LES OPTIONS INCERTAINES DU PDS
Techniquement, la Cour suprême ayant rendu son verdict, le PDS n'a plus de voie de recours judiciaire pour contester le processus électoral. Néanmoins, le parti de l'ancien président Abdoulaye Wade ne s'avoue pas vaincu
Alors que la Cour suprême a définitivement enterré les espoirs du Parti démocratique sénégalais (PDS) de voir la candidature de Karim Wade validée et le processus électoral refondu, la formation historique de l'opposition se retrouve dans une situation délicate à quelques jours du scrutin présidentiel, comme le relate Juliette Dubois pour RFI.
En coulisses, des discussions ont eu lieu ce week-end au sein du PDS pour déterminer la ligne à adopter. Selon un responsable du parti qui s'est confié à RFI, "une communication devrait être faite en début de semaine" pour officialiser la position du parti. Plusieurs options semblent se dessiner.
Techniquement, la Cour suprême ayant rendu son verdict, le PDS n'a plus de voie de recours judiciaire pour contester le processus électoral. Néanmoins, "le parti de l'ancien président Abdoulaye Wade ne s'avoue pas vaincu", assure ce cadre du PDS, qui souligne l'"important réservoir de vote" dont dispose la formation.
Autre inconnue, l'attitude à adopter vis-à-vis du candidat de la majorité présidentielle Amadou Ba. Ce dernier a tenté une ouverture en direction du PDS, évoquant des "valeurs et préoccupations communes". Mais cette main tendue est loin de faire l'unanimité au sein d'un parti qui accuse Amadou Ba d'avoir "corrompu des juges" pour écarter Karim Wade.
D'autres alliances pourraient également être envisagées alors que le PDS et la coalition Yewwi Askan Wi s'étaient unis aux législatives. En 2019, le parti n'avait donné aucune consigne de vote. Sur Twitter, Karim Wade a remercié ses soutiens et appelé à rester "mobilisés", laissant son père Abdoulaye Wade tracer la voie à suivre. Autant d'éléments qui promettent des prochains jours agités en coulisses au sein de cette formation clé de la démocratie sénégalaise.