«23% DES FEMMES DE 15 A 49 ANS SONT EXCISEES»
RAPPORT ALARMANT DE L’ANSD SUR LA SANTE

Les résultats de la 4ème phase de l’Enquête Démographique et de Santé Continue Eds-continue 2016 révèlent des progrès dans le domaine de la mortalité des enfants, de la planification familiale mais aussi de la lutte contre le paludisme. Toutefois, les phénomènes comme l’excision restent une inquiétude.
Les résultats de l’Enquête Démographique et de Santé Continue Eds-continue 2016 montrent une baisse continue de la mortalité chez les enfants de moins de 5ans. «La mortalité infantile chez les moins d’un an est passée de 43 pour mille entre 2012-2013 et 2016 et c’elle infanto-juvénile est passée de 65 pour mille entre 2012-2013 et à 51 pour mille en 2016», constatent les enquêteurs de l’Ansd. Ce qui constitue, « une véritable avancée», selon le Directeur général de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie, (Ansd) Aboubacar Bèye. « Il faut savoir que le pays travaille pour améliorer les conditions de vie des populations. Nous parlons beaucoup de croissance économique, d’agriculture, d’industrie entre autres. Mais à terme, le résultat que nous voulons est que les populations ressentent les progrès qui ont été faits dans tous ces domaines. Et à travers les chiffres que nous avons restitués, nous nous rendons compte qu’il y a beaucoup d’avancées. Mais aussi il y a encore des choses à faire», se réjouit-il.
Outre les progrès de la mortalité infantile, l’enquête met en exergue la baisse de la fécondité. Sur ce point, le nombre d’enfants en moyenne par femme qui stagnait à 5 ces dix dernières années commence à descendre. Il est passé « en dessous de 5, passant de 5,3 enfants par femme en 2012- 2013 à 4,7 en 2016 ». Au niveau de la prévalence à la contraception aussi il y a eu beaucoup de progrès, elle est passée de 16% à 23% en 2016. « Ce qui constitue une tendance lourde», souligne le directeur de l’Ansd. Ces mêmes avancées sont notées au niveau de la lutte contre le paludisme avec une nette augmentation du taux de possession et d’utilisation des moustiquaires imprégnées. Mais également pour les services de santé, où le transport d’urgence, elle montre la plus grande augmentation : « Presque deux-tiers (65%) des structures ont du transport d’urgence, comparé à 54% en 2014 », souligne le rapport. Cependant, certains phénomènes comme l’excision restent préoccupants. Car, selon les données, «23% des femmes de 15 à 49 ans ont connu le phénomène. Ce qui constitue un chiffre alarmant. Et c’est quelque chose qu’il faudra revoir», se désole M. Bèye. Il faut également noter que, ce rapport permet de renseigner 30 indicateurs dans le cadre des Odd et place le Sénégal dans une bonne position.