LE MINISTRE DES FORCES ARMÉES PRÔNE UNE COOPÉRATION RÉGIONALE RENFORCÉE
À l’ouverture du colloque sur la sécurité en Afrique de l’Ouest, le général de brigade aérien Birame Diop a plaidé pour une coopération renforcée au sein de l’UEMOA et de la CEDEAO, associant aspects politiques et économiques.
”Une approche régionale et internationale placée sous le sceau de la coopération” représente la réponse appropriée face aux défis sécuritaires de plus en plus ‘’croissants et complexes’’ en Afrique de l’Ouest, a affirmé le ministre des Forces armées, le général de brigade aérien, Birame Diop.
”Une approche régionale et internationale placée sous le sceau de la coopération est nécessaire pour venir à bout de ce ces défis sécuritaires croissants et complexes tels que le terrorisme, les conflits intercommunautaires, les crimes transfrontaliers, auxquels la sous-région est aujourd’hui confronté”, a-t-il déclaré.
Le ministre des Forces armées s’exprimait à l’ouverture du colloque scientifique organisé par l’Amicale sénégalaise de la communauté du Centre d’études stratégiques de l’Afrique (CESA) sur le thème : ”La démocratie à l’épreuve des nouveaux défis sécuritaires en Afrique de l’Ouest”.
”Ce sujet d’une actualité brûlante et d’une importance capitale intervient dans un contexte où l’Afrique de l’Ouest est confrontée à une convergence de défis sécuritaires conjugués aux difficultés économiques et environnementales qui sapent les fondements de la démocratie et de l’Etat de droit”, a-t-il relevé.
Selon lui, la sous-région ouest africaine ”fait face à des menaces multiformes alimentées par des réseaux criminels qui exploitent la porosité des frontières et la vulnérabilité de certaines populations”.
Le général Diop a signalé que ”l’expansion de l’insécurité et l’incapacité de nos forces de défense et de sécurité à contrôler ces vastes zones montrent à suffisance que la réponse militaire n’est pas la solution”.
Fort de ce constat, Birame Diop est d’avis qu’une approche globale qui prend en compte les aspects politiques, sociologiques et économiques, prenant en compte la démocratie en considération comme pilier, ainsi que le renforcement de nos institutions de sorte qu’elles puissent rassurer nos populations, est nécessaire.
”La coopération au sein de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest africaine) et la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest) est aussi indispensable pour mutualiser nos moyens dans le respect de la dignité et de la souveraineté de chaque Etat membre, mais aussi élaborer une vision intégrée au service d’une paix durable centrée sur l’humain, pour une Afrique de l’ouest et un Sahel plus sûr et démocratique”, a-t-il ajouté.