SOULEYMANE MBOUP OFFRE AU SENEGAL UNE PLATEFORME D’EXCELLENCE
RECHERCHE EPIDEMIOLOGIQUE ET SURVEILLANCE SANITAIRE
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Dakar est désormais dotée d’une plateforme d’excellence pour la recherche épidémiologique et la surveillance sanitaire. Il s’agit de l’institut de Recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (IRRESEF) de Diaminiadio. Il a été inauguré ce lundi par le Président de la République Macky Sall.
Avec cet institut, le Sénégal se dote d’un outil de pointe dans le domaine de recherche épidémiologique et de la surveillance sanitaire. Une structure qui offre des recherches et des formations de qualité à l’image de ce qui se fait dans les grandes institutions de recherche, de renommée internationale.
Il offre à de jeunes chercheurs africains un cadre amélioré de travail et de formation pour des résultats qui permettront à l’Afrique de faire face aux nombreuses pathologies émergentes comme Ebola, Zika…
Pour le Pr Souleymane Mboup, avec l’érection de cet institut c’est un rêve qui se réalise. En effet, après une longue carrière de collaboration avec les plus grandes institutions mondiales de recherche, celui qui a découvert en 1985 le vih2 nourrissait l’ambition de pouvoir offrir au Sénégal et à l’Afrique «une plateforme d’excellence pour la pratique et l’enseignement de la recherche et combler le gap de l’Afrique dans le domaine de la Recherche et de la surveillance».
«Au terme de mon parcours à travers les instituts avec lesquels j’ai collaboré mon rêve au soir de ma carrière était de mettre en place, ici, un institut de dimension internationale», a-t-il indiqué.
Cet institut, qui était initialement prévu sur le site du Technopole de Dakar a été finalement installé au cœur de la nouvelle ville de Diamniadio, sur une superficie de 12000 m2 pour un coût de 9 milliards, avec l’appui de partenaires comme la Fondation Gilead science basée à Seattle, qui a financé pour 6.300.000.000frs CFA, le projet, le bureau Afrique de la Fondation Gates et les CDC d’Atlanta….
Selon les initiateurs du projet, c’est un institut à but non lucratif qui veut donner un nouvel élan à la recherche en Afrique mais aussi mettre un terme à la fuite des cerveaux. L’institut, qui compte des plateformes en recherche et en surveillance sanitaire, offre des services dans les analyses de routines mais travaille plus dans les domaines spécialisés. Il collabore déjà avec des universités du Sénégal et offre des formations à la carte.
L’IRESSEF est bâti sur 6 niveaux avec un backup qui permet de conserver des milliards de données. En tant que qu’organisme reconnu d’utilité publique, l’institut jouit d’un statut de fondation et par conséquent de l’appui de l’Etat du Sénégal. Le président Macky Sall a promis de prendre en charge les 3 milliards restants dans le cadre de la prochaine loi de finances.
Venu inaugurer l’institut, le Chef de l’Etat a salué cette initiative qu’il dit «en phase avec ses programmes et projets pour le développement». «La santé, l’éducation et l’innovation sont des leviers indispensables pour atteindre le développement inclusif durable auquel nous aspirons», a déclaré Macky Sall. En effet, selon lui, cette nouvelle structure combinée à la présence de la cité du savoir et de l’hôpital pour enfants de Diamniadio constitue une «plateforme d’excellence conforme à son ambition de développement des ressources humaines».
Macky Sall a ainsi invité les scientifiques à trouver des partenariats dynamiques afin de permettre à la recherche d’être compétitive. «Pour que notre système de recherche soit plus compétitif, il nous faut des partenariats dynamiques. C’est avec de telles initiatives que le Sénégal parviendra à conforter sa réputation de creuset de la recherche scientifique et technique féconde» a-t-il dit. Au cours de la cérémonie Macky Sall a promis une distinction à titre exceptionnel de Grand officier de l’ordre national du lion, ce sera à l’occasion des décorations annuelles.
MICHEL SIDIBE, DIRECTEUR EXECUTIF DE L’ONUSIDA : L’Afrique représente le ¼ du poids de la maladie mondiale
Le continent africain traine un lourd fardeau en matière de santé. Selon le directeur exécutif de l’ONUSIDA, le continent fait face à un défi sanitaire extraordinaire «avec 25% du poids de la maladie mondiale et paradoxalement seuls 3% du personnel sanitaire à travers le monde se trouvent en Afrique». En même temps, dans le domaine de la recherche l’Afrique offre une pâle figure avec seulement «1% des chercheurs». Michel Sidibé s’exprimait ainsi à l’occasion de l’inauguration de l’Institut de Recherche en Santé, de Surveillance Epidémiologique et de Formation (IRESSEF) de Diamniadio, un projet du Pr Souleymane Mboup. Le représentant de l’ONUSIDA a ainsi rendu un hommage vibrant au Président fondateur de l’IRESSEF pour cette initiative en phase avec les besoins d’un continent qui doit faire des efforts dans le domaine de la recherche médicale, mais aussi de la surveillance démographique. M. Sidibé a aussi invité les africains à compter sur leurs ressources humaines et scientifiques.