une volonté de servir au mieux ses citoyens.