LA REPLIQUE DE JUAN BRANCO
L'avocat franco-espagnol du chef de file de l'opposition sénégalaise, Ousmane Sonko, est formel. À l’en croire, son client, en prison depuis le 28 juillet, ne s'est vu notifier une quelconque décision de radiation motivée
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L'avocat franco-espagnol du chef de file de l'opposition sénégalaise, Ousmane Sonko, est formel. À en croire juan Branco, contrairement à ce qui est annoncé dans la presse, son client, en prison depuis le 28 juillet, ne s'est vu notifier une quelconque décision de radiation motivée.
Le débat sur la radiation d’Ousmane Sonko sur les listes électorales fait rage. Se faisant écho des informations distillées dans quelques tabloïds de ce lundi, Juan Branco ne s'est pas fait prier pour apporter un démenti. Dans une publication sur sa page sur le réseau social X, Juan Branco a laissé entendre : «Contrairement à ce qui a été affirmé dans la presse, Ousmane Sonko ne s'est vu notifier une quelconque décision de radiation motivée, comme le requièrent les articles L.40 et L.41 de la loi électorale». Il a accompagné de sa publication une capture d'écran des articles précités de la loi électorale. L'avocat franco-espagnol d’Ousmane Sonko réagissait à l'exploitation par la presse d'une copie de l'acte de radiation d’Ousmane Sonko sur les listes électorales qui lui a été notifié le 20 septembre dernier et déposée depuis à la mairie de Dakar Plateau.
Mais pour la robe, il n'en est rien. «Il n'y a à ce jour pas constance de l'existence d'une telle décision qui doit, pour devenir effective selon la loi, être dûment notifiée, soit au dernier lieu de résidence, soit en personne. Si cette décision existe bien, son absence de notification empêche les délais de recours de couler et permet à M. Sonko de demeurer éligible", argumente-t-il avant d'ajouter : «Sa radiation ne saurait en conséquence être mise en œuvre sans que soit commise une flagrante illégalité constitutive d'un acte de persécution au sens du Statut de Rome. Plutôt que de s'étendre dans la presse, nous prions le gouvernement et son administration de bien vouloir faire connaître à M. Sonko sa décision, si elle existe, directement, afin que les droits de chacun puissent être respectés». A ce titre, il ajoute : «Dans le cas où le gouvernement manque de moyens pour savoir où M. Sonko se trouve, nous sommes prêts à les aider. Nous leur rappelons bénévolement que le dernier lieu de résidence de M. Sonko est, en droit, la prison où ils l'ont placé sous écrou, et qu'il ne devrait y avoir guère de difficultés à l’identifier. Dans le cas où il apparaîtrait préférable et plus courtois à nos interlocuteurs de procéder à une notification à personne, il leur suffira d'adresser leur décision à l'hôpital où M. Sonko est actuellement soigné, celui-là même où les renseignements militaires ont été amplement déployés»
Sur un autre registre, Juan Branco rappelle que le décret déterminant les modalités pratiques des radiations d'office prévues par la loi n'a jamais été publié, privant de base légale celles-ci. Il serait, argue le conseil d’Ousmane Sonko, dans l'intérêt des Sénégalais d'y pallier. «Nous rappelons enfin respectueusement à nos interlocuteurs que M. Sonko ne saurait, en droit, faire l'objet d'une radiation d'office, aucune des procédures judiciaires ayant été initiées à son encontre n'ayant débouché sur une condamnation définitive, sa contumace ayant été annihilée à l'instant où il était arrêté», peste l'avocat du leader de l'ex-parti Pastef.