LA QUALITE DES SERVICES SANITAIRES, UN PROCESSUS CONTINU ET DYNAMIQUE
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale travaille à améliorer l’offre de soins dans les établissements sanitaires sénégalais, en ayant conscience que la qualité est le résultat d’un processus continu et dynamique dans les services de santé
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale travaille à améliorer l’offre de soins dans les établissements sanitaires sénégalais, en ayant conscience que la qualité est le résultat d’un processus “continu et dynamique” dans les services de santé, a déclaré, vendredi, à Dakar, la directrice générale des établissements de santé (DGES), docteur Fatou Mbaye Sylla.
“La qualité est un processus continu et dynamique, la qualité est transversale”, a-t-elle souligné lors d’une conférence de presse organisée par les organisateurs de la 12ᵉ édition des Rencontres hospitalières du Réseau des hôpitaux d’Afrique, de l’Océan indien et des Caraïbes (RESHAOC), prévue du 26 au 28 juin à Dakar.
Selon docteur Fatou Mbaye Sylla, l’objectif poursuivi en matière de qualité des services de santé, “c’est comment faire pour que les populations se réconcilient avec les structures de santé”.
“La stratégie qu’on va utiliser, c’est la démarche qualité. Aujourd’hui, tous les efforts qui sont en train d’être faits avec la construction des hôpitaux, la formation et le recrutement du personnel de qualité, seraient peine perdue si la démarche qualité n’est pas respectée”, a indiqué la directrice générale des établissements de santé.
La problématique de la qualité “est au centre des décisions”, ”de la porte de l’hôpital à la morgue”, a-t-elle indiqué.
”Ce sont des procédures et des normes édictées pour l’accueil, la prise en charge, la facturation, l’hospitalisation, les démarches administratives, etc. Si l’un des maillons ne tient pas, c’est tout le processus qui est faussé”, a-t-elle expliqué.
“Certes, il y a des services qui ont été labellisés, mais ce n’est pas suffisant, c’est un long processus qui doit toucher tout le secteur pour qu’il soit ressenti par les populations”, a-t-elle relevé, en parlant des efforts déployés par le ministère de la Santé en matière de qualité.
Il faut, dit-elle, arriver à “standardiser nos pratiques au niveau des hôpitaux”.
Le directeur de l’hôpital “Dalal Jamm” de Pikine, Moussa Sam Daff, par ailleurs président de l’association sénégalaise des administrateurs des services de santé (ASAS), a également souligné la part selon lui importante de la qualité “dans le travail de tous les jours” des personnels sanitaires.
”Les hôpitaux sont en train de faire beaucoup de choses que les gens ignorent, et il y a un effort de communication que les hôpitaux doivent faire pour se réconcilier avec les populations”, a avancé M. Daff.
”Sur le plan du plateau technique, l’hôpital sénégalais n’a rien à envier aux hôpitaux des pays de l’espace RESHAOC, mais sur le plan des comportements, des pratiques, il y a des choses à revoir”, a-t-il reconnu.
De fait, ”l’hôpital peut être bon sur les 10 caractéristiques et faillir sur une des caractéristiques, ce qui remet en cause toute la démarche”, selon le directeur de l’hôpital “Dalal Jamm”.
Près de 500 participants sont attendus à la 12ᵉ édition des Rencontres hospitalières du Réseau des hôpitaux d’Afrique, de l’Océan indien et des Caraïbes (RESHAOC), en provenance de la sous-région ouest africaine et de la France.