L’AUDIT DE NDEYE FATOU TOURE DU PWC
L’évolution quotidienne de la pandémie du Coronavirus au Sénégal, durant les premiers jours, avait atteint un taux de 23%, là où la France avait fait durant les 26 premiers jours 19%.
L’évolution quotidienne de la pandémie du Coronavirus au Sénégal, durant les premiers jours, avait atteint un taux de 23%, là où la France avait fait durant les 26 premiers jours 19%. C’est du moins ce qu’a révélé, Ndeye Fatou Touré, Directrice du Cabinet d’audit et de conseil Price Water House Coopers (Pwc). Toutefois, l’invitée de l’émission Objection de la radio Sud Fm d’avant-hier, dimanche 12 avril, a informé que contrairement aux autres pays, dès qu’il a atteint la barre des 100 contaminés, le Sénégal a vu sa courbe quotidienne de contagion baisser à 11%.
Analysant la courbe de contagion du Coronavirus dans le pays, la Directrice du Cabinet d’audit et de conseil Price Water House Coopers (Pwc), Ndeye Fatou Touré ; a fait relever le cas «atypique» du Sénégal.
L’invitée de l’émission Objection de la radio privée Sud Fm, du dimanche 12 avril dernier, explique qu’en observant le cas du Sénégal, son cabinet d’audit a noté, durant les premiers jours de la détection du premier cas de Covid-19, «une progression plus rapide que la France et l’Espagne». A son avis, «durant les 26 premiers jours, après l’évolution du Coronavirus, le Sénégal a eu un nombre de cas qui dépassait celui de la France et de l’Espagne.
Par contre, on était en dessus de l’Italie». Avec des chiffres à l’appui, Ndeye Fatou Touré dira que «dans les premiers jours de la maladie, en moyenne, sur le Sénégal ont était à un taux de 23%, la France était à 19%, l’Italie 28%». La Directrice du cabinet Price Water House Coopers dit, par ailleurs, avoir remarqué un phénomène «atypique», en analysant la courbe de contagion, dès que la barre des 100 cas est atteinte. Elle explique que dès qu’on atteint le centième cas, «on a vu une explosion de ce taux d’évolution», dans les pays européens. Comme raison, il dira que c’est «parce que quand on se dit, dès qu’on atteint 100 cas, on a du coup 100 personnes qui sont susceptibles de contaminer plusieurs personnes. C’est normal qu’à partir de ce centième cas-là, on ait une vitesse de propagation très rapide». Ce qui est tout autre au Sénégal, ou sinon même, un phénomène «inverse». Selon elle, «au Sénégal, c’est le phénomène inverse.
Avant le 100ème cas, on était à 23%, dès qu’on a atteint la barre des 100 cas et que j’ai recalculé pour le Sénégal, le taux d’évolution moyen a baissé à 11%». Pour comprendre ledit phénomène, l’invitée du journaliste Baye Oumar Gueye dira avoir regardé les densités par habitants. Ce qui lui permettra de noter qu’un pays comme la France, notamment Paris, «la densité par habitant est plus élevée que chez nous au Sénégal. Les gens vont vivre dans des immeubles à plusieurs étages, en prenant tous les jours les ascenseurs, utilisant les mêmes boutons. Du coup, ce qui fait qu’à ce niveau-là, la propagation est beaucoup plus rapide».
Alors qu’au Sénégal, précise-t-elle, «nous, même si dans certains quartiers, on a l’impression qu’on vit un peu les uns sur les autres, on vit quand même dans ces quartiers-là sur des niveaux d’immeubles moins hauts. Ce qui fait que la densité par habitant est plus réduite». Elle a aussi relevé un autre fait, notamment la fermeture des frontières qui a permis de stopper les cas de Covid-19 importés. Pour elle, «peut être que ce sont ces événements-là qui ont entrainé cette baisse du taux d’évolution quotidien au niveau du Sénégal».