APPEL AU SABOTAGE DU SCRUTIN
L’Etat brandit le bâton contre Me Wade
«Ceux qui tenteront de perturber la libre expression du suffrage des Sénégalais seront punis conformément à la loi». Le Secrétaire général, porte-parole du Gouvernement Seydou Guèye a ainsi réagi, « à l’appel à la violence et aux propos jugés subversifs tenus par l’ancien président Abdoulaye Wade lors de ses récentes sorties».
Depuis qu’il a foulé le sol Sénégalais, le 7 Février dernier, l’ancien Chef d’Etat Abdoulaye Wade a appelé les populations au boycott de l’élection Présidentielle, à mettre le feu aux bureaux de vote, puis aux cartes d’identité, ensuite aux bulletins de vote mais hors des lieux de vote… Traités de tous les noms d’oiseau, le Président sortant Macky Sall en a aussi pris pour son grade à chacune des sorties de l’ex-locataire du Palais de la République. Jusqu’ici, le camp de Macky Sall semblait mettre un tel discours sur le compte d’un homme de 94 ans, désespéré de ne plus être au pouvoir et qu’on ne peut poursuivre en justice, pour respect pour son âge. Mais le Pape du Sopi a poussé le bouchon trop loin. Ce qui a fini par faire réagir le Gouvernement via son porte-parole Seydou Guèye. «Ceux qui tenteront de perturber la libre expression du suffrage des Sénégalais seront punis conformément à la loi. Le Gouvernement prendra toute mesure conservatoire nécessaire afin que la sécurité des citoyens soit assurée sur l’entendue du territoire national », lit-on dans le communiqué. Auparavant, le porte-parole du Gouvernement a rappelé que : «faisant suite
aux propos irresponsables et subversifs maintes fois réitérés par Monsieur Abdoulaye Wade, y compris ce mercredi 13 février 2019 lors d’un point de presse, le Gouvernement rappelle solennellement que le Sénégal, Etat de droit, n’acceptera pas que ses lois et règlements soient bafoués. Aussi, le Gouvernement condamne-t-il fermement cette attitude permanente de subversion, d’appel à la violence et à l’insurrection, de provocation et de défiance à l’encontre de la loi et des Institutions de la République, entretenue par Monsieur Abdoulaye Wade. Le Gouvernement y fera face sans faiblesse aucune». D’après lui, gouvernement avertit que l’attitude de Wade, qui n’est pas candidat à l’élection présidentielle du 24 février 2019, ne sera pas tolérée par l’autorité publique.
Le Gouvernement a aussi fait remarquer que pendant la durée de la campagne électorale, seuls les candidats à l’élection présidentielle sont autorisés à battre campagne. Quant aux citoyens, ils peuvent être rassurés en sachant que l’Etat a déjà pris toutes les dispositions requises pour le bon déroulement des opérations électorales.