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22 avril 2025
Éducation
par Modou Dione, Alioune Gueye et Hamat Seck
QUAND LA POLITIQUE FUSILLE À BALLES RÉELLES NOS UNIVERSITÉS
EXCLUSIF SENEPLUS - L’avenir des étudiants est actuellement entre la Tabaski et les grandes vacances. Aucun pays ne s’est développé sans un système d’enseignement performant, innovant et stable
Modou Dione, Alioune Gueye et Hamat Seck |
Publication 18/06/2023
Une université doit se soucier de son rôle social et former ceux qui, demain, auront en mains cette machine gigantesque et complexe qu'est une société. Aujourd'hui, au Sénégal, l'accomplissement de ce devoir est menacé par les convulsions politiques entre l'opposition farouche et le régime en exercice. Ces tensions s'étendant jusqu'aux universités, suscitent des interrogations sur la lancinante question de l'inter-relation entre la politique, l'université et la société. Une seule évidence apparaît ici, les deux premières sont au service exclusif de la dernière. Mais, mesure-t-on vraiment les conséquences des troubles de la première sur les autres.
Dans cet article, il sera question d'engager une gymnastique intellectuelle audacieuse sur la situation de l'enseignement supérieur dans le contexte des soubresauts politiques du Sénégal. Dans les lignes qui suivront, nous allons de prime abord montrer l'interaction idéale entre l'université et la société, interroger l'histoire des mouvements politiques dans l'espace universitaire. Subséquemment, une analyse des discours sera faite pour comprendre les intentions des autorités politiques et universitaires. Enfin, la pertinence de leurs stratégies d'adaptation afférentes aux décisions d'entreprendre des cours à distance seront soumis à une appréciation multiscalaire.
Une réverbération entre l'université et la société est un principe pour opportuniser les savoirs académiques. La première est un cadre de formation et de réflexion sur les grandes questions qui concernent la deuxième. Ses fonctions tournent autour de l'enseignement, de la formation et de la recherche. Cela dit, l'université participe ou doit participer fondamentalement au progrès et à la dynamique de la société.
Aujourd'hui, il est connu de tous que l'enseignement supérieur est fortement aux dépens de la situation politique nationale. Cette dernière se résume à des stratégies de conquête du pouvoir contre des stratégies de maintien du pouvoir. Elle entrave sans doute le bon fonctionnement de l'université, force motrice de la société, et source de progrès en ce qu'elle forme les individus qui la composent. En effet, depuis presque une année, le déroulement normal des enseignements dans les universités sénégalaises fait défaut. Pour l'illustrer, invitons l'anticipation apparente des vacances hivernales de 2022 à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis après des grèves revendicatives à l'approche des élections législatives. A la suite de ces dernières, celles de la quinzaine de la jeunesse, qui n'étaient plus données aux étudiants en raison du retard des calendriers académiques à rattraper, ont été également accordées en 2023. Et récemment remarque-t-on que les emplois du temps des cycles primaire, secondaire, et ceux de l'enseignement supérieur sont arrimés aux convulsions des procès infernaux du sieur Ousmane Sonko avec la dame Adji Sarr et le sieur Mame Mbaye Niang. Si rien n'est fait, ne serons-nous pas amenés dans nos universités à faire une production massive d'inadaptés sociaux et professionnels ?
Amusons-nous à faire une comparaison de ce mouvement avec la crise universitaire de mai 1968 comme aiment le faire certains de l'opinion publique. On peut déceler des différences dans les facteurs mais aussi une ressemblance subtile des dégâts provoqués. Les tensions de mai 1968 étaient motivées à l'origine par la bourse d'étudiant. Cette lutte était donc à la base syndicale avant de prendre une coloration politique se manifestant par une protestation contre le néocolonialisme et le train de vie élevé de l'Etat. De fait, l'université de Dakar était française dans ses structures, ses programmes, son personnel et même par le nombre des étudiants ressortissants français selon Omar Guèye dans son papier "Mai 1968 au Sénégal : Dakar dans le mouvement social mondial". Contrairement à ces événements, les affrontements qui ont lieu aujourd'hui ne sont pas syndicaux mais purement politiques en ce qu'ils sont le fruit d'une décision de justice frustrante et mal appréciée par une partie de la population. Dans les universités, les manifestations se présentent comme des luttes syndicales. Au regard de ce qui précède, on remarque facilement que l'approche de mai 1968 est bottom-up et syndicale et celle actuelle est top down et politique.
Les conséquences de ces crises sont l'arrêt systématique des cours dans les universités et le pillage de matériels d’équipement. Mais, le dernier événement n'est pas sans susciter un questionnement. Les luttes politiques doivent-elles prendre des formes violentes dans les temples du savoir jusqu'à perturber les activités pédagogiques ? À cette question, Arendt nous enseigne dans "La condition de l'homme moderne" que "être politique, vivre dans une polis, cela signifiait que toutes les choses se décidaient par la parole et la persuasion et non par la force ni la violence". Mais cette manière élégante proposée, ce politiquement correct et exemplaire marche-t-elle au Sénégal pour faire valoir sa vision politique ? La réponse à cette dernière question ne saurait être trouvée dans la manière dont l'homme politique Sénégalais exerce le pouvoir.
Le MESRI (ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation) Pr Moussa Baldé a dans son entretien sur la RFM (Radio Future Média) montré qu’il ne maîtrisait pas certaines réalités que traversaient les universités du Sénégal, à travers la nomination qui désigne « un acte de parole contextualisé » (Paul Siblot). Ainsi avec ce procédé, il montre clairement son besoin de mise en écart des processus d’enseignement présentiel dans ce contexte où certaines universités (UCAD et UASZ) ont subi des dommages matériels graves. Par conséquent, dans son élan de vouloir coûte que coûte rouvrir les Universités, le ministre dans cet entretien a sapé la posture des apprenants. En effet, pour valider ces hypothèses (utilisation excessive de « peut-être, si, propositions, etc. »), il se focalise sur le « potentiel intellectuel » des universités comme l’UCAD. Toutefois, nous remarquons qu’il a esquivé la question du nombre d’étudiants qui est, selon nous, un facteur déterminant pour la faisabilité des enseignements à distance. De là, la sortie du ministre peut être considérée comme un exercice de délivrance de « concepts mobilisateurs » (Clément Viktorovitch) pour persuader son interlocuteur (le monde universitaire) que la situation est sous contrôle. Notons que le mimétisme des universités sur la base des recommandations « déguisées » du ministre portera préjudice à plus d’un. Car, les conditions pour faire des cours en ligne ne sont pas réunies. Par conséquent, nous notons une évolution discursive des autorités en charge de l’enseignement supérieur. En effet, les notes d’information issues des Conseils académiques montrent la mainmise du ministre sur ces institutions. Ainsi, il découle d’une lecture détaillée de la situation pour se rendre compte que les autorités universitaires ne font qu'appliquer les directives du ministre. Les décisions des différents Conseils académiques devraient varier d’une université à une autre mais malheureusement nos universités sont dans le « mimétisme institutionnel » pour emprunter les propos du sociologue Mamadou Tall. N’oublions pas de préciser que dans certaines universités, la suspension des cours n’était pas obligatoire. De là, la reprise en ligne demeure aussi une décision qui va décourager plus d’un et à plus forte raison qu’elle n’est pas accompagnée. Le cas de l’UCAD en est une parfaite illustration. Ainsi, nous notons que le discours du politique sur l’enseignement supérieur est borné de décisions « anxieuses » pour les apprenants. Car, ces derniers ne sont pas pris en considération ni dans le discours encore moins dans l’élaboration des décisions prises par les instances universitaires. En un mot, nous pouvons qualifier cette décision de « violence symbolique » (Professeur Souleymane Gomis) à l’égard de l’étudiant.
Ainsi, le mardi 13 juin 2023 voit pleuvoir un lot de communiqués issus des conseils académiques des différentes universités publiques du Sénégal. La décision qui a fait office de répétition ou de « copier-coller » est celle relative à la poursuite des enseignements mais à distance. Comme toujours, l’université devient un haut lieu d’exécution de décisions politiques au lieu d’être un espace de conflit d’idées et de débat de haut niveau. Nul besoin d’avoir des compétences visuelles ou une résonance sur la rotondité de la terre pour savoir que le phénomène de l’enseignement supérieur à distance ne tourne pas rond chez la majeure partie de nos universités.
Cette stratégie, d’enseignement à distance, a été utilisée par l’Etat du Sénégal, par le biais du MESRI, lors de la crise pandémique de COVID-19 en raison des mesures restrictives imposées par les autorités pour endiguer la maladie. Dans les 78 recommandations qui ont été faites, lors de la concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur (CNAES) en 2013, figure la promotion du numérique dans le système. C’est ainsi que la recommandation n°49 est d’une part de « renforcer l’utilisation des TIC (e-learning) pour élargir l’accès à la formation ».
Ceci pour juste montrer, selon l'État, que des politiques ont été mises en œuvre pour initier, au mieux, les universitaires, de tout ordre, à l’utilisation du numérique et/ou à la formation à l’enseignement à distance. Force est d’admettre que beaucoup de mesures se fondent essentiellement sur un tâtonnement avec une démarche déconnectée de la réalité. Ces politiques baguenaudent et flânent avec l’avenir de milliers d’étudiants qui sont des ambassadeurs de leurs familles respectives. L’enseignement à distance connaît une multitude de variétés. Parmi les acronymes et expressions les plus souvent utilisés, on peut retenir les formations ouvertes et à distance (FOAD), les Massive Online Open Courses (MOOCs), les enseignements à distance (EAD), le e-learning ou l’apprentissage en ligne, les formations à distance (FAD), etc. L’UNESCO a tenté une approche assez généraliste et simpliste pour ainsi dire : « Les termes enseignement à distance et formation ouverte et à distance désignent une démarche qui vise à élargir l’accès aux services éducatifs et de formation en permettant aux apprenants de franchir les obstacles que représentent l’espace et le temps et en proposant des modalités d’enseignement souples aux individus comme aux groupes d’apprenants ».
Les typologies d’enseignement à distance, mises en œuvre dans certains établissements d’enseignement supérieur (EES), différent d’une université à une autre. A travers les travaux de Thibault et al. en 2006, on peut noter le « présentiel enrichi » (formation essentiellement en présentiel avec une légère dimension à distance), l’enseignement mixte ou dual (entre 30% et 60% de la formation s’effectue à distance) et le véritable e-learning qui implique plus de 60% de la formation à distance. Au-delà de ces typologies susmentionnées, nous y ajoutons, l’apprentissage dénommé « le tout Virtuel » où toutes les offres se font en ligne. Mais leur mise en œuvre requiert des outils préalables et une préparation aux changements éventuels des systèmes d’enseignement.
Ceci est renforcé par les propos de Fournier Fall (2006) qui selon lui « Le e-learning n’est pas simplement une innovation ou un renouveau dans l’enseignement, il dénote un véritable changement de paradigme pédagogique ». Ceci interpelle les autorités sur les pré-requis et les mesures d’accompagnement qui doivent suivre certaines décisions. Notre démarche est contre « la vision technophile » et « la vision technophobe », qui, toutes deux, accordent une place essentielle aux technologies utilisées, au détriment de la dimension sociale. Nous avons une société qui n'a pas cette culture numérique tant développée ailleurs et le contexte n’est pas propice à une mise en œuvre hâtive de ces enseignements en ligne.
Dès lors, il serait judicieux de se poser au moins cette question : Qu’est-ce qui empêche certaines universités de reprendre les cours en présentiel (UGB, UASZ, UIT, UCAD, etc.)?
Même l’UVS qui est officiellement créée sur décret présidentiel le 23 Septembre 2013 et a fait presque dix ans d’existence avec le e-learning rencontre des difficultés sans précédent et vous mettez les étudiants dans une situation cahoteuse et douteuse. Parmi ces difficultés, on peut noter principalement le défaut de couverture en électricité dans certaines zones reculées, le débit de connectivité à Internet qui est faible dans beaucoup de contrées habitées par les étudiants, le manque d’outils adaptés pour suivre normalement les enseignements (Smartphone, ordinateur, etc.), la consommation excessive de données mobiles notées durant ces enseignements, etc.
Ainsi, en situation de crise et d’incertitudes, telle que l’actuelle crise, surgit inévitablement un conflit entre deux temporalités : celle du politique, qui doit prendre des décisions dans l’urgence, et celle de la recherche, qui peut certes accélérer ses protocoles, mais en aucun cas s’affranchir de toute méthodologie, sous peine de briser la branche sur laquelle elle s’est laborieusement hissée. Les acteurs universitaires aiment souvent qualifier l’université d’autonome, d’indépendant, etc. Nous pensons que ceci ne reflète guère ce qui se passe dans les instances suprêmes de prises de décision (Conseil d’Administration en particulier) de nos universités. L’autonomie de l’université doit se matérialiser par la non influence des décisions politiques sur le mécanisme décisionnel et les recteurs doivent aussi éviter dans le futur de tomber dans ce que Etienne Klein appelle « l’ipsédixitisme » et ce que Dan Sperber qualifie d’« effet gourou » cette sensibilité aux arguments d’autorité. Le manque d’évaluation et de bilan des enseignements à distance durant la période de la Covid-19 a conduit les autorités à répéter les mêmes erreurs déjà commises il y a 2 ans ! L’université est un sanctuaire qui mérite beaucoup plus de considération et les décisions qui concernent son fonctionnement méritent beaucoup plus de froideur et de sérieux. L’avenir des étudiants est actuellement entre la Tabaski et les grandes vacances.
A toutes fins, pour bénéficier de l'enseignement supérieur à distance, il est essentiel d'avoir accès à une connexion Internet stable et rapide, de gérer les défis liés aux inégalités socio-économiques, le manque de compétences techniques et l’isolement et manque d'interaction sociale. Pour relever ces défis, il est crucial de mettre en place des infrastructures technologiques adéquates, d'investir dans la connectivité Internet, de dispenser une formation aux étudiants et aux enseignants sur les compétences numériques, d'adapter les méthodes d'enseignement pour favoriser l'interaction et l'engagement, et de développer des stratégies d'évaluation en ligne sécurisées.
En conclusion, l’espace universitaire sénégalais est politisé et son fonctionnement est rythmé par des heurts conduits souvent par des structures syndicales d’un côté et de l’autre par des structures à coloration politique. Ce qui explique aussi la situation complexe du combat mené pendant la crise actuelle et aussi le caractère politique du mouvement. Ces irrégularités bouleversent et impactent les décisions des instances universitaires.
Les universités sénégalaises sont souvent exposées à l’influence des décisions politiques d’une part et d’autre part aux violences universitaires causées par des questions d’ordre politique. Elles doivent divorcer avec ces pratiques qui ne garantissent nullement leur autonomie de gestion et leur indépendance vis-à-vis des facteurs exogènes. La relation tripartite entre la politique, l'Université et la société mérite d’être repensée afin de garantir une université sénégalaise qui sera, au-delà de la formation et de la recherche, un lieu de discussions, de débats contradictoires et de partage entre acteurs. L’émergence de la « dictature musculaire » dans nos universités dénote d’une insuffisance d’arguments et d’une démarche belliqueuse et dangereuse. À nos gouvernants, l’université ne doit pas être un prolongement de décisions politiques et des cadres d’exécution des visions des politiques. L’histoire nous a montré qu’aucun pays ne s’est développé sans avoir mis en place au préalable, un système d’enseignement performant, innovant et stable, ce qui est loin d’être le cas au Sénégal.
Que le salut du peuple soit la loi suprême.
Vive le Sénégal
Modou Dione est Chercheur en Analyse du discours politique en temps de crise Gradis (Groupe de Recherches en Analyse des Discours Sociaux)/UGB
Peut-on se prévaloir d’un féminisme qui exclut ou déteste les hommes ? Pourquoi continuer à « marchandiser » les adolescentes du continent ? Cette myriade de distinctions ? Je n’y pense pas… A bâtons rompus avec Angelique Kidjo
En marge de la cérémonie de lancement de Batonga, sa fondation, Angelique Kidjo a accordé une entrevue à AfricaGlobe Tv. Au menu, l’histoire de Batonga, les raisons de son engagement en faveur des droits humains, ses différentes distinctions. suivez l'entretien
Depuis presque une vingtaine d’années, parallèlement, à sa carrière d’artiste internationale, elle parcourt le continent pour promouvoir l’éducation des jeunes filles et rompre la chaîne de la déscolarisation des adolescentes, assister des jeunes femmes pour les aider à se construire un meilleur avenir. Un rôle qu’Angélique Kidjo prend très à cœur et qu’elle semble remplir avec beaucoup d’amour et de générosité. Alors que l’antenne sénégalaise de la fondation a été officiellement installée récemment, son objectif est d’atteindre plus de 2500 à jeunes femmes de 18 à 30 ans dans la région de Kolda et Sedhiou ou les statistiques des jeunes filles déscolarisées et précocement mariées sont très élevées.
Tout a commencé quand ambassadrice de bonne volonté de l’Unicef, des mamans tanzaniennes, une dizaine, porte la doléance à la chanteuse béninoise, la suppliant de les aider à maintenir leurs jeunes filles à l’école parce qu’après le primaire et le secondaire, elles sont exposées aux mariages forcés.
Requête bien reçue par la diva qui dit accéder toute requête de sa maman et par ricochet a une requête de toute autre mère. « Quand une maman demande, j’exécute, quand c’est dix l’exécution est totale », a indiqué l’artiste planétaire.
Ainsi à la faveur de cette demande expresse de ces mamans du continent, en 2006, qu'elle y a pris de nouveaux engagements, de nouvelles responsabilités. C’est ainsi qu'est née Batonga Foundation dont l'antenne sénégalaise est installée récemment à Dakar. De facto, le champ de ses actions s’est élargi au-delà du maintien des jeunes filles à l’école.
La Fondation «vise à doter les filles et les femmes les plus difficiles à atteindre des connaissances et des compétences nécessaires pour être des agentes de changement dans leurs propres vies et dans leurs communautés ». Ainsi, la Fondation propose des programmes innovants de haute qualité afin que chaque fille et chaque jeune femme avec qui la fondation travaillent pour qu’ elles puissent atteindre leur plein potentiel social, économique et personnel".
La cérémonie de lancement de Batonga Sénégal s’est déroulée en présence des partenaires comme les représentants de la Fondation MasterCard, des acteurs de la société civile comme Alioune Tine, président d'AfricaJom Center ou encore de la ministre conseiller Penda Mbow ainsi que des représentants de l’Unicef dont elle est ambassadrice de bonne volonté depuis des décennies.
Dans son allocution, la diva internationale de la musique a supplié les invités, notamment les mamans sénégalaises à l’aider à aider ces adolescentes du Sénégal afin qu'elles poursuivent leur scolarité sans avoir à être confrontées aux mariages précoces.
Au Benin ou la fondation a démarré ses activités, ce sont 3 400 adolescentes de 14 à qui sont soutenus et plus de jeunes femmes de 18 à 30 ans qui sont accompagnées des activités génératrices de revenus. Les programmes permettent aussi aux jeunes adolescentes de continuer leurs études. Aussi, 400 jeunes femmes leaders sont engagées dans plus de 22 pays d’Afrique francophone.
Sur un autre plan, des émissions radiophoniques hebdomadaires sont diffuses sur 9 radios communautaires et contribuent à toucher plus de 1 500 000 personnes.
La Fondation offrira pratiquement les mêmes posibilites aux filles et femmes senegalaises tout en engageant des hommes à leurs côtés pour faire avancer les choses.
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EMPLOIS ET CARRIERES : DÉPLAFONNER L’IMAGINAIRE
Auto-employeur ou fonctionnaire? Pourquoi des jeunes se bousculent-ils aux portes des ministères ? Pourquoi s’accroche-t-on vainement à sa formation au détriment des initiatives privées quelconque ? Réponses du Dr Odome ANGONE
Dans cet épisode 2 des «Conversations avec Odome », l’universitaire, consultante des questions sociales souligne la nécessité pour la jeunesse africaine de se mouvoir, se déployer vers d’autres secteurs plutôt que d’espérer de manière hypothétique un emploi de l’État. Encore qu'être fonctionnaire ne permet pas la pleine expression du potentiel d'un jeune diplômés ambitieux, pétri de talent et soucieux de le prouver.
Dans un pays qui se veut démocratique, l’État n’a pas vocation à donner de l’emploi à tous, mais l'obligation de créer les conditions pour permettre aux privés d’entreprendre et créer des emplois. De même un pays qui aspire à atteindre le plein-emploi sans des initiatives privées, sans des entrepreneurs qui mettent en œuvre des idées, cela reste impossible.
Toutefois, force est de constater que dans les anciennes colonies françaises d’Afrique, les jeunes sont formatés à penser qu’une fois diplômés, l’État peut ou devrait leur donner de l’emploi. Beaucoup pensent qu’ils sont tous appelés à être fonctionnaires, des bureaucrates à col blanc, etc.
A contrario, dans les pays anglophones, il n’est pas rare de voir que l’étudiant à un pied à l’université et un autre dans les affaires. En d’autres termes, il est à cheval entre les deux occupations : l'une le préparant au futur et l'autre, lui générant des ressources pouvant plus tard soutenir ses projets en plus de régler les urgences actuelles.
Les réseaux sociaux constituent une belle opportunité d’entrepreneuriat, mais certains jeunes se donnent à cœur à joie à la distraction. In fine, au lieu de faire de ces outils d'opportunités, ils sont pour beaucoup un instrument de distraction massive. Ce que regrette Odome Angone dans cette vidéo
par Bocar Ndaw
LES BRISURES DE L'UNIVERSITÉ
Les étudiants se retrouvent dans une situation précaire, avec une formation insuffisante et peu d'opportunités d'emploi. Les perspectives d'avenir sont sombres
Les événements qui ont secoué l'Université Cheikh Anta Diop le 1er juin resteront à jamais gravés dans nos mémoires. Nos cœurs se serrent lorsque nous repensons à cette journée sombre, où les flammes de la colère et de la violence ont englouti les couloirs où nous avons tant appris. Ce fut une véritable tragédie, une déchirure dans le tissu même de l'éducation au Sénégal.
Dans cette nation qui prétendait placer l'éducation au sommet de ses priorités, il est triste de constater le manque de respect flagrant envers les étudiants et leur avenir. Les autorités, préoccupées par les jeux de pouvoir politiques, ont négligé les besoins essentiels de ceux qui étaient censés être les gardiens du savoir. Les conséquences sont terribles, se répercutant bien au-delà des murs fissurés de notre institution.
Il est facile de pointer du doigt la décision de reprendre les cours en ligne comme une solution rapide et pratique, mais elle est loin de refléter les véritables enjeux auxquels nous sommes confrontés. En prétendant se soucier de notre sécurité, les autorités ont oublié que l'éducation ne se limite pas à des bâtiments en ruines. L'éducation est un éveil des esprits, une exploration de l'inconnu, une communion entre étudiants et enseignants. Comment pouvons-nous espérer cultiver ces précieuses étincelles d'apprentissage à travers des écrans froids et distants ?
Pire encore, cette décision ignore les réalités de notre pays. Le Sénégal, bien qu'en voie de développement, fait face à des défis considérables en matière d'accessibilité numérique. Pour beaucoup d'entre nous, Internet est un luxe inaccessible, une porte fermée à clé vers le monde du savoir. Comment pouvons-nous nous élever lorsque les outils nécessaires à notre émancipation sont hors de portée ? Les autorités doivent reconnaître que l'éducation est un droit fondamental qui ne peut être compromis par des décisions prises dans l'indifférence.
Mais ce qui m'attriste le plus, c'est l'absence de représentation étudiante digne de ce nom. Depuis trop longtemps, nos voix ont été muselées, étouffées par des intérêts politiques égoïstes. Les représentants étudiants, supposés être nos porte-paroles, ont été réduits à de simples marionnettes manipulées par les fils invisibles du pouvoir. Comment pouvons-nous espérer être entendus lorsque ceux qui prétendent nous représenter ne sont en réalité que des pions dans un jeu politique sans fin ?
Les autorités universitaires doivent prendre conscience de l'urgence de la situation. Elles doivent écouter nos revendications, nos inquiétudes, nos espoirs brisés. L'éducation ne peut pas être sacrifiée sur l'autel de l'indifférence politique. Nous sommes l'avenir de ce pays, les porteurs de lumière dans un monde assombri par l'ignorance. Nous méritons mieux que des promesses vides et des décisions prises à la hâte.
L'avenir incertain des étudiants sénégalais ?
L'avenir des étudiants sénégalais est enveloppé d'une épaisse brume d'incertitude, les plongeant dans l'angoisse et le questionnement. Alors que nous avançons sur le chemin de notre éducation, nous nous demandons quelles opportunités nous attendent sur le marché du travail. Malheureusement, la réalité actuelle ne laisse que peu de place à l'optimisme.
Le marché du travail au Sénégal est hautement compétitif et exige des compétences spécifiques pour réussir. Cependant, la formation que nous recevons à l'université ne parvient souvent pas à répondre aux exigences du monde professionnel. Les programmes académiques sont souvent déconnectés des besoins réels du marché, ce qui laisse les diplômés sans les compétences nécessaires pour s'adapter et réussir dans leur domaine d'expertise.
De plus, la qualité de l'enseignement dans de nombreuses institutions sénégalaises est en deçà des normes attendues. Les ressources limitées, les effectifs pléthoriques et les infrastructures vétustes entravent notre capacité à acquérir une éducation de qualité. Les enseignants, souvent surchargés de travail, n'ont pas toujours le temps ou les moyens de dispenser un enseignement individualisé et de fournir un encadrement adéquat aux étudiants. Cette situation précaire compromet notre développement académique et professionnel, laissant peu d'espoir quant à notre préparation pour les défis du monde du travail.
En outre, les outils d'enseignement et les technologies disponibles sont souvent insuffisants. Les laboratoires et les équipements scientifiques, nécessaires pour une formation pratique et expérimentale, sont souvent obsolètes ou inexistants. Les étudiants des filières scientifiques sont particulièrement touchés par ce manque de ressources, ce qui limite leur capacité à développer les compétences pratiques nécessaires dans leurs domaines respectifs.
En conséquence, les étudiants se retrouvent dans une situation précaire, avec une formation insuffisante et peu d'opportunités d'emploi. Les perspectives d'avenir sont sombres, car de nombreux diplômés peinent à trouver un emploi correspondant à leurs compétences et à leurs aspirations. Les taux de chômage élevés parmi les jeunes diplômés témoignent de cette réalité amère.
Face à ces défis, il est impératif que les autorités éducatives sénégalaises prennent des mesures urgentes et significatives pour garantir un avenir plus prometteur aux étudiants. Des réformes structurelles sont nécessaires pour aligner les programmes académiques sur les besoins du marché du travail et pour renforcer la qualité de l'enseignement. Des investissements adéquats dans les infrastructures, les laboratoires et les équipements sont indispensables pour offrir une formation pratique de qualité.
Il est également essentiel de favoriser une collaboration étroite entre les universités et les acteurs économiques, afin de garantir que les compétences enseignées correspondent aux besoins réels des employeurs. Des programmes de stages et d'apprentissage en entreprise doivent être développés pour offrir aux étudiants une expérience professionnelle concrète et les préparer à la réalité du monde du travail.
CHEIKH OUMAR ANNE FACE AU SAEMSS ET CUSEMS
Hier mardi 13 juin 2023, le ministre de l’Education nationale Cheikh Oumar Aanne a rencontré une délégation syndicale du SAEMSS et du CUSEMS dirigée par leurs secrétaires généraux respectifs El Hadji Malick Youm et Ndongo Sarr
Hier mardi 13 juin 2023, le Ministre de l’Education nationale Cheikh Oumar ANNE a rencontré une délégation syndicale du SAEMSS et du CUSEMS dirigée par leurs secrétaires généraux respectifs El Hadji Malick YOUM et Ndongo SARR. S’exprimant à cette rencontre, le ministre de l’Education nationale a réaffirmé sa disponibilité à rencontrer régulièrement les organisations syndicales et à œuvrer pour le maintien de la paix sociale dans le secteur de l’éducation et de la formation.
En effet, la rencontre s’inscrit dans ce sillage et a porté sur les interpellations contenues dans la dernière déclaration des syndicats sus cités. Il s’agit de la convocation du comité de suivi des accords. Sur ce point, le Ministre a pris l’engagement de travailler avec son collègue en charge de la Fonction publique pour la convocation du comité de suivi des accords le jeudi 22 juin 2023. Sur la situation des enseignants décisionnaires, le décret est remis dans le circuit et le point sera abordé par le comité de suivi pour un règlement définitif de la question. Du prêt au logement DMC et du paiement des rappels, ces points seront abordés dans le cadre des travaux du comité de suivi. Le ministre a par ailleurs réitéré l’engagement du Gouvernement à diligenter les dossiers en instance. Concernant l’octroi des parcelles, le Ministre en charge de l’Urbanisme et de l’habitat reçoit les syndicats le jeudi 15 juin 2023.
Sur la situation des maîtres d’éducation physique et sportive (MEPS), ils sont 1075 inscrits qui seront formés en trois cohortes en raison des capacités d’accueil du CNEPS de Thiès. Le MEN verse une contribution financière par cohorte. La DAGE a entamé la procédure de transfert des fonds. La formation à distance, avec des regroupements ponctuels débutera dès le mois de juillet 2023. Même les MEPS qui ne sont pas utilisés par le MEN sont intégrés partant d’une approche par corps. Pour la formation diplomante, cette question concerne les professeurs de philosophie, les chargés de cours, les bénéficiaires de mise en position de stage et autres professeurs contractuels en attente de formation. Le MEN a décidé du versement de la contrepartie financière nécessaire à l’organisation des sessions et de poursuivre la concertation avec le Ministère en charge de l’Enseignement supérieur pour une solution pérenne. La DAGE a déjà entamé la procédure de transfert des fonds. Une rencontre est prévue avec la FASTEF pour le démarrage des formations à partir du lundi 17 juillet 2023. En outre, les professeurs d’économie familiale et sociale titulaires de diplômes spéciaux seront aussi pris en charge dans le cadre de ces formations.
DES RETENUES POUR FAIT DE GRÈVE : seuls les enseignants figurant sur les listes envoyées par les chefs d’établissement aux Inspecteurs de l’Education et de la Formation (IEF) et aux Inspecteurs d’Académie (IA) sont concernés. Toutefois tout enseignant qui ferait l’objet de retenues anormales peut se signaler et les corrections nécessaires se feront après vérification. Dans une dynamique d’apaisement, le ministre de l’Education nationale a décidé de la suspension des retenues pour faits de grève. DES MESURES CONCERNANT LES ENSEIGNANTS DE DIOULOULOU : dans un souci d’apaisement, le ministre a décidé de faire preuve d’indulgence à leur égard. Le nécessaire sera fait par les services compétents en rapport avec les concernés. DE L’IMPACT DES PERTURBATIONS SUR LE QUANTUM HORAIRE : un plan de contingence est élaboré dans les circonscriptions dont le quantum est fortement impacté. DE LA CATÉGORISATION DES ETABLISSEMENTS : le MEN a pris l’engagement de faire le suivi auprès du ministre en charge des Finances pour la signature des actes y relatifs. DES RENCONTRES SECTORIELLES : après la période marquée par l’organisation des élections de représentativité, les rencontres mensuelles vont être relancées. Toutefois, le ministre a réitéré son engagement à œuvrer pour le respect de tous les accords signés entre le Gouvernement et les syndicats de l’enseignement et pour la décrispation de la situation. Les deux parties se sont engagées à combiner leurs efforts pour un bon déroulement de l’année scolaire en cours.
REPRISE DES COURS SOUS FORMAT D’ENSEIGNEMENT A DISTANCE LE 15 JUIN PROCHAIN
Après la suspension des cours à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) suite aux scènes de saccage survenues lors des dernières manifestations, le Conseil académique de l’Université a décidé de la reprise des cours mais sous format d’enseignement à distance
Après la suspension des cours à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) suite aux scènes de saccage survenues lors des dernières manifestations, le Conseil académique de l’Université a décidé de la reprise des cours mais sous format d’enseignement à distance ce 15 juin. Ce, après une rencontre le lundi 12 juin en «mode hybride» sous la présidence du Recteur, Professeur Ahmadou Aly Mbaye.
«Après examen et analyse de la situation résultant du saccage et de la destruction d’infrastructures pédagogiques et du parc automobile de toute l’université, le jeudi 1er juin 2023, et soucieux de sauvegarder les acquis du processus de régularisation du calendrier universitaire, le Conseil a pris la décision suivante : la reprise des activités pédagogiques (cours, TP, TD) sous format d’enseignement à distance», rapporte un communiqué qui nous est parvenu hier, mardi 13 juin. Elle se fera selon le calendrier suivant : 15 juin au 15 juillet 2023 : premier semestre ; du 24 juillet au 31 octobre 2023 : second semestre ; début novembre 2023 : début de l’année académique 2023-2024. Selon le Conseil académique de l’Ucad, «les modalités pratiques de ce basculement intégral seront précisées par les établissements».
L'UCAD ANNONCE LA REPRISE DE SES ACTIVITES
Quelques jours après les casses au sein du campus suite à la condamnation le 1er juin dernier de l’opposant Ousmane Sonko dans l’affaire « Sweet beauté », les activités reprennent petit à petit à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad).
Quelques jours après les casses au sein du campus suite à la condamnation le 1er juin dernier de l’opposant Ousmane Sonko dans l’affaire « Sweet beauté », les activités reprennent petit à petit à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad).
En effet, à travers un communiqué, ayant sanctionné la réunion du Conseil académique de ce lundi 12 juin 2023 en mode hybride et sous la présidence du Recteur, Professeur Ahmadou Aly Mbaye, les autorités ont exprimé leur souci de sauvegarder les acquis du processus de régularisation du calendrier universitaire. A ce titre, le Conseil a pris la décision de reprendre les activités pédagogiques (cours, TP, TD) sous format d’enseignement à distance selon le calendrier suivant : du 15 juin au 15 juillet 2023 : premier semestre ; (AU CESTI, LES ENSEIGNEMENTS REPRENDRONT LE 19 JUIN 2023 À 8 HEURES) du 24 juillet au 31 octobre 2023 : second semestre ; début novembre 2023 : début de l’année académique 2023-2024.
La note de préciser que les modalités pratiques de ce basculement intégral seront précisées par les établissements.
Les étudiants peuvent bénéficier d’une assistance technique pour l’activation des comptes institutionnels en envoyant un email à l’adresse (support@ucad.edu.sn).
Par ailleurs, le Conseil académique réaffirme sa solidarité à l’ensemble de la communauté universitaire (Étudiants, PER et PATS) très éprouvée par cette situation.
LES ENSEIGNANTS AFFILIÉS AU SAEMS ET CUSEMS BOYCOTTENT LES COMPOSITIONS
Les professeurs affiliés aux syndicats SAEMS et CUSEMS ont boycotté ce lundi les épreuves des compositions du second semestre. Ils ont été appuyés par les élèves du lycée de Diourbel qui ont délogés leurs camarades des autres établissement de la commune.
Les professeurs affiliés aux syndicats SAEMS et CUSEMS ont boycotté ce lundi les épreuves des compositions du second semestre. Ils ont été appuyés par les élèves du lycée d’enseignement général de Diourbel qui ont délogés leurs camarades des autres établissements scolaires de la commune.
Il n’y a pas eu composition au Lycée d’enseignement général de Diourbel. C’est parce que les professeurs affiliés au SAEMS et au CUCEMS ont boycotté les épreuves de composition du deuxième trimestre qui devaient démarrer ce lundi. Ces enseignants exigent du gouvernement « la convocation sans délais du comité de suivi des accords ; l’annulation de toutes les mesures arbitraires prises à l’encontre des collègues de Diouloulou ; la libération des élèves et enseignants arrêtés ; la restitution intégrale de toutes les sommes prélevées arbitrairement sur les salaires des enseignants. »
Concernant le cas spécifique du lycée d’enseignement général, non contents du fait que le statu quo demeure sur les accusations de malversations financières portées contre le proviseur et l’intendant ne soient pas encore élucidées, les syndicalistes demandent aux
autorités concernées d’y réfléchir profondément pour apporter des solutions définitives afin d’endiguer ce fléau.
LES EPREUVES DU BACCALAUREAT TECHNIQUE SE DEROULENT NORMALEMENT
Les épreuves de l’examen du baccalauréat technique se déroulent sans anicroche depuis ce matin sur l’ensemble du territoire sénégalais, a assuré la ministre de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, Mariama Sarr.
Guédiawaye, 12 juin (APS) – Les épreuves de l’examen du baccalauréat technique se déroulent sans anicroche depuis ce matin sur l’ensemble du territoire sénégalais, a assuré la ministre de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, Mariama Sarr.
‘’Ce qu’on a constaté, c’est que tout se passe bien. Les examens sont en train de se dérouler normalement. Nous avons rencontré des présidents de jury enthousiastes, avec des équipes dynamiques et nous avons bon espoir que le baccalauréat va se dérouler comme nous le souhaitons’’, a-t-elle indiqué, lors d’une visite à Guédiawaye, dans la grande banlieue dakaroise.
Mariama Sarr faisait le point, au Lycée Seydina Limamou Laye de Guédiawaye, sur le déroulement du baccalauréat technique. Elle avait fini de visiter trois centres d’examen des départements de Dakar et Guédiawaye. Elle a effectué sa visite en compagnie de plusieurs autorités administratives, territoriales et académiques.
La ministre de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion précise que cette année le Sénégal compte 3389 candidats inscrits au baccalauréat technique avec une forte présence des filles.
‘’Nous avons vu que les filles sont en train de prendre leur place dans les séries scientifiques et techniques’’, a-t-elle relevé.
‘’Notre objectif est d’orienter 30 % du cycle fondamental vers le cycle formation professionnelle’’, a ajouté Mariama Sarr, avant de saluer les efforts des acteurs qui travaillent pour l’orientation des apprenants vers la formation professionnelle.
DEMARRAGE DE EPREUVES DU BACCALAUREAT TECHNIQUE CE JOUR
Au total 3 399 candidats, dont 1919 filles, ont démarré ce matin les épreuves du baccalauréat technique 2023 sur toute l’étendue du territoire national.
Dakar, 12 juin (APS) – Au total 3 399 candidats, dont 1919 filles, ont démarré ce matin les épreuves du baccalauréat technique 2023 sur toute l’étendue du territoire national.
Parmi ces 3399 candidats, 55, 52 pour cent sont issus du public, selon des statistiques fournies par le ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion.
Les épreuves se déroulent à Dakar et dans plusieurs autres régions du pays. L’inspection d’académie de Dakar compte le plus grand nombre de candidats avec 1285 élèves. Elle est suivie par celle de Pikine-Guédiawaye avec 619 candidats.
La région de Kédougou (est) arrive en troisième position avec 256 candidat, devant Diourbel (centre) qui en compte 254.
La région de Kaolack (centre) suit avec 224 candidats, talonnée de près par celle de Saint-Louis (nord) où 219 élèves sont à la recherche de leur premiers diplômes universitaires.
Viennent ensuite les régions de Thiès (ouest, 166) et Kolda (sud, 116), puis le département de Rufisque (105) et la région de Tambacounda (est, 67). Ziguinchor (sud) et Fatick (centre) ferment la marche avec, respectivement, 46 et 42 candidats.