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24 avril 2025
Développement
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LES LIONS S'IMPOSENT FACE À LA BOLIVIE
Le Sénégal a dominé (2-0) la Bolivie, samedi à Orléans (France), en match amical préparatoire au prochain Mondial, une rencontre globalement bien maîtrisée par les Lions et plein d’enseignements pour la suite
Le Sénégal a dominé (2-0) la Bolivie, samedi à Orléans (France), en match amical préparatoire au prochain Mondial, une rencontre globalement bien maîtrisée par les Lions et plein d’enseignements pour la suite.
Les deux buts de cette rencontre ont été marqués en première période par Boulaye Dia et Sadio Mané.
Le premier à très vite ouvert la voie du succès à son équipe par un but matinal. L’attaquant vedette des Lions a aggravé le score en transformant un penalty en fin de première mi-temps.
Il avait été accroché un peu avant alors qu’il filait au but après avoir passé en revue la défense adverse.
L’équipe du Sénégal, séduisante, a fait preuve d’intensité et de fluidité dans son jeu surtout en première mi-temps, avant de lever le pied en seconde période.
Le jeu devient moins fluide et plus haché, coïncidant avec l’entrée de nouvelles recrues dont certains comme Pathé Ciss, aligné d’entrée de jeu avant de céder sa place en deuxième mi-temps, ont donné satisfaction et pris date pour l’avenir.
Le score ne va plus bouger jusqu’au sifflet de final, l’adversaire profitant de la baisse de régime du Sénégal pour se mieux montrer et contrer davantage les Lions qui ont eu l’occasion de faire avec une très bonne opposition.
Un match en fin de compte satisfaisant pour le staff technique national qui aura matière à cogiter dans les prochains jours pour tirer les enseignements qui s’imposent.
MAME MBAYE NIANG, LE RETOUR DU TRIBUN
Le retour aux affaires de Mame Mbaye Niang, nouveau ministre du Tourisme et des Loisirs, en a surpris plus d’un. Si ses détracteurs évoquent son absence de représentativité et de légitimité politique, ses partisans saluent un homme engagé auprès de Macky
La surprise du chef. Quand le secrétaire général du gouvernement, Abdou Latif Coulibaly, accompagné du tout nouveau Premier ministre Amadou Ba, s'est avancé au micro situé en contrebas des escaliers pour égrener la liste des 38 ministres du nouveau gouvernement, l'énoncé de son nom en a surpris plus d’un. Mame Mbaye Niang fait son retour sur la grande scène de la politique sénégalaise, comme ministre du Tourisme, après près de trois années de ‘’purgatoire doré’’ au sein du cabinet du président. Il revient aux commandes du ministère du Tourisme et des Loisirs, poste qu’il occupait entre 2017 et 2019.
Le retour au premier plan de ce fidèle du couple présidentiel a surpris plus d’un observateur. Contrairement à Modou Diagne Fada qui, avec sa liste dissidente de War Wi au sein du PDS en 2007, avait un peu bousculé le régime d’Abdoulaye Wade en obtenant trois députés en 2007, sa tentative de ‘’sédition’’ avec sa liste parallèle Sénégal 2035 n’aura pas fait long feu. Celle-ci avait réussi à regrouper l’ensemble des frustrés non investis sur les listes de Benno, pour constituer sa coalition Sénégal 2035.
Certains analystes ont indiqué qu’elle avait été pilotée en sous-main par le palais pour capter les voix des ‘’frustrés’’ et éviter qu’elles ne tombent dans l’escarcelle de l’opposition. Ses détracteurs, eux, se sont interrogés sur la pertinence d’une telle défiance, compte tenu de l’absence de fief et d’une base politique solide de Mame Mbaye Niang dans la capitale.
En effet, dans la commune de Mermoz - Sacré-Cœur, il n’a jamais pu s’imposer devant l’indéboulonnable Barthélemy Dias en 2014 (Locales) et en 2022 (Locales et Législatives).
Le retour aux affaires d’un communicant sans base politique
Néanmoins, dans ce gouvernement de combat qui a pris forme le 17 septembre dernier, ce cadre de l’aviation civile, qui avait été en charge du ministère de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Promotion des valeurs civiques, ne dépareille pas. Car il s’est toujours révélé comme un redoutable combattant qui n’hésite pas à monter au front pour brocarder l’opposition.
Après les élections locales du 31 janvier 2022, le fils de l’ancien député imam Mbaye Niang, leader du Mouvement de la réforme pour le développement social (MRDS), n’a pas manqué de dénoncer les ‘’inepties’’ et les tricheries de la coalition de l’opposition Yaw qui, d’après lui, ne peut même pas avoir 30 députés. ‘’Ils ne peuvent pas avoir la majorité. Ils sont libres de raconter des chimères’’, disait-il. Non sans ajouter : ‘’Il (Sonko) promet de diminuer le coût de la vie en prenant l’exemple du riz, alors que ce produit consommé par 80 % des Sénégalais n’est pas taxé.’’
Suffisant pour signaler : ‘’On ne peut pas être ignorant, imposteur et de mœurs légères et aspirer à nous diriger.’’
En franc-tireur, l’ancien président du Conseil de surveillance de la Haute autorité de l'aéroport Léopold Sédar Senghor s’est aussi fait remarquer par son culot et sa pugnacité. En 2016, il n’avait pas hésité à ‘’flinguer’’ sur la place publique Aliou Sall, frère du président Macky Sall et président des maires du Sénégal qu’il accusait d’être un opportuniste profitant du pouvoir de son frère pour s’arroger une place au soleil. Une sortie qui avait fortement déplu dans les cercles proches du palais de la République.
Ce tribun hors pair ne manque jamais d’aller au casse-pipe, face aux opposants du régime. C’est ainsi que sa caravane s’était fait caillasser par des jeunes socialistes à Grand-Yoff, fief d’un certain Khalifa Sall alors déchu de son mandat de maire de Dakar, en 2017. Sans oublier ses invectives et bagarres contre les jeunes de la Cojer, en 2017.
Ce proche indéfectible du patron de l’APR n’hésite, par ailleurs, pas à se mouiller sur la question du 3e mandat. ‘’Macky Sall peut bel et bien briguer un troisième mandat. Le référendum du 20 mars 2016 a déjà réglé la question’’, a-t-il déclaré à la veille du remaniement ministériel.
La réhabilitation de ce communicant ne sera pas de trop dans la future bataille communicationnelle qui s’annonce avec l’opposition galvanisée autour d’Ousmane Sonko.
Selon Moussa Diaw, Docteur en sciences politiques à l’UGB, le retour de Mame Mbaye Niang ne peut être jugé qu’à l’aune d’une volonté du président Macky Sall de privilégier l’option jeunesse et d’un engagement indéfectible sur la personne du président. ‘’Mame Mbaye Niang bénéficie de solides relations au sein du pouvoir. Une situation qui lui a permis de bénéficier du rajeunissement de l’équipe gouvernementale et d’un engagement sans faille envers le chef de l’État. Je pense aussi qu’il bénéficie d’un certain flou concernant les critères de nomination comme ministre de la République. Des promotions qui sont difficiles à analyser, répondant seulement aux désirs du prince’’, affirme l’universitaire.
L’engagement auprès de Macky Sall comme seul critère de légitimité
Selon le journaliste Ibrahima Bakhoum, le critère de légitimité politique acquise à travers des élections est à relativiser pour justifier ou non la présence d’une personne au gouvernement. En effet, ajoute l’analyste politique, le président est le seul référentiel dans notre République et qu’il est l’unique détenteur de la légitimité politique. ‘’La légitimité est portée par le président tout seul qui la projette sur ses subordonnés. Il te met en avant, tu es légitime et il cesse de le faire, tu perds ta légitimité’’, dit-il d’entrée.
Selon l’ancien directeur de publication du quotidien ‘’Sud Quotidien’’, ce constat peut s’appliquer à Mame Mbaye Niang qui, certes, n’est pas porteur de voix, mais possède un haut niveau d’engagement auprès du chef de l’État. ‘’Il y a des gens qui n’ont pas de base politique qui est révélée par des résultats électoraux. A partir de ce postulat, on peut indiquer que Mame Mbaye Niang n’est pas très représentatif, politiquement. Mais c’est un fidèle du président et on parle de gouvernement de combat qui sous-entend un combat communicationnel. Sur ce plan, il a un discours, qu’on l’aime ou pas. En outre, on a longtemps reproché aux hommes du président leur absence de prise de parole dans la presse et dans le débat public. Et Mame Mbaye Niang pourra combler ce vide dans la perspective des prochaines échéances de 2024’’, indique-t-il.
MOUSTAPHA NIASSE REBAT LES CARTES
Certains pensaient que la succession à la tête de l’AFP allait se jouer entre Alioune Sarr, Mbaye Dionne et Malick Diop. Mais le dernier remaniement ministériel remet sérieusement en cause ces certitudes
Après avoir longtemps adoubé Alioune Sarr, Moustapha Niasse le fait remplacer par Papa Sagna Mbaye dans le gouvernement, cautionne le confinement de Dr Malick Diop à l’Assemblée nationale sans commission, accepte un honorifique poste de haut conseiller du président de la République, tout en trainant dans l’organisation du Congrès de l’AFP qu’il avait lui-même promis pour passer le témoin aux plus jeunes.
Certains pensaient que les jeux étaient presque faits. Que la succession à l’Alliance des forces de progrès (AFP) allait se jouer entre Alioune Sarr (maire de Noto Diobass), Mbaye Dionne (maire de Ngoundiane) et Dr Malick Diop (DG Asepex). Mais à l’arrivée, avec le dernier remaniement, ces certitudes sont sérieusement remises en cause, du fait des nouveaux choix de Macky Sall et de son plus proche allié Moustapha Niasse. Omniprésent au gouvernement depuis février 2013, maitre incontesté de sa base à Notto Diobass, crédité d’une gestion plus ou moins lisse à la tête des différents ministères qu’il a eu à diriger, Alioune Sarr a finalement été limogé du premier gouvernement d’Amadou Ba, à la surprise générale de beaucoup d’observateurs.
Pendant que ‘’l’inamovible’’ Aliou Sarr faisait ses valises, un autre progressiste, Papa Sagna Mbaye (ancien maire de Pikine), faisait son entrée dans le gouvernement sans grand bruit, en tant que nouveau ministre chargé de la Pêche. Une entrée qui ne fait que renforcer les soupçons selon lesquels le leader de l’AFP, Moustapha Niasse, très proche du président de la République, n’a pas manqué de bénir ce deal.
Pourtant, certains cadres progressistes commençaient à brandir cette présence ininterrompue de Sarr dans l’équipe gouvernementale comme un choix du secrétaire général de l’AFP avant même le Congrès. Interpellé il y a à peine un mois sur les profils qui pourraient prendre la relève, Mamadou Ndao disait au média en ligne Actu 221 : ‘’Alioune Sarr peut bel et bien prendre sa place. C’est Moustapha Niasse lui-même qui nous l’a donné, en le choisissant comme notre représentant dans le gouvernement où il siège sans interruption depuis 10 ans. Il est aussi le coordonnateur des cadres du parti et il est maire élu plusieurs fois dans sa commune. Il a ainsi une légitimité à la fois locale et nationale. Je pense que choix ne saurait être plus logique.’’
En effet, depuis 2009, Alioune Sarr règne en maitre dans sa commune située dans la région de Thiès. Il est également, depuis plusieurs années, le coordonnateur du parti dans ledit département.
Toutefois, son leadership ne semble pas faire l’unanimité. De façon ouverte, quelqu’un comme Mbaye Dionne, Maire dans le même département, a lui a aussi affiché ses ambitions, depuis que le patriarche a annoncé sa volonté de confier le parti aux plus jeunes, il y a environ un an. D’ailleurs, le congrès pour passer le témoin était prévu au premier semestre de l’année 2022. Mais à l’instar d’un certain Abdoulaye Wade qui refuse de céder le témoin, Moustapha Niasse, non plus, ne semble nullement pressé. Et ce sont ses lieutenants qui ne ratent pas une occasion pour lui rappeler sa promesse.
‘’Depuis, on l’écoute, mais, on n’a vu aucun acte concret posé qui montre qu’on va vers ce rajeunissement. À la place, on assiste plutôt à une inertie. Rien n’a bougé. Mais, il reste le secrétaire général en exercice. Comme nous sommes des démocrates, tant que son mandat n’est pas arrivé à terme, nous allons continuer de l’écouter’’, rouspétait le responsable Mamadou Ndao. Non sans souligner : ‘’Il ne faut pas perdre de vue une chose : aujourd’hui, ceux qui composent l’espace politique sont de notre génération. Ils ne sont ni plus compétents que nous, ni plus engagés, ni plus expérimentés. Nous n’avons plus rien à prouver à qui que ce soit, même pas à Moustapha Niasse, nous qui avons été avec lui, depuis le début.’’
Un rajeunissement de l’AFP s’impose
En fait, au mois de juin 2021, lors de la célébration de l’appel du 16 juin (marquant la fondation du parti en 1999), l’ex-homme fort du Saloum faisait à ses militants une promesse ferme. ‘’La direction, soulignait-il, va fixer la date du congrès du parti d’ici la fin du mois de juillet 2022. Cette rencontre se tiendra certainement dans le premier semestre de 2022, après les élections locales. À l’issue du congrès, je ne serai plus le secrétaire général de l’AFP. Car je pense que 22 ans à la tête du parti, ça suffit largement’’. Il ajoutait : ‘’Je crois que les jeunes sont désormais prêts à reprendre le flambeau.’’ Depuis, ces derniers attendent avec impatience, mais en vain.
Niasse a-t-il toujours envie de prendre sa retraite ? Jusqu’à quand l’AFP va-t-elle lui rester fidèle ? Alioune Sarr et Cie vont-ils prendre leur destin en main, comme l’avaient fait d’autres comme Malick Gakou, Hélène Tine, Mamadou Goumbala, Mata Sy Diallo… ? Que reste-t-il même de cette formation qui a eu à jouer un rôle majeur dans les deux alternances connues au Sénégal en 2000 et en 2012 ? Les questions pullulent. Mais Moustapha rechigne à donner des réponses.
Une chose est sûre : entre 2012 et maintenant, le parti a vu son influence s’écrouler comme un château de cartes. De 12 députés sur la liste de Benno, au début de la seconde alternance, l’AFP ne compte plus que deux parlementaires dans la nouvelle législature, en l’occurrence Aminata Dia et Dr Malick Diop. Alors qu’il se voyait déjà ministre, l’ancien maire de Fann-Point E-Amitié va devoir se contenter d’un symbolique poste de 3e vice-président de l’Assemblée nationale, lui qui était à la tête de la stratégique Direction générale de l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex). Un poste que Macky Sall a jusque-là laissé à son allié fidèle de l’AFP. D’abord Alioune Sarr, puis Dr Malick Diop, pour le remplacer à sa nomination comme ministre.
Cela dit, le dernier remaniement aura eu le mérite de montrer que Niasse est loin d’avoir dit son dernier mot. Et ce que beaucoup croyaient être une guerre des trois (Alioune Sarr, Mbaye Dionne et Dr Malick Diop) pourrait se transformer en une guerre des quatre avec la promotion surprenante de Papa Sagna Mbaye, ancien maire du deuxième département le plus peuplé du pays (Pikine) fraichement nommé ministre en charge de la Pêche avec la bénédiction de Moustapha Niasse.
DÉCÈS DU JOURNALISTE SORO DIOP
Le défunt était conseiller en communication au ministère des Forces armées, dirigé par Me Sidiki Kaba auprès de qui il assurait la même fonction au ministère des Affaires étrangères
Le journaliste Soro Diop est décédé vendredi soir dans un accident de la route, à Dakar, a-t-on appris de source médiatique.
Le défunt était conseiller en communication au ministère des Forces armées, dirigé par Me Sidiki Kaba auprès de qui il assurait la même fonction au ministère des Affaires étrangères.
Décrit comme un journaliste courtois et affable, Soro Diop était apprécié pour les contributions qu’il faisait régulièrement publier dans la presse sénégalaise sur de nombreux sujets.
Des analyses qui contribuaient à éclairer l’opinion sur bien des questions, mais aussi des prises de position qui nourrissaient le débat sur des sujets intéressant le devenir du pays.
Le défunt avait fait les beaux jours du journal Le Quotidien dont il avait dirigé le service politique.
Il est le frère du journaliste Alassane Diop, directeur de iRadio et iTv.
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LES POUVOIRS DU PRÉSIDENT NE DÉPENDENT PAS DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE
Macky Sall rappelle, dans une interview accordée à la VOA en marge de l'AG de l'ONU, son rôle de garant du bon fonctionnement des institutions de la République et met l'opposition en garde contre la mise en otage de la nouvelle législature du parlement
Dans ans une interview accordée en exclusivité à Abdourahmane Dia de la VOA en marge de l'AG de l'ONU, Macky Sall rappelle son rôle de garant du bon fonctionnement des institutions de la République et met l'opposition en garde contre la prise en otage de la nouvelle législature du parlement.
Il a également abordé l'actualité politique au Mali et en Guinée.
OBIANG NGUEMA CANDIDAT À UN SIXIÈME MANDAT
L'homme de 80 ans, qui dirige la Guinée équatoriale d'une main de fer depuis 43 ans et dont la candidature demeurait incertaine, briguera un nouveau mandat lors de l'élection présidentielle en novembre
Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, 80 ans, qui dirige la Guinée équatoriale d'une main de fer depuis 43 ans et dont la candidature demeurait incertaine, briguera un nouveau mandat lors de l'élection présidentielle en novembre, a indiqué vendredi le vice-président sur twitter.
"En raison de son charisme, de son leadership et de son expérience politique (...)", le parti au pouvoir "a élu à l'unanimité le frère militant Teodoro Obiang Nguema Mbasogo comme candidat qui représentera le parti aux élections présidentielles" le 20 novembre, a écrit sur Twitter le vice-président, Teodoro Nguema Obiang Mangue, surnommée Teodorin, fils du président en exercice.
M. Obiang, à la tête de la Guinée équatoriale depuis 1979, détient le record mondial de longévité au pouvoir des chefs d'Etats encore vivants, hors monarchies. Le seul enjeu de l'élection résidait dans la désignation du candidat du Parti Démocratique de Guinée équatoriale (PDGE), qui occupe 99 des 100 sièges de la chambre basse sortante et la totalité des 70 sièges du Sénat.
L'hypothèse de voir Teodorin, longtemps considéré comme le dauphin de son père prendre sa relève, avait pris de l'épaisseur en raison de son omniprésence sur la scène politique depuis deux ans. Ce dernier, tout-puissant et redouté vice-président chargé de la Défense, jet-setteur publiquement assumé et condamné en 2021 à trois ans de prison avec sursis en France dans le cadre des affaires dites des "biens mal acquis", n'avait finalement pas été désigné candidat en novembre 2021 à la surprise générale.
Les Equato-Guinées mais aussi les observateurs et diplomates pointaient une lutte de pouvoir entre Teodorin et certains caciques du régime, peu enclin à voir le fils prendre les rênes de ce petit pays d'Afrique centrale, riche de son pétrole.
CONAKRY RESTE FERME FACE AUX SANCTIONS DE LA CEDEAO
"Sortir la Guinée de l'instabilité est une conviction inamovible qu'aucune sanction ne pourra ébranler. La Cédéao peut geler les avoirs financiers mais pas la dignité des Guinéens", assure le président du Conseil national de transition, Dansa Kourouma
Gel des avoirs, interdiction de voyager : la Cédéao sanctionne la Guinée, où le pouvoir semble toutefois décidé à ne pas se laisser impressionner.
Des sanctions ciblées et progressives... la décision a été prise à New York en marge de l'Assemblée générale de l'Onu. Dans le communiqué final de sa réunion extraordinaire, la Cédéao parle de "la suspension de toute assistance et transaction financière en faveur de la Guinée " par ses institutions financières. "Très rapidement, le président en exercice de la Cédéao et le président de la commission de la Cédéao vont établir une liste de personnes à sanctionner et, de manière graduelle, appliquer ces sanctions", selon un document qui résume la rencontre des dirigeants de la Cédéao.
L'Institution précise aussi que les Etats membres vont rappeler pour consultations leurs ambassadeurs accrédités en Guinée.
Droit dans ses bottes
La Cédéao fixe par ailleurs également un ultimatum aux autorités de transition guinéennes. Elles ont un mois à partir du 22 septembre pour accepter un délai "raisonnable et acceptable" pour céder la place à des civils élus. La Cédéao n'hésite pas non plus à menacer "de sanctions plus sévères" si la junte reste inflexible.
Un ton ferme qui ne semble pas impressionner à Conakry.
Le président du Conseil national de transition, Dansa Kourouma, qui a répondu par écrit à la DW, assure que la Guinée ne va rien changer à sa politique. Il affirme ainsi : "Sortir la Guinée de l'instabilité démocratique, politique et sociale est une conviction inamovible qu'aucune sanction économique ou financière ne pourra ébranler. Nous avons notre sérénité habituelle car au fond de nous-même, nous sommes sur la bonne trajectoire de l'histoire, qu'une institution qui protège les pourfendeurs de Constitutions dans la sous-région ne saurait détourner ou arrêter. Nous sommes concentrés sur l'héritage politique à léguer à la nouvelle génération. La Cédéao peut geler les avoirs financiers mais pas l'honneur et la dignité des Guinéens."
Jusqu'à présent, la Cédéao s'était dit prête à accepter une période transitoire de deux ans mais la junte persiste à vouloir se maintenir trois ans. Un entêtement qui a débouché sur des sanctions donc.
"Rectifier le tir"
En dépit de sa dissolution par le gouvernement, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), qui dénonce la "gestion unilatérale de la transition" par la junte, continue de suivre les actions de la transition. Selon Abdoulaye Oumou Sow le responsable de la communication du FNDC "la junte au pouvoir n'a pas posé d'actes pour montrer qu'elle était de bonne foi et qu'elle voulait ramener le pays vers l'ordre constitutionnel normal". Il estime par ailleurs que les sanctions arrivent du fait de "l'obstination et du mépris, mais aussi de l'arrogance de la junte au pouvoir".
Selon Abdoulaye Oumou Sow, lajunte va devoir "rectifier le tir pour ne pas que la Guinée souffre de ces sanctions et d'autres sanctions qui pourraient venir…"
La mission pourrait être davantage compliquée pour Thomas Boni Yayi, le médiateur de la Cédéao pour la Guinée.
Pour le politologue Kabinet Fofana, les sanctions de la Cédéao, même si elles ne sont pour le moment que ciblées, devraient faire réfléchir les autorités de transition. "En principe, ils devraient réfléchir à deux fois avant de faire quoi que ce soit. Parce qu'à la fois il y une question interne intense. Ajouter à cela les sanctions. Le risque pour nous c'est que cela impacte les échanges avec le médiateur Boni Yayi", explique-t-il.
Quelques heures avant le sommet de la Cédéao qui a débouché sur l'annonce des sanctions contre Conakry, la junte au pouvoir en Guinée avait critiqué le président en exercice de l'Institution, allant jusqu'à le traiter de "guignol".
LA COUR SUPRÊME ANNULE L'AUTORISATION DE DÉMOLITION DE SANDAGA
Un bras de fer avait opposé Soham El Wardini et Alioune Ndoye sur le sort à réserver de ce site. La ville de Dakar était pour la réhabilitation du site. Le maire de Dakar Plateau pour une construction et modernisation du bâtiment
Elle aura suivi ses convictions jusqu’au bout. Soham El Wardini, ancienne maire de la ville de Dakar, a juridiquement eu raison d’Alioune Ndoye, maire de la ville de Dakar Plateau lors de la démolition d marché Sandaga.
La Cour suprême a annulé l’autorisation de démolition du marché classé patrimoine historique de l’Unesco.
Un bras de fer avait opposé Soham El Wardini et Alioune Ndoye sur le sort à réserver de ce site. La ville de Dakar était pour la réhabilitation du site. Le maire de Dakar Plateau pour une construction et modernisation du bâtiment. Ce dernier était parvenu à ses fins en démolissant le bâtiment emblématique de plus de 80 ans.
La maire de la ville de l’époque avait enclenché une procédure. Deux années, après la démolition du marché, la Cour suprême tranche en faveur de la préservation du site déjà réduit néant.
Une victoire symbolique pour Soham El Wardini qui peut tout de même avoir des conséquences sur l’ancien maire de la ville de Dakar Plateau.
LE FONDS AOG ET LE CAS MOUSTAPHA NIASSE
Ancien ministre des Affaires étrangères et président de l’Assemblée nationale du Sénégal de 2012 à fin juin 2022, Moustapha Niasse est cité dans les « Suisses Secrets »
Moustapha Niasse, tout nouveau ex président de l’Assemble nationale du Sénégal, et son ex associé d’affaires Abdoulaye Diao dit Baba Diao, sont mis en cause dans l’enquête OCCRP (voir le lien ci-dessous) révélant le versement de sommes d’argent à différents politiciens et hommes d’affaires du Nigeria et du Sénégal par la société d’investissement AOG propriétaire de la compagnie Addax Petroleum.
Selon les documents fuités vers OCCRP, Moustapha Niasse apparaît dans plusieurs comptes bancaires joints du Credit Suisse aux côtés d’autres personnalités, en particulier du Nigeria. Les montants positionnés dans un compte du Credit Suisse ont atteint une valeur maximale d’environ 40 milliards de francs CFA en mars 2005 (plus de 62 millions CHF au cours actuel du franc suisse). A cette période, Niasse n’avait pas encore quitté la société Addax-Oryx dont il dit être « membre fondateur en 1987 » avec « des actionnaires de plusieurs nationalités », écrit-il en réponse à OCCRP.
Au total, quatre employés d'Addax et d'AOG détenaient cinq comptes communs avec des hommes politiques nigérians et sénégalais au Credit Suisse, et ce dès le milieu des années 1990, selon les données de « Suisse Secrets » divulguées ce 22 septembre 2022. Certains sont restés ouverts bien au-delà de la dernière décennie.
Tout en reconnaissant l'existence de ces comptes bancaires, AOG a déclaré qu'il ne s'agissait « pas de comptes secrets mais plutôt de comptes bancaires qui ont été ouverts, détenus et gérés par des entités du groupe AOG et qui ont été utilisés à des fins commerciales habituelles ». Notamment pour verser des dividendes ou procéder à des rachats d'actions.
Interrogé par OCCRP, Moustapha Niasse clame n’avoir « jamais décidé, ni accepté d’avoir un compte commun dans une banque suisse », affirmant « ignorer tout à fait » l’existence de ce compte commun. « Si mon nom figure sur la liste des personnes qui auraient ouvert ce compte joint, une telle décision aurait été prise de manière totalement frauduleuse et à mon insu. »
Concernant l’argent proprement dit qui lui a été destiné, Moustapha Niasse précise : « à l’entrée en bourse de la société Addax-Oryx à Toronto, j’étais encore actionnaire de cette société. Il est donc normal que l’investissement que j’avais fait, depuis 20 années, au moment de la création de la société et les revenus qui en avaient résulté, de par les activités régulières et légales de la société, aient permis, à chaque actionnaire, de recevoir ce qui lui était dû. Tout était acté au niveau du conseil d’administration, et conformément à la loi. »
« Suisse Secrets » révélé par OCCRP est une importante fuite de données concernant plus de 18 000 comptes bancaires, plus de 30 000 titulaires de comptes répertoriés dans plus de 120 juridictions et touchant plus de 160 nationalités à travers le monde.
Le montant total des sommes d'argent vues dans les données et pour tous les titulaires de comptes dépasse largement les 100 milliards de dollars.
LES JAKARTA INDÉSIRABLES À TIVAOUANE
Le commandant de la légion Ouest, le lieutenant colonel Alioune Diop a demandé aux guides religieux de lancer un appel aux pèlerins afin que les motos ne viennent pas au Maouloud de Tivaouane
Le commandant de la légion Ouest, le lieutenant colonel Alioune Diop a demandé aux guides religieux de lancer un appel aux pèlerins afin que les motos ne viennent pas au Maouloud de Tivaouane. » Je voudrais demander au Khalife général pendant le »burd » de lancer cet appel, sa voix porte beaucoup plus que les nôtres et les motos Jakarta nous causent beaucoup de problèmes. On ignore même parfois les raccourcis qu’ils prennent pour entrer dans les lieux de l’événement. Ils se faufilent malgré les dispositifs, parfois quand ils viennent en groupe c’est pour éviter un effet inverse qu’on les laisse passer », a indiqué le colonel Diop.
En réponse à sa demande, le ministre de l’Intérieur, qui dit avoir déjà eu des séances de travail avec les conducteurs de motos, compte leur parler et lancer un appel à leur endroit en plus de celui des religieux.