LE SYSTEME DE CONTRÔLE DES PARRAINAGES EST CONÇU POUR SELECTIONNER LES CANDIDATS À OPPOSER AU POUVOIR
Thierno Alassane Sall, candidat à la présidentielle, est formel
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Le président du parti La République des Valeurs/Réewum Ngor, Thierno Alassane Sall, et ses camarades, soutiennent qu’«à l'issue du premier tour de contrôle des parrainages, les plus sceptiques commencent à comprendre que ce système est conçu pour sélectionner les candidats à opposer au pouvoir». Selon le député à l’Assemblée nationale, et ancien ministre du président Macky Sall, la meilleure preuve que les doublons dont fait état le Conseil constitutionnel « sont fantaisistes c’est que mon propre frère aurait parrainé, en plus de ma candidature, celle d'un concurrent !»
A en croire le candidat à la présidentielle du 25 février prochain « le nombre incroyablement élevé de doublons, au total 28000, que j'aurais avec d'autres candidats, interroge ». Il cite le cas de la région de Thiès, en particulier, dont il est originaire et où deux ou trois candidats qui n'ont pas de bases connues, ont été à l'origine de milliers de doublons. D’après Thierno Alassane Sall, qui a du mal à cacher sa colère, « ces situations absurdes mettent en lumière les défaillances d'un système que nous n'avons eu de cesse de dénoncer depuis 2019». Avant de conclure : « Malgré tout, nous serons au rendez-vous du Conseil constitutionnel pour régulariser ces "doublons" ».
Dès la sortie du mandataire national de la République des Valeurs/Réewum Ngor du Conseil
du Conseil Constitutionnel, le parti de Thierno Alassane Sall dit avoir pris le temps d’analyser finement les résultats issus du procès-verbal de contrôle de la liste de ses parrains. Selon eux, « la conclusion tirée de cette analyse démontre le sérieux du travail effectué par la Coordination en charge des opérations électorales, avec un taux de plus de 99% de parrains identifiables sur le fichier électoral ». Dans le même temps, regrettent-ils, « ces résultats mettent en lumière la défaillance de ce système de parrainage tant décrié depuis sa mise en place en 2019, par la volonté d’un seul homme, le Président Macky Sall ».
Mieux, la RV/Réewum Ngor dit avoir démontré, preuves à l’appui, devant l’opinion publique nationale, « les failles du système qui doivent interpeller l’ensemble des républicains et démocrates soucieux de la bonne marche des institutions de notre pays autour sur le nombre important de doublons dans nos parrains, notamment dans la région de Thiès ». Il y a aussi le « faible nombre de doublons avec des candidats identifiés et installés durablement dans la région de Thiès, contrairement au taux de doublons très élevé avec un candidat qui n’a pas de base dans la région ». Mais le doublon le plus cocasse à leurs yeux, c’est celui « identifié en la personne du propre frère du candidat de la RV/Réewum Ngor, Thierno Alassane Sall, qui se retrouve dans la liste des parrains d’un concurrent ! »
Autant d’incohérences qui font dire à TAS et ses camarades que « le destin démocratique d’une nation ne peut se jouer au tirage au sort. C’est une aberration des plus iniques ». Ils dénoncent aussi « une violation flagrante de la décision n°1/E2023 fixant les modalités de réception des dossiers de déclaration de candidature et des règles de fonctionnement de la Commission de Contrôles des Parrainages en vue de l’élection présidentielle du 25 février 2024 ». Une commission qui, accusent-ils, « a sciemment laissé des candidatures incomplètes faire partie du tirage au sort ».
La RV-Réewum Ngor dénonce également « une rupture d’égalité flagrante face au dispositif mis en place par le Conseil Constitutionnel ». Dans tous les cas, estime ce parti, « les candidats appelés à régulariser doivent disposer du même délai. Or, ceux qui savaient dès la première journée qu’ils devaient régulariser, ont bénéficié de plusieurs jours pour analyser et corriger leurs parrains, contrairement aux candidats qui disposent seulement de 48h pour faire le même travail ».
En conclusion, le parti de l’ancien ministre Thierno Alassane Sall dit émettre de « sérieux doutes sur une probable manipulation du fichier de comparaison détenu par la Commission de Contrôle des Parrainages et hors de portée de tous les candidats ». Mais malgré toutes ces « failles pointées du système », le camp du candidat TAS dit disposer d’« un stock de parrains suffisamment complet pour combler les 13.465 à corriger suite à son premier passage à la Commission de Contrôles des Parrainages ». Aussi, la RV/Réewum a déposé, hier lundi matin, au Greffe du Conseil Constitutionnel, deux documents : une « requête relative à la contestation des opérations électorales en cours » et un « rappel cordial relatif aux règles régissant le contrôle des parrainages de régularisation ».