L'ALCOOL ET LE TABAC, DES AGENTS PATHOGÈNES DE CANCER DE L'HYPO PHARYNX
Le Cancer de l’hypo pharynx touche particulièrement ceux qui ont beaucoup consommé le tabac et l’alcool, selon Pr Issa Cheikh Ndiaye qui plaide pour l’érection de centres de prise en charge sur cette question.
Le Cancer de l’hypo pharynx touche particulièrement ceux qui ont beaucoup consommé le tabac et l’alcool, selon Pr Issa Cheikh Ndiaye qui plaide pour l’érection de centres de prise en charge sur cette question.
La faculté de médecine de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) a abrité, vendredi dernier, le congrès de l’Orl. Une occasion pour les spécialistes d’alerter sur les dangers du tabagisme et de l’alcool responsables du cancer de l’hypo pharynx qui s’avère être un problème de santé publique.
Face à cette situation, le président de la Société sénégalaise d’Orl plaide pour l’érection de centres de prise en charge. Pr Issa Cheikh Ndiaye indique, à l’entame de son propos, que les cancers de l’Orl, notamment le cancer de l’hypo pharynx, est un cancer « qui nous cause beaucoup de problème ». « C’est un cancer que l’on voit dans les pays développés, chez les sujets de 60 à 70 ans, notamment des hommes qui ont beaucoup consommé du tabac et de l’alcool. Ça, c’est vraiment le standard aujourd’hui. Quand on fait un peu la littérature, cela concerne les hommes de 60 ans ayant un long passé de tabagisme et d’alcoolisme. Malheureusement au Sénégal, les facteurs étiologiques ne sont pas bien cernés », a expliqué le spécialiste.
« Tous les travaux que nous avons eu à faire ont montré que ce cancer est très différent du point de vue épidémiologique avec la littérature en sachant que cela se développe d’abord chez les jeunes dont la moyenne d’âge est 30 ans. Mais les femmes également sont touchées par ce cancer et n’ont jamais vu ni fumé », a dit le professeur Ndiaye. Selon lui, il semblerait que des causes virales ne puissent pas être écartées mais également l’anémie féruptive, le manque de fer comme on le voit dans certains pays comme la Suède et la Finlande chez des femmes également. « Il faut qu’on ait dans la sous-région de grands centres anticancéreux permettant la prise en charge de ces malades », a-t-il plaidé.
« A chaque coin de rue, on voit quelqu’un qui dit je peux traiter le cancer »
Déterminer à prendre en charge sérieusement ce cancer, Issa Cheikh Ndiaye ajoute que la Cedeao et la Sorlaf dans le domaine de la médecine, nos chefs d’Etats doivent unir leurs forces pour créer de grands centres régionaux, car « le cancer pose un réel problème aux pays de l’Afrique subsaharienne ». A l’en croire, le problème c’est la prise en charge. Nous sommes dans une année de lumière et beaucoup de moyens de diagnostic et thérapeutiques existent. Quelle que soit la maladie, si elle n’est pas saisie à temps, cela pose problème.
« Le souci que nous avons est que le Sénégalais prend son mal en patience et reste des semaines et des mois ou bien il va voir le guérisseur sans aller voir un spécialiste », s’est désolé le médecin. Pour remédier à cela, le professeur d’Orl est convaincu qu’« il faut que les médecins investissent les médias pour discuter de ces maladies et dire aux Sénégalais ce qu’il faut faire quand on a une boule dans le cou ». De même, il faut aussi que les médias aillent à la bonne information. « Il faut que la télévision privée permette aux Sénégalais de voir de de bonnes choses. A chaque coin de rue, on voit quelqu’un qui dit je peux traiter le cancer. Je pense que c’est de la responsabilité de chacun jusqu’au niveau des décideurs », a-t-il indiqué.