LE VRAI PRÉNOM DE BOUNA ALBOURY NDIAYE EST YELI BIRAYAMB
Le dernier fils du souverain du Djoloff de son vrai prénom Yéli Birayamb, Bouna Alboury Ndiaye est le fils d’Alboury Penda Ndiémé et de la Linguère Madjiguène Bassine Ndiaye
Le dernier fils du souverain du Djoloff de son vrai prénom Yéli Birayamb, Bouna Alboury Ndiaye est le fils d’Alboury Penda Ndiémé et de la Linguère Madjiguène Bassine Ndiaye. Il est né à Yang-Yang en 1878 et est mort à Louga le lundi 28 juillet 1952 et était le plus jeune bourba – Djoloff, le 38e . Bouna Alboury Ndiaye a été le premier au Sénégal à annoncer le dialogue islamo-chrétien lors de sa rencontre historique à Yang-Yang en 1923 avec l’archevêque de Dakar de l’époque Mgr Jalabert. Puis sa rencontre en 1936 avec l’archevêque de Paris, le cardinal Verdier. C’était au lendemain de la cérémonie d’inauguration de la cathédrale de Dakar.
La dimension spirituelle de Bouna Alboury Ndiaye était incommensurable. C’est ainsi qu’il n’y avait pas en son temps, une tête si haute ou si fière qu’elle fut qui ne le saluait avec dévotion comme si sur son front la main de Dieu presque invisible avait posé deux couronnes, l’une qui est faite de l’or et qu’on appelait « génie royal » et l’autre qui est faite de lumière et qu’on appelait « génie religieux ». Il a été élevé au grade de « moukhadame tidiania » par El hadji Maodo Malick Sy. Le dernier Bourba-Djoloff qu’il fut a vécu une jeunesse difficile à cause de multiples turpitudes qui ont marqué la fin du règne de son père qui avait décidé de joindre son armée à celle du calife d’El hadjiOmar Tall, en l’occurrence Amadou le sultan de Ségou.
Le 38e Bourba-Djolofffut un grand bâtisseur qui, en 1930, a construit 80 puits à travers le Djoloff pour le peuple du Djoloff avec notamment la moitié de son salaire et la contribution de la société de prévoyance du Djoloff, d’où la chanson qui lui a été dédiée parles griots « Bouna bi Djoloff marré ya beune tenne yi wa Djoloff di ci nane » Bouna Alboury a également aidé les Djoloff-Djoloff à construire ensemble le chemin de fer Louga - Linguère long de 128km en 1931 et dont d’ailleurs les Djoloff-Djoloff et les Ndiambour-ndiambour réclament la reconstruction avec la nouvelle politique des chemins de fer instaurée par le président Macky Sall. Bouna a, d’autre part, été le premier constructeur de bassin de rétention connu au Sénégal notamment à Labgar, village situé à quelques 70 km de Linguère.
Le fils de Alboury Ndiaye restera fidèle à sa devise qui dit : « Quiconque profite des deniers d’un pays qui lui est confié ne servira jamais ce pays. » Une devise qui reste d’actualité au Sénégal et qui mérite d’être méditée et à laquelle doivent s’inspirer tous ceux qui aspirent à diriger le Sénégal en cette période d’année électorale.