IL NOUS FAUT UNE INDUSTRIE ROBUSTE
Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Malick Ndiaye, a souligné, vendredi, à Diamniadio (ouest), la nécessité pour le Sénégal de se doter d’une ‘’industrie robuste’’, d’une ‘’économie diversifiée’’...
Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Malick Ndiaye, a souligné, vendredi, à Diamniadio (ouest), la nécessité pour le Sénégal de se doter d’une ‘’industrie robuste’’, d’une ‘’économie diversifiée’’ et d’un système éducatif ‘’adapté à nos besoins’’, pour disposer d’un capital humain capable de le développer.
M. Ndiaye coprésidait, avec son collègue chargé de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, les panels des états généraux de l’industrie, du commerce et des PME.
‘’Je pense que le président de la République a un leadership visionnaire, que le Premier ministre a une gouvernance efficace. Donc, il nous faut une industrie robuste, une économie diversifiée et une éducation adaptée à nos besoins pour avoir le capital humain qu’il faut’’, a-t-il dit.
Malick Ndiaye estime qu’‘’on a raté plusieurs opportunités’’ en termes d’attractivité, en matière d’environnement des affaires et de simplification des procédures administratives, parce qu’‘’on n’a peut-être pas une administration efficace, des processus clairs, accessibles et simplifiés, mais aussi des infrastructures interconnectées…’’’
‘’Qu’est-ce qui a fait que notre tissu industriel a presque disparu ? Nous devons repenser notre modèle économique. C’est justement ce que le président de la République a essayé de faire il y a moins d’une semaine, avec l’agenda national ‘Sénégal 2050’’’, a poursuivi M. Ndiaye.
Parlant de l’éducation, il a relevé la nécessité de créer des passerelles entre l’enseignement moyen-secondaire et l’enseignement supérieur.
‘’Tout le monde ne peut pas avoir une maîtrise, un doctorat. Ces pays qui se sont développés l’ont fait parce que, à un moment donné, ils ont orienté très tôt leurs enfants vers des métiers techniques’’, a poursuivi Malick Ndiaye, jugeant nécessaire de ‘’repenser notre système éducatif’’.
Une étude présentée avant les panels des états généraux par le cabinet A&A Strategy démontre l’inadéquation qui existe entre les offres de formation au Sénégal et les besoins du secteur industriel.
Selon les données fournis par ce cabinet, 76 % des bacheliers au Sénégal choisissent de faire des études supérieures de lettres.
L’étude montre aussi que les écoles de formation sont presque toutes entre Dakar, Thiès et Mbour (ouest).
Le cabinet a donné l’exemple du fer pour montrer le handicap causé par le manque d’infrastructures et d’énergie nécessaires pour l’exploitation de certaines ressources naturelles. ‘’On a du fer, mais on n’a pas les moyens de l’exploiter parce qu’on n’a pas les infrastructures qu’il faut et l’énergie suffisante pour le faire.’’
Malick Ndiaye ministre juge aussi nécessaire de développer la ligne ferroviaire Dakar-Tambacounda. ‘’On travaille sur des corridors qui nous permettront de relier Dakar à Niamey, et cela nous permettra de stimuler l’économie […] Cela ne peut pas se faire sans une souveraineté énergétique’’, a souligné M. Ndiaye.