LA GRIPPE ET LES DERMATOSES S’ACCULENT
L’émergence de certaines pathologies comme la grippe, ont ravi la vedette au paludisme. Les statistiques des consultations journalières dans les structures de santé le confortent.
Depuis quelques années, le paludisme a connu un recul en période hivernale, cédant la place à la grippe au Sénégal. A cela s’ajoute les pathologies respiratoires dans les structures de santé dont la toux ou encore l’asthme, depuis l’apparition de la pandémie du coronavirus, en plus des maladies cutanées ou diarrhéiques.
Le paludisme est resté depuis plusieurs années la pathologie la plus fréquente en période hivernale. Dans les structures de santé, les cas de paludisme se multipliaient. Les personnes à risques à savoir les enfants et les femmes enceintes sont obligées de faire de la chimio-prévention même si cette pratique reste toujours d’actualités dans certaines localités du pays. Les décès les plus importants du paludisme sont aussi enregistrés, selon les experts, en cette période. Cependant, depuis, quelques années, la tendance a changé.
L’émergence de certaines pathologies comme la grippe, ont ravi la vedette au paludisme. Les statistiques des consultations journalières dans les structures de santé le confortent. La grippe est en passe d’occuper la première place, suivi des maladies respiratoires comme la toux, l’Asthme. Les maladies cutanées ou diarrhéiques ne sont pas absentes aussi, car figurant toujours dans les pathologies les plus présentes en cette période hivernale.
LA GRIPPE ET LEPALUDISME
Ces deux pathologies sont difficilement dissociables du fait qu’elles présentent les mêmes symptômes à savoir une forte fièvre, des courbatures, frisson, manque d’appétit et parfois des signes de diarrhée. Les médecins utilisent les Tests de diagnostiques rapide (Tdr) pour confirmer le paludisme. Si le test n’est pas positif, chez le patient qui présente ces symptômes, le traitement de la grippe est aussitôt appliqué aux malades. Seulement, en cette période hivernale marquée toujours par la pandémie de la Covid-19, 90% des cas de grippes après test Covid reviennent positifs, selon les professionnels de la santé.
LES DERMATOSES, DIARRHEE
Des boutons qui fusent de partout sur le corps, la tête, les dermatoses touchent le plus souvent, en cette période hivernale, les enfants. A cause de leur proximité avec les eaux de pluies ou stagnantes, ces derniers sont exposés aux bactéries et aux virus qui peuvent déclencher aussi des épisodes de diarrhée. Pour prévenir les cas de dermatoses, les enfants doivent éviter les endroits souillés ainsi que le contact avec les eaux usées. Se laver les mains à l’eau et au savon une fois de retour à la maison.
LES MALADIES RESPIRATOIRES
La bronchite occupe le lot des consultations dans les structures de santé. Selon le professeur Idrissa Demba Bâ, chef du service de pneumonie de l’hôpital d’enfants Albert Royer de Dakar, l’hivernage, surtout lors de chaque rentrée des classes, les maladies respiratoires telles que l’asthme et la bronchite envahissent les structures de soins.
A en croire le spécialiste, cette situation est liée à des phénomènes de poussée et la période est très propice aux développements de virus. «Les diarrhées et les vomissements que présentent les enfants ainsi que les bronchiolites et les rhinobronchites font tous partie des infections virales. A cause des cas de pneumonie virale, beaucoup plus de patients viennent par exemple pour de la fièvre, de la toux et des vomissements».
En cette période des pluies, les enfants présentant un rhume ou la toux, relèvent des signes classiques d’une grippe accompagnée parfois de vomissements.
Pour les spécialistes de la santé, les virus, de façon globale, touchent trois organes. Celui respiratoire pour les enfants qui sont plus petits, du fait qu’ils ont des voies respiratoires petites. «Cela donne un peu de signes de difficultés respiratoires qui peuvent aller jusqu’au besoin d’oxygène», a alerté Pr Ba.
Et de poursuivre : «les virus donnent aussi des signes cutanés et des signes digestifs comme les vomissements et la diarrhée». Même si ces pathologies, dans la plupart des cas, s’avèrent bénignes, elles peuvent évoluer vers la forme grave. Les enfants souffrant de pathologie respiratoire peuvent avoir besoin d’oxygène, tandis que ceux souffrant de diarrhée peuvent présenter une déshydratation.