POURQUOI AUTANT DE BALADES POLITIQUES AU SENEGAL ?
La justice fait de sa priorité des futilités de diffamation en politique alors que les rapports de l’OFNAC et de la Cour des comptes ne donnent aucune suite judiciaire…
"Un jour viendra, je donnerai ma réponse " dixit notre très cher, lors de son dernier entretien avec El Hadj Assane Gueye...
Et pourtant, le sieur disait qu'on pourrait l’attendre sur n’importe quel défi sauf celui de vouloir briguer un 3e mandat au Sénégal. He oui, c'est un discours que vous pouviez tenir au moment où votre priorité était ailleurs : les élections présidentielles de 2019.
Cette façon de se dédire, de jouer avec les mots n'a rien de formateur pour la jeunesse sénégalaise. Des centaines de personnes qui défendaient comme vous, l’idée que le mandat présidentiel de 2019, ce sera le second et le dernier pour vous, ne savent plus aujourd'hui à quoi s'en tenir. Monsieur le Président, peu importe la décision finale que vous allez prendre, la méthode actuelle n'est pas démocratique.
Votre silence sur la question du troisième mandat n'est qu'un calcul politique, comme d'habitude. Vous arrivez en ce moment à la fin de votre second mandat et on ne décèle aucune trace de grandeur d'un homme mûrement démocratique. Vous avez le don de vouloir penser maîtriser tous les différents scénarios politiques au Sénégal. Mais ce calcul politique risquerait de vous surprendre, car vous ignorez encore que le public n'est plus le même qu’il y a 10 ans.
Et quand on découvre de l'autre côté, que l'ancien président du CESE est en campagne électorale, il y a de quoi s'organiser...
Ce dernier, qui n'est plus en mesure de mobiliser, même un quartier, pense pouvoir bénéficier d'un vote sanction en 2024. Il faudrait tout un scénario pour le créer et bien évidemment, on sait d’avance les magouilles qui seraient de mise.
Par ailleurs, je n'ai jamais compris votre obsession de vouloir tenir un dialogue politique avec les membres de l’opposition et la société civile. Ce sera un dialogue qui ne pourrait être qu’au détriment du peuple, qui souhaite mettre fin à l’impunité au Sénégal. Monsieur le Président, il n'y a pas lieu de tenir un dialogue, mais plutôt de vous ressaisir. Toute situation de crise au Sénégal vient directement ou indirectement de vos décisions prises depuis votre accession au pouvoir.
Balades politiques, certainement, car vous avez réussi à détourner le peuple sénégalais des vrais fléaux qui gangrènent notre société. La justice fait de sa priorité des futilités de diffamation en politique alors que les rapports de l’OFNAC et de la Cour des comptes ne donnent aucune suite judiciaire…