FLORILEGE DE PROMESSES ET DE RASAGES GRATIS DEMAIN
Deuxième jour de campagne des candidats à la présidentielle. La réconciliation nationale reste un point commun dans les discours de tous les candidats
![](https://www.seneplus.com/sites/default/files/styles/section_hero/public/raw_photos/19candidats.jpg?itok=gWC8QaK0)
La campagne électorale pour l’élection présidentielle a officiellement démarré dimanche sur toute l’étendue du territoire nationale. Les 19 candidats en lice rivalisent depuis de promesses et autres engagements envers les jeunes, les femmes, les travailleurs, dissertent sur la promotion des valeurs, l’autosuffisance alimentaire, l’administration publique, la gratuité des soins, la vie chère, la corruption... La réconciliation nationale reste un point commun dans les discours de tous les candidats.
«Je vais créer un million d’emplois»
Amadou Bâ, le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakar, veut être le président de l’entreprenariat et de la jeunesse pour donner à cette couche de nouvelles raisons d’espérer. Il estime que chaque jeune Sénégalais doit avoir droit à une formation de qualité pour servir son pays. Il veut aussi que chacun de nos compatriotes trouve un logement décent dans un cadre de vie sain et bénéficie surtout de soins de santé de qualité. Que chaque famille ressente une nette amélioration de son pouvoir d’achat et que la richesse nationale profite à chacun et à tous dans un climat de paix, de stabilité et de concorde. Il s’engage également à consolider les acquis du pays, à protéger et à promouvoir nos valeurs, à approfondir la démocratie, à conduire les réformes nécessaires pour une administration publique encore plus performante. Il dit se sentir prêt pour conduire les destinées du pays vers un avenir meilleur dans l’horizon du Plan Sénégal émergent. Il déclare que la jeunesse c’est le présent du Sénégal et non l’avenir du pays. Il promet d’ailleurs la création d’un million d’emplois s’il est élu. Mieux, après avoir prêté serment le 02 avril, il entend démarrer le travail dès le 04 avril.
«Sono a remporté la victoire, Diomaye a gagné, Habib a gagné, le projet va s’installer»
La déclaration du candidat Habib Sy du Parti de l’Espoir et la Modernité (Yaakarou rewmi) a porté essentiellement sur la jeunesse, les enseignants... entre autres. « Je connais le système d’où le choix d’Ousmane Sonko sur ma modeste personne, mais aussi en tant que doyen qui s’y connait. Amadou Bâ est déjà vaincu. Sonko a remporté la victoire, Bassirou a gagné. Habib Sy a gagné. Le projet va s’installer parce que c’est un projet d’espoir pour la jeunesse sénégalaise.
«Le 24 mars, c’est la République des valeurs contre la République des voleurs»
Thierno Alassane Sall de la République des Valeurs s’est aussi adressé aux électeurs dans une déclaration. La posture des Sénégalais pour le respect de la Constitution et le Conseil constitutionnel. Respect des institutions, la corruption, une justice indépendante. La santé de la mère et de l’enfant. L’autosuffisance alimentaire, le relèvement du plateau technique, l’industrialisation. Il veut faire du Sénégal la vitrine de l’Afrique de l’Ouest. Mais aussi la clinique de l’Afrique de l’Ouest avec l’acquisition d’équipements médicaux de dernière génération. Contre la corruption qui a conduit à sa démission, il envisage de défendre la démocratie. Le 24 mars, estime-t-il, c’est la République des valeurs contre la République des voleurs. En tournée à la Médina, il dénonce l’insécurité dans ce quartier populeux de Dakar. Il s’est également offusqué du retard accusé dans la convocation du corps électoral qui était prévu le 25 février jusqu’au 24 mars.
«Je compte mettre de la rigueur et la droiture dans l’administration»
Elhadj Malick Gackou de la coalition Gackou 2024 a, lui, insisté dans sa déclaration diffusée par la Rts sur la promotion des valeurs. Le docteur en économie, qui a créé sa société après avoir occupé des fonctions en tant que conseiller technique principal directeur de cabinet et ministre des Sports et aussi du Commerce, dit connaitre l’administration sénégalaise et promet de suivre le chemin déjà emprunté. Son programme « Pass » est axé sur la réduction du coût de la vie, le logement pour tout le monde, l’agriculture, la justice et paix. A Thiaroye, lieu de départ de l’émigration, il a parlé de ce phénomène grandissant qui aurait comme soubassement le désespoir. Il compte redonner espoir à ces jeunes à travers son programme décliné autour de la promotion des valeurs, des dirigeants dignes. Il compte également lutter contre la corruption, le vol... et instaurer la rigueur et la droiture.
«Je vais mettre un budget de 1500 milliards pour les enfants et les femmes. Et créer une banlieue moderne sans inondations»
Daouda Ndiaye de la coalition Daouda 2024 a également fait sa déclaration de campagne. Il plaide pour un président de consensus pour le relèvement des défis et aussi en faveur de solutions novatrices et innovatrices. Il dit compter sur le patriotisme, l’engagement et la volonté de tout un chacun pour un programme de développement du Sénégal axé sur 19 propositions parmi lesquelles la rupture, la souveraineté, l’équité, la justice, la méritocratie, le renforcement des valeurs spirituelles et morales. Le professeur de médecine s’est rendu hier à Pikine Nord et à Pikine Guinaw Rail où il a démarré sa campagne. Ses axes prioritaires sont l’équité territoriale, la santé, le consommer local, l’autosuffisance alimentaire et la promotion de l’emploi des jeunes, la lutte surtout contre le chômage. Il entend dégager une enveloppe de 1500 milliards pour les enfants, les femmes et la santé. Il promet de faire de la banlieue une ville moderne sans inondations.
«Au Sénégal, l’économie est malade...»
Mamadou Lamine Diallo de la coalition Tekki 2024 a axé son programme sur les jeunes et l’émigration clandestine, la cherté de la vie, entre autres. Selon lui, notre pays a besoin d’un président digne. Son agenda porte sur le redressement national, la promotion des valeurs, la santé, l’éducation, les institutions, la séparation des pouvoirs... la sécurité du pays. Un agenda de redressement national pour que d’ici 2045 le Sénégal soit parmi les 10 plus grandes économies du monde. Il estime que c’est possible avec la création d’usines à travers l’industrialisation. « Je suis docteur en économie, mais au Sénégal, l’économie est malade. Nous avons un programme de création d’usines pour lutter contre le chômage », a dit M. Diallo. A Foundiougne où il était, il a rendu hommage aux femmes.
«Un gouvernement de 30 ministres dont 15 hommes et 15 femmes»
El Hadj Mamadou Diao de la coalition Diao 2024 pense qu’il est impératif de tenir compte des moments sombres que traverse le pays en renforçant les mécanismes de protection démocratique pour éviter que les dérives que nous avons connues ne se reproduisent à l’avenir. Il estime que la jeunesse mérite des opportunités éducatives et professionnelles qui correspondent aux défis du 21e siècle. Il compte réformer le système éducatif afin qu’il favorise l’innovation, l’entreprenariat et l’éducation civique. M. Diao s’engage à mettre en place des politiques ciblées pour soutenir les secteurs d’activité tels que : l’artisanat, l’élevage, la pêche... Il s’engage également à améliorer l’accès aux soins de santé. Il promet surtout un gouvernement de 30ministres dont 15 hommes et 15 femmes.
Je vais montrer à la face du monde que la femme est la mère de tout le monde...»
La candidate Anta Babacar Ngom du parti Alternative pour la Relève et la Citoyenneté (ARC) axe son programme sur la santé, la réduction du coût de la vie et des injustices ainsi que de l’inégalité des chances, l’éducation, l’injustice, l’inégalité des chances. Avec sa coalition pour le changement et l’innovation, elle compte surtout envoyer les vieux politiciens à la retraite. Elle veut imposer une nouvelle ère politique. Pour elle, le temps de la relève a sonné. Le 24 mars, promet-elle, elle sera la première femme présidente du Sénégal. «Cette élection, c’est celle des femmes et on va choisir la relève pour un changement et une rupture. Le pouvoir à la jeunesse et aux femmes pour un Sénégal debout. Je vais montrer à la face du monde que la femme est la mère de tout le monde. Que c’est le pagne qui porte 18 personnes au dos. Anta Babacar Ngom a effectué une série de visites dans la banlieue dakaroise et a prôné partout la rupture systémique et systématique. La seule femme candidate a déclaré que le 24 mars est une opportunité pour changer ce pays. «L’industrialisation, dit-elle, c’est ma culture, c’est ma solution. J’ai le Sénégal dans le sang et dans la peau. Le bon choix, l’unique choix, c’est la rupture réalisée avec les jeunes, les femmes et les travailleurs». Elle compte revisiter la loi d’amnistie et mettre en place une commission vérité et réconciliation.
«Non à l’ancien système «
Serigne Mboup de la coalition «And nawlé, and liguèye» fustige l’ancien système et les épreuves de la colonisation qui, dit-il, ont conduit à la destruction de notre culture et de nos valeurs. Il veut développer le pays à travers la réconciliation du peuple. A Kaolack, il a plaidé pour une amélioration des conditions d’études et d’existence des talibés des daaras, élèves de l’école coranique. Il pense aussi qu’on devrait repenser l’Assemblée nationale, créer une haute autorité de la justice avec des chambres consulaires coiffant tous les secteurs d’activités, aller vers la rationalisation des partis politiques...
«La fonction de président de la République ne doit pas être banalisée»
Idrissa Seck a insisté sur la cherté de la vie, le chômage des jeunes, l’insécurité nationale et régionale... Autant de points à la résolution desquels il compte s’atteler pour faire du Sénégal un pays émergent. Il invite les leaders et candidats à la paix et à la réconciliation. Il a rencontré dimanche à Ouakam des organisations des pêcheurs. Il estime que la fonction de président de la République n’est pas une fonction banale d’où son programme PACTE (paix, autorité, compétence, travail et espoir).
Quatre candidats, pour le changement à travers les secteurs d’activités
Aly Ngouille Ndiaye compte s’investir dans l’agriculture, la pêche, l’élevage... Assurer beaucoup plus de sécurité à la population. Là où Cheikh Tidiane Dièye de la coalition Président Binû bêgg, qui lutte pour le changement du pays, prône le patriotisme, le panafricanisme, la refondation des institutions... Diéthié Fall, lui, veut mettre fin au chômage, assurer une meilleure santé, une éducation de qualité. Le retour des compatriotes de la diaspora est aussi un projet de Déthié Fall pour le développement du pays. La bonne gouvernance, la justice, l’administration, la souveraineté, figurent parmi ses engagements. Khalifa Ababacar Sall aussi a parlé de la réconciliation nationale. La relance de l’économie est un point central de son programme avec lequel il entend développer les secteurs d’activités pour surtout une autosuffisance alimentaire.
«Contre l’injustice sociale»
Aliou Mamadou Dia, le candidat du PUR (Parti de l’unité et du Rassemblement) Fait figurer la réconciliation des Sénégalais parmi ses principaux engagements. C’est sa plus grande ambition basée sur une forme de politique transparente et confiante et surtout renforcer le contrat social, et la promotion des valeurs qui fondent le pays.
«Redonner espoir à la jeunesse»
Pape Djibril Fall de la coalition Pape Djibril Fall président s’engage à refonder le pays, l’éducation, la sécurité, la santé. Il promet de redonner espoir aux jeunes qui depuis quelques années bravent les eaux de l’Atlantique au péril de leur vie pour gagner le continent européen.
«Un mandat unique de 5 ans»
Dans le programme du candidat Mahammad Boun Abdallah Dionne, on note la refondation du pays, la promotion des valeurs, la réconciliation et l’unité nationales, l’apaisement, la paix civile. Il y a aussi la souveraineté économique et la réforme de l’Etat. L’ancien Premier ministre compte faire un mandat unique de 5 ans.
«Le pays est mal gouverné»
Boubacar Camara du Parti de la construction et de la solidarité (Pcs/ Jengu Tabax) veut développer une économie durable. Il pense à un président compétent, intègre, rassembleur pour sortir notre pays de la situation où il se trouve. Pour lui, le Sénégal est un pays mal gouverné gangréné par la corruption, le chômage, l’insécurité et la maladie. «A cause de cette mal gouvernance, l’image du pays est écornée », dit-il. Et d’ajouter que « malgré tout, l’espoir est permis car le Sénégal dispose d’un capital humain de qualité».