VIDEOIBRAHIMA SY LISTE LES SCANDALES FINANCIERS AU MINISTÈRE DE LA SANTÉ
Des écarts ont été identifiés entre les bases de données du ministère de la Santé et de la solde, mettant en lumière 1000 agents en situation irrégulière, des dépenses non justifiées et un détournement de fonds à Kolda.
C’est ce mercredi que le ministre de la Santé a choisi pour, lui aussi, révéler les anomalies qu’il a décelées dans la gestion du département, à son arrivée.
Face à la presse ce mercredi, Ibrahima Sy, le ministre de la Santé et de l'Action sociale, a fait état d’irrégularités dans la situation du personnel de son département, suite à un contrôle effectué par la direction de la solde. Celle-ci a eu à confronter sa base de données avec celle du ministère de la Santé. Ce qui a révélé des écarts.
«Ce contrôle a permis de faire ressortir 1000 agents en situation irrégulière, dont 480 agents présents dans la base de données du ministère mais non répertoriés dans la base de la solde», indique le ministre, face à la presse. Ibrahima Sy a informé que 600 agents sont actifs dans le fichier de la solde, mais ne sont pas dans la base du ministère de la Santé.
Et là où ils ont des soucis, dit-il, c’est au niveau des agents fictifs, payés depuis une décennie : «À ce jour nous avons un problème avec un nombre de 399 agents qui sont payés plus d’une dizaine d’années pour le compte du ministère de la Santé, qu’on n’arrive pas à retrouver», révèle-t-il. Il a annoncé la saisine de l’agent judiciaire de l’Etat pour d’éventuelles mesures.
Aussi, renseigne le ministre de la Santé, des dépenses exécutées et non encore justifiées d’un montant de 1,1 millions d’euros, soit 764 millions de francs Cfa, concernant le Programme de lutte contre le palu, ont été décelées. Ledit programme a été mis en place grâce à la subvention du fonds mondial à hauteur de 21,2milliards de francs Cfa. «Le ministère de la Santé doit rembourser», indique le ministre.
Il a aussi fait état d’un détournement à Kolda, au niveau du projet d’appui à la santé de la mère et de l’enfant. «Un détournement à hauteur de 42,5 millions de francs Cfa entre 2015 et 2018, découvert suite à un audit», dit le ministre. Il informe que l’Agence française de développement qui a financé le projet, a suspendu son intervention. «Ce qui a occasionné la perte du financement de 7,2 millions d’euros et la demande de remboursement de 42 millions de francs Cfa», dit-il.