UN DISCOURS PRÉOCCUPANT POUR LA JEUNESSE
Le modèle de gestion économique glisse malheureusement le pays vers l’oligarchie et la ploutocratie - La mendicité omniprésente dans tous les coins des villes du pays en est assez illustrative
Dans son traditionnel discours de fin d’année, le président de la République nous a gratifiés d’un discours-bilan, plein de promesses, mais aussi de radotage très disproportionné entre les faits et les actes.
En cette année 2017 marquée par des calamités, des drames, des naufrages et autres actes désespérés dont est majoritairement victime une jeunesse sénégalaise en quête (via les côtes libyennes), depuis des années d’un avenir meilleur, plus digne, au lieu d’une croissance dont on nous parle, soi-disant d’un des taux les plus élevés du continent.
« L’année 2017 s’achève sous de bons auspices pour notre pays. Grâce à nos efforts soutenus, notre économie progresse année après année dans tous les secteurs .Avec un taux de croissance estimé à 6,8% en 2017, et une perspective de plus de 7% en 2018, nous enregistrons pour la 3é année consécutive une des meilleures performances économiques en Afrique », a-t-il soutenu.
Pour Horizon Sans Frontières, au risque d’être classifié « opposant », le chef de l’état aurait dû se passer de tels propos si l’on sait qu’au niveau macroéconomique que toutes les séquences de cette « croissance » confirment un taux de croissance dont ne bénéficie pas le peuple Sénégalais dans sa diversité, classé parmi les 30 pays les plus pauvres du monde.
Car c’est une croissance largement soutenue par les banques et entreprises Françaises et étrangères, qui ne se lit pas dans le vécu et le quotidien du Sénégalais lambda, potentiel candidat à l’émigration clandestine.
Le modèle de gestion économique glisse malheureusement le pays vers l’oligarchie et la ploutocratie, un système qui malgré les effets d’annonces et de promesses, écrase les couches sociales les plus vulnérables.
La mendicité omniprésente dans tous les coins des villes du pays en est assez illustrative. Et ce sont les fils de ces mendiants qui, au péril de leur vie, ont créé le funeste slogan « Barçà ou Barsaakh » « Barcelone ou le purgatoire »…
L’émigration clandestine est en train de décimer toute la jeunesse du pays du fait de l’absence d’initiatives et de vision stratégiques favorables à un avenir meilleur.
C’est pourquoi, Monsieur le président, pour HSF, il faut un vrai discours de changement de paradigmes. Votre vision doit se focaliser sur le Sénégal qui souffre, le Sénégalais aux poches vides et désespéré face aux impératives et urgences, face à l’indispensable, source de propension de l’émigration clandestine.
Le rattrapage économique est possible à condition d’être plus fort dans les actions plus ciblées, dans des stratégies plus dynamiques pour sa jeunesse, socle et avenir d’une nation, que dans les paroles titillant un électorat.
Merci de proposer de meilleures solutions face aux problèmes indissociables « Immigration, Paix et Sécurité »
Déwénati Monsieur le président !
Bonne et heureuse année à tous !