LE PDS CRIE À LA FORFAITURE
Le parti libéral évoque des audios compromettants, preuve selon lui, de "tractations visant à évincer son candidat Karim Wade" de la course présidentielle. Il jure que son engagement pour le respect des règles démocratiques demeurera inébranlable
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration du PDS, daté du 13 mars 2024, disqualifiant le Cour constitutionnel du processus électoral en cours.
"Dès le début de cette crise institutionnelle, le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) s'est dressé en rempart pour la défense des valeurs fondamentales de notre démocratie. La scandaleuse décision du Conseil constitutionnel du 20 janvier 2024, qui a exclu notre candidat, Karim Wade, de la prochaine élection présidentielle nous a contraints à proposer la création d'une commission d'enquête parlementaire. Notre engagement pour le respect des règles démocratiques au Sénégal demeurera inébranlable.
Actuellement, des audios qui circulent sur les réseaux sociaux confirment nos craintes et mettent en lumière des échanges entre l'ex-premier ministre Amadou Ba et des membres du Conseil constitutionnel, en l'occurrence son président Mamadou Badio Camara et le juge Cheikh Tidiane Coulibaly dans le but d'éliminer notre candidat Karim Wade. Ces enregistrements prouvent l'existence de tractations financières visant à acheter des membres du Conseil constitutionnel, dont son président, pour évincer Karim Wade.
Pourquoi les acteurs de la société civile, habituellement vigilants sur les questions de corruption, de bonne gouvernance et de malversations, les médias et les institutions judiciaires du pays se sont abstenus de chercher à vérifier la teneur de ces enregistrements et à mettre en évidence des preuves irréfutables de tentatives de violations de notre système démocratique ?
Puisque la commission parlementaire est bloquée par le dépôt de plaintes judiciaires qui avaient pour seul but d'entraver ses recherches, le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) prend la responsabilité de saisir la justice afin de faire toute la lumière sur ces faits, qui nous donnent raison sur le degré de la corruption qui frappe le Conseil constitutionnel. Nous n'accepterons pas que le Sénégal se dirige vers des échéances électorales marquées par des suspicions et des doutes, sous la gouvernance d'un organe dont l'intégrité des membres est sérieusement mise en question.
Le combat, que nous menons depuis l'origine, est celui de la démocratie, du respect des droits et de la volonté des citoyens sénégalais. Nous devons agir face à cette grave forfaiture qui porte atteinte au fondement même de notre démocratie.
Le Conseil constitutionnel est définitivement discrédité pour la prochaine élection présidentielle. Le président de la République est tenu d'en tirer, sans délai, les conséquences : nous exigeons la dissolution immédiate du Conseil constitutionnel.
Nous appelons l'ensemble des forces vives de la nation, les acteurs politiques, la société civile, et tous les citoyens épris de justice et de transparence, à se rassembler avec tous les militants du PDS dans cette exigence de vérité et de justice.
Nous continuerons sans relâche notre combat pour que la justice soit faite, pour que notre candidat Karim Wade puisse participer à l’élection présidentielle, pour que chaque Sénégalais puisse choisir librement ses dirigeants sans la moindre manipulation.
Nous demandons à toutes les fédérations du parti, à tous les responsables, aux militants et alliés de rester mobilisés et à l'écoute du programme d'actions du parti qui sera mis en œuvre dans les prochains jours."