LES THIESSOIS EN ALERTE
De nombreuses scènes de violence sont en train d’ensanglanter la campagne électorale. Récemment à Saint-Louis, des blessés graves ont été enregistrés. Une situation que les Thiessois condamnent vigoureusement, appelant au calme et à la retenue.
De nombreuses scènes de violence sont en train d’ensanglanter la campagne électorale. Récemment à Saint-Louis, des blessés graves ont été enregistrés. Une situation que les Thiessois condamnent vigoureusement, appelant au calme et à la retenue.
Ibrahima Ndiaye, commerçant, est interloqué par la violence qui s’est emparée des acteurs, en cette fin de campagne en vue des élections législatives, et exhorte les leaders politiques à sensibiliser les militants des partis sur ses conséquences.
Trouvé assis près de la mosquée du marché central de Thiès, Moussa Fall se veut catégorique sur la corrélation entre les violences électorales et les propos des leaders politiques, à travers des discours violents qui poussent des individus à s'attaquer à d'autres personnes dans leur lieu de travail. ‘’Les acteurs politiques doivent savoir que tous leurs militants n’ont pas le même niveau de compréhension de l’importance de la politique. Certains militants peuvent prendre les discours de campagne pour argent comptant et s’adonner à des actes de violence’’, avertit-il.
Selon une mère de famille, les leaders politiques doivent davantage faire preuve de responsabilité et de raison, tant par leurs paroles que par leurs actes et faire comprendre à leurs militants qu’il n’existe pas de place pour la violence en politique.
Elle propose comme solution à la violence politique de sensibiliser aux enjeux électoraux. Le respect de l’adversaire doit aussi être enseigné aux militants par les partis politiques.
Mamadou Diop pense que la politique est l’affaire de gentlemen. Les actes de violence étant monnaie courante, il est nécessaire, dit-il, d’amplifier les appels au calme et à la retenue. ‘’De même, il faut punir sévèrement, par la loi, les auteurs des violences politiques, car la violence doit être combattue et les auteurs de faits de violence doivent être punis par la loi’’, enjoint M. Diop.
Ady est du même avis. Il souhaite que l’État prenne ses responsabilités. ‘’Nous sommes entre frères et sœurs. Nous ne devons pas céder aux tentations. Peu importe ce qui se passera au soir du 17 novembre, nous resterons des Sénégalais, des amis, des frères et des sœurs’’, dit-il.
Alioune Diouf, enseignant, exprime ses inquiétudes face à la montée des tensions à l’approche du scrutin. Il critique les discours agressifs des leaders des coalitions Pastef et Sàmm Sa Kaddu qu’il compare à des exactions. Diouf estime que ces propos reflètent l’intensité des enjeux autour des Législatives et craint qu’ils ne conduisent à une escalade.
Baye Talla, quant à lui, recommande d’organiser une rencontre pour calmer les esprits. Il appelle les responsables politiques à adopter un discours plus modéré, soulignant que les élections devraient être une fête démocratique et non un conflit.