KÉMI SEBA DÉCHU DE LA NATIONALITÉ FRANÇAISE
De son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo Chichi, cette figure clivante de l'afro-activisme est accusé d'être un « relais de la propagande russe » et de servir « une puissance étrangère »
(SenePlus) - Le militant panafricaniste controversé Kémi Seba a officiellement été déchu de la nationalité française, selon un décret paru mardi 9 juillet au Journal officiel et rapporté par l'AFP. Cette décision vient sanctionner le passé trouble de celui qui est de son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo Chichi, 42 ans, condamné à plusieurs reprises en France pour incitation à la haine raciale.
Membre fondateur du groupuscule dissout la Tribu Ka dans les années 2000, dont le discours antisémite assumé prônait la séparation des Noirs et des Blancs, Kémi Seba a écopé de sa première condamnation pour incitation à la discrimination raciale en 2006. Depuis, ses prises de positions virulentes et hostiles à l'Occident lors de conférences et manifestations en France et en Afrique lui ont valu d'autres sanctions judiciaires.
Plus récemment, en mars dernier, la préfecture de l'Essonne avait tenté d'interdire une de ses conférences, alors qu'une procédure de déchéance de nationalité était déjà en cours à son encontre, décision temporairement suspendue par le tribunal administratif. Furieux, Kémi Seba avait publié une vidéo où il brûlait symboliquement son passeport français, selon le journal L'Essor de la gendarmerie national.
Aujourd'hui à la tête du collectif Urgences panafricanistes, très actif sur les réseaux sociaux, Kémi Seba reste une figure controversée de la nébuleuse décoloniale en France. Ses prises de position hostiles au franc CFA en Afrique lui ont valu maintes altercations avec les autorités de pays comme la Côte d'Ivoire, le Sénégal ou la Guinée, où il a régulièrement été expulsé ou refoulé. En 2021, le député Renaissance Thomas Gassilloud l'avait même accusé de "relayer la propagande russe" et de "servir une puissance étrangère".