LE NOUVEAU PLAN DES URGENCES HOSPITALIÈRES LANCÉ
La ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémess Ngom Ndiaye, a procédé, hier, au lancement officiel du plan stratégique national d’amélioration de la prise en charge des urgences au Sénégal (2022-2026)
La ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémess Ngom Ndiaye, a procédé, hier, au lancement officiel du plan stratégique national d’amélioration de la prise en charge des urgences au Sénégal (2022-2026). Un plan quinquennal pour répondre à la «nécessité de rendre performante la gestion de ces urgences pour un meilleur accès et une prise en charge de qualité».
Lors des assises de septembre 2019, l’ex- ministre de la santé, Abdoulaye Diouf Sarr, avait préconisé «un diagnostic profond du service des urgences dans les hôpitaux». Un an plus tard, -exactement le 02 janvier 2020-, l’ancien ministre avait sorti une note circulaire demandant aux directeurs d’hôpitaux d’assurer et de veiller à ce que «tout patient qui arrive à l’hôpital en situation d’urgence puisse être pris en charge en priorité».
Sinon, dit-il, «organiser sa référence vers une structure secondaire en collaboration avec la structure accueillante ou avec le Samu sur validation de la décision par le médecin, responsable de garde. Diouf Sarr disait à l’époque que, «aucun patient ne doit être référé vers une autre structure sans que la régulation ne soit faite au préalable». En d’autres termes, la prise en charge à l’arrivée du patient doit toujours être organisée à partir de la structure qui a décidé de référer le patient. Que cela doit aussi se passer dans des conditions optimales et d’aisance. «Aucun patient ne doit être évacué à bord d’un véhicule autre qu’une ambulance», pouvaiton lire dans le document. Deux années se sont écoulées, les manquements persistent surtout par rapport au service d’accueil et d’urgence. En dépit des efforts consentis et des actions menées, les urgences pré hospitalières et hospitalières demeurent préoccupantes par rapport à l’offre et l’accueil. Ce qui, selon l’actuelle ministre de la Santé et de l’Action sociale, demande une amélioration afin de garantir des soins de qualité et des soins équitables aux usagers de l’hôpital.
Des efforts consentis pour une amélioration
Mme Marie Khémess Ngom Ndiaye reconnait tout de même les efforts consentis. «Depuis ces assises, de nombreuses actions ont été menées, des mesures prises et d’énormes efforts consentis pour améliorer la gestion des urgences. Des améliorations assez substantielles ont été enregistrées. Hélas, elles ne sont pas suffisantes.
En conséquence, les urgences pré hospitalières et hospitalières continuent encore de nous préoccuper. Presque quotidiennement, c’est la source d’interpellation des usagers du service public de santé. Il ne se passe pas un seul jour sans que le ministre ne soit alerté sur une situation relative aux urgences. De pareilles situations traduisent-elles des dysfonctionnements dans la gestion des urgences au Sénégal? Nous pouvons trouver la réponse dans le diagnostic posé à travers le document stratégique soumis à notre validation aujourd’hui», a-telle dit au cours de la cérémonie de lancement du plan stratégique quinquennal portant amélioration de la prise en charge des urgences sanitaires au Sénégal.
Dr Ngom insiste pour dire que «la situation des urgences dans notre pays y est présentée avec des acquis certains, mais aussi et surtout avec des insuffisances notoires et des défis à relever» pour une prise en charge optimale des urgences médicales au Sénégal où leur gestion présente de réels gaps. D’après ses explications, la vision stratégique proposée dans ce plan répond de la «nécessité de rendre performante la gestion de ces urgences conformément à la volonté du chef de l’Etat Macky Sall qui, en me nommant à la tête du département, m’a donné une feuille de route claire qui interpelle les problématiques liées aux urgences sanitaires. J’ai pu mesurer son engagement et sa détermination à améliorer de manière durable la gestion des urgences sanitaires qui constituent un des marqueurs, essentiel de la bonne marche de notre système de santé et d’action sociale. Je me suis engagée à faire de cet objectif avec vous et tous et toutes celles qui comptent apporter leur pierre à l’édifice». Elle dit être consciente du travail colossal qui l’attend par rapport à la gestion des urgences. Qui reste «un vaste chantier auquel nous devons porter attention ensemble en nous interrogeant sur les causes profondes des dysfonctionnements et en imaginant des solutions durables qui puissent garantir un meilleur accès aux services d’urgences et une prise en charge de qualité».
Sur ce, le tout nouveau Chef du département de la Santé dit compter sur la première ressource, à savoir les professionnels et les autres collaborateurs éparpillés un peu partout au niveau des services des structures chargées des urgences. «Nous devons-nous mobiliser davantage autour de ce vaste chantier pour l’amélioration des urgences sanitaires. J’insiste particulièrement sur l’accueil qui doit être mieux organisé face aux exigences de nos compatriotes devenues de plus en plus fortes. Mais aussi sur la nécessaire collaboration entre les services de mon département et les sapeurs-pompiers ou les structures privées, entre autres», a-t-elle exhorté.