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23 avril 2025
Société
ADHA ALERTE SUR LE SORT DES MIGRANTS SÉNÉGALAIS BLOQUÉS AU NIGER
L’organisation appelle les autorités sénégalaises à organiser un rapatriement d’urgence et exhorte à des mesures durables pour prévenir de telles crises.
Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) est préoccupé par le sort de migrants sénégalais bloqués au Niger. L’organisation a donc décidé de publier un communiqué ce mercredi 11 décembre pour alerter les autorités sénégalaises et demander un rapatriement en urgence.
Selon ADHA, ces migrants sont bloqués dans le désert du Niger, notamment dans les camps de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). « Ces compatriotes, ayant directement sollicité notre organisation pour alerter sur leur détresse, subissent les conséquences d’expulsions brutales et sont confrontés à un quotidien dégradant. Leur appel désespéré ne peut être ignoré et nécessite une intervention rapide et décisive des autorités compétentes », lit-on dans le communiqué.
ADHA déplore également que ce problème persiste depuis plusieurs années. L’organisation renseigne ainsi qu’en 2022, 173 sénégalais qui étaient bloqués au Niger dans les mêmes conditions, ont été rapatriés grâce à elle. ADHA souligne par ailleurs qu’il faudrait prendre certaines mesures pour régler définitivement la situation.
« Face à cette crise humanitaire, ADHA exhorte le nouveau gouvernement sénégalais à s’activer immédiatement pour organiser, en concertation avec les autorités nigériennes, le rapatriement de ces compatriotes dans les meilleurs délais ; Renforcer les mécanismes de protection consulaire, afin d’assurer une assistance rapide et efficace aux Sénégalais en difficulté à l’étranger ». En outre, les partenaires internationaux sont appelés à apporter leur contribution dans la résolution de ce problème.
VERS UNE MAIN-LEVÉE PARTIELLE DES PERMIS DE CONSTRUCTION SUSPENDUS
Le Secrétaire général du gouvernement annonce la possibilité de restituer des parcelles dans certaines zones sous condition. Les titulaires concernés sont invités à soumettre leurs dossiers pour examen, tandis que les travaux se poursuivent pour d'autres
Le Secrétaire général du gouvernement s’est fendu d’une note pour se prononcer sur l’évolution de la décision des autorités sénégalaises portant suspension des permis de construction des zones «’BOA’, ‘HANGARS DES PELERINS’, ‘RECASEMENT 2’, ‘EOGEN 1’et ‘EOGEN-Extension’, des Plans d’Urbanisme de Détail (PUD) suivant : Mbour 4, Nouvelle Ville de Thiès, Bande nord des filaos de Guédiawaye, Yeumbeul-Malika-Tivaouane-Peulh, des Pôles urbains de Diacksao-Bambilor, Déni Birame Ndao, Yenne et Daga-Kholpa, EGBOS, Pointe Sarène et Ndiebène Gandiole ».
Selon le document, une main-levée est très probable dans certaines zones citées suivant des conditions. «Les titulaires de droits sur les PUD ou lotissements au niveau de BOA, Hangar des Pèlerins, Recasement 2, EOGEN 1 et EOGEN-extension, Zone Nord de la Bande des Filaos de Guédiawaye, Yeumbeul-Malika-Tivaouane Peulh, Pointe Sarène, Mbour 4, sont priés de renseigner un formulaire d’identification de lots et de le déposer au siège de la Direction Générale de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation du Sol (DGSCOS), sis à la VDN à côté de l’Hypermarché Exclusive, ou à la Brigade zonale de la DGSCOS de Mbour ou de l’envoyer à l’adresse email : courrier@dscos.gouv.sn. Ceux-là pourront après étude de conformité de leur dossier, recouvrer leurs parcelles suite à l’octroi «d’un quitus tenant lieu de main-levée qui sera délivré, au cas par cas ».
En ce qui concerne le plan d’Aménagement de la Nouvelle Ville de Thiès et l’Aménagement de Ndiébène Gandiole, les décisions relatives au traitement des attributions seront notifiées ultérieurement aux personnes concernées, souligne le communiqué.
Et pour ce qui est du lotissement de EGBOS, des Pôles urbains de Diacksao, Bambilor, Déni Birame Ndao, Yenne et de Daga Kholpa, le secrétaire général du Gouvernement affirme que les travaux du Comité se poursuivent.
VIDEO
LEOPOLD SEDAR SENGHOR, L'ABSENT LE PLUS PRESENT
L’ombre de l’ancien président Léopold Sédar Senghor a plané sur le CICES lors du vernissage de l’exposition « Senghor, de la théorie de la Négritude à la construction de la Nation », qui s’est tenu hier.
L’ombre de l’ancien président Léopold Sédar Senghor a plané sur le CICES lors du vernissage de l’exposition « Senghor, de la théorie de la Négritude à la construction de la Nation », qui s’est tenu hier. Cet événement, présidé par Bacary Sarr, Secrétaire d’État à la Culture, aux industries créatives et au patrimoine historique, s’inscrit dans les célébrations du Cinquantenaire du CICES, inauguré par Senghor en 1974. Un hommage à la fois solennel et empreint de mémoire.
Dans son discours, Justin Correa, Directeur du CICES, a souligné l’importance historique de l’exposition. « Senghor fut à la fois le père de la Nation sénégalaise et le père fondateur de ce centre d’échange de Dakar, » a-t-il déclaré, rappelant l’impact visionnaire de Senghor, qui voyait ces lieux comme des ponts entre les cultures.
Bacary Sarr, pour sa part, a mis en avant la continuité de l’œuvre de Senghor, dont la politique culturelle et la vision sociale continuent d’influencer le Sénégal et l’Afrique. « Ce vernissage nous replonge dans l’histoire de Senghor et dans la fondation de sa politique culturelle, » a-t-il affirmé.
L’exposition, à travers des photographies et des archives, invite le public à redécouvrir l’héritage de Senghor, un homme dont la pensée continue de nourrir la réflexion sur l’identité, la culture et l’unité africaine. Un hommage vivant à celui qui a façonné le Sénégal d’aujourd’hui.
L’OUVERTURE DE CORRIDORS PORTUAIRES ET ROUTIERS PRECAUNISEE
La ministre des Pêches et des Infrastructures maritimes et portuaires, Fatou Diouf, a souligné lundi à Mbour (Ouest), l’importance de mettre en place des corridors portuaires et routiers, pour assurer une bonne connectivité dans le transport...
La ministre des Pêches et des Infrastructures maritimes et portuaires, Fatou Diouf, a souligné lundi à Mbour (Ouest), l’importance de mettre en place des corridors portuaires et routiers, pour assurer une bonne connectivité dans le transport entre les sites portuaires et les voies routières pour mieux booster le développement économique du pays.
« Le développement économique ne peut se faire que par la mise en place d’un système de corridors pour relier les sites portuaires aux voies routières et ferroviaires. Cela va nous permettre d’atteindre nos objectifs en matière économique. C’est tout l’enjeu que représente une bonne connectivité entre les ports », a dit la ministre des Pêches et des Infrastructures maritimes et portuaires.
Fatou Diouf estime que la mobilité et l’accessibilité constituent des caractéristiques d’un pays compétitif sur le plan économique.
Elle présidait, à Pointe Sarène (Mbour), l’ouverture d’un atelier sur le développement durable des corridors au Sénégal, organisé par le Conseil sénégalais des chargeurs (COSEC).
Ce séminaire vise à garantir qu’une marchandise puisse quitter le Sénégal, passer par le port, traverser l’ensemble du pays, à destination des pays voisins, « en toute efficacité et en toute sécurité, grâce à une bonne connectivité qui repose sur les corridors », a indiqué Fatou Diouf.
« Le Sénégal, du fait de sa position géographique stratégique, dispose d’un potentiel immense pour devenir un hub maritime en Afrique de l’Ouest », a dit la ministre des Pêches et des Infrastructures maritimes et portuaires.
« Cela, a-t-elle poursuivi, ne peut se réaliser sans une gestion intelligente des voies qui le relient au reste du monde’’.
« Avec des corridors de transport qui relient nos ports aux marchés nationaux et internationaux, nous avons une opportunité unique de renforcer notre position, en tant que plaque tournante commerciale en Afrique de l’Ouest », a relevé Fatou Diouf.
Elle a magnifié le rôle que joue le COSEC dans cette dynamique.
URGENCE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES ET AUX FILLES
La secrétaire générale de l’association Synergie pour l’autonomie de la femme (SAF), Aida Sy Diop, appelle à une mobilisation urgente des autorités, des partenaires locaux et des citoyens face à l’ampleur des violences faites aux filles et aux femmes
La secrétaire générale de l’association Synergie pour l’autonomie de la femme (SAF), Aida Sy Diop, appelle à une mobilisation urgente des autorités, des partenaires locaux et des citoyens face à l’ampleur des violences faites aux filles et aux femmes, insistant sur la nécessité d’une prise en charge renforcée des victimes et de mesures préventives immédiates.
« Face à l’ampleur des violences que subissent nos filles et nos femmes, il est urgent que les autorités, les partenaires locaux et chaque citoyen s’engagent activement pour assurer une prise en charge adéquate des victimes et mettre en place des mesures de prévention efficaces », a-t-elle déclaré.
Aïda Sy Diop s’entretenait avec des journalistes, mardi, lors de la clôture des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, une manifestation qui se déroule chaque année du 25 novembre au 10 décembre.
Elle a souligné que cette cérémonie de clôture avait pour but d’encourager les femmes à dénoncer les abus et à prendre la parole sur des sujets souvent tus dans les communautés rurales.
Aïda Sy Diop a partagé, à cette occasion, « des cas préoccupants de violence sexuelle signalés dans la région ».
« Avant de venir, j’ai été informée qu’à Keur Momar Sarr, une commune située dans le département de Louga, cinq jeunes filles, dont l’une âgée de moins de huit ans, seraient victimes de viol. Les familles ont porté plainte auprès de la gendarmerie, mais le présumé violeur est encore en fuite », a-t-elle rapporté, avant d’insister sur « la nécessité de mettre en place des mesures urgentes pour protéger les femmes et les filles ».
« Nous demandons des financements pour autonomiser les femmes, des formations en technique de conservation et la formalisation des activités économiques à travers des documents comme les registres de commerce », a-t-elle plaidé.
Dans cette dynamique, Aïda Sy Diop a également souligné « l’urgence de créer des maisons d’accueil pour toutes les femmes notamment les victimes de violences ».
« Ces structures permettront aux femmes de bénéficier de soins appropriés et de soutien psychosocial, parce que dans certaines zones rurales comme Louga, le poids des responsabilités familiales, le manque de moyens et l’isolement social rendent la situation encore plus difficile », a-t-elle ajouté.
Aïda Sy Diop considère que « la mobilisation des autorités, des partenaires locaux et des citoyens est essentielle pour répondre à ces défis ».
Elle dit espérer que « cet appel sera entendu et que des actions concrètes suivront pour offrir un avenir meilleur aux femmes de notre région ».
SENELEC VISE UNE COUVERTURE UNIVERSELLE EN 2029
Les nouvelles autorités gouvernementales ont fait de l'accès universel à l’électricité un défi majeur à relever, tel que indiqué dans le référentiel Sénégal 2050 qui prévoit l’électrification de l'ensemble des localités du Sénégal d'ici 2029.
Que tous les Sénégalais aient accès à l’électricité, telle est l’ambition de l’Etat à l’horizon 2029. Pour ce faire, SENELEC (Société nationale d’électricité du Sénégal) compte déployer tous les moyens nécessaires pour sa réalisation. Aussi, a-t-elle organisé hier mardi, dans le cadre des journées qui lui sont dédiées par les organisateurs de la Fidak (Foire internationale de Dakar), une table ronde sur le thème : « accès universel : l’électricité partout et pour tous ». Le directeur des équipements et réseaux de la société, Djiby Dieng, a rappelé à cette occasion toute l’attention que SENELEC accorde à la matérialisation de cet objectif fixé par les nouvelles autorités gouvernementales.
Les nouvelles autorités gouvernementales ont fait de l'accès universel à l’électricité un défi majeur à relever, tel que indiqué dans le référentiel Sénégal 2050 qui prévoit l’électrification de l'ensemble des localités du Sénégal d'ici 2029. En marge de la Foire internationale de Dakar (Fidak), la SENELEC (Société nationale d’électricité du Sénégal) a exploité les journées des 10 et 11 décembre 2024 qui lui étaient dédiées en organisant un panel pour réfléchir sur les voies à suivre et les moyens à mettre en œuvre pour l’accès universel à l’électricité.
C’est ainsi que Djiby Dieng, directeur Equipement et Réseaux de SENELEC, a annoncé la réactualisation de la stratégie mise en place pour permettre à tous les acteurs de se focaliser sur ce programme afin d'atteindre l'objectif assigné d'ici 2029. A l’en croire, arriver à ce résultat passe par des défis que SENELEC et ses partenaires comptent relever. Aussi, a-t-il précisé : « Il s’agit d’abord de mobiliser les financements et l’Etat est en train de mobiliser puis d’accélérer les projets et programmes en cours d’élaboration ». SENELEC compte ainsi engager sa stratégie gaz to power pour accroitre ses capacités de production. Pour Djiby Dieng, cela « consiste à remplacer les centrales existantes qui fonctionnent avec du fuel par du gaz, mais également de mettre en place de nouvelles unités de production qui vont transformer le gaz en électricité afin d’arriver à une baisse du prix de l’électricité ».
Et Rokhaya Diao Guèye, conseillère technique de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER), de souligner que beaucoup d’efforts ont été déployés sans que le résultat escompté ne soit atteint. Après avoir fait remarquer que le taux de couverture est de 65% soit un peu plus de 8000 villages non électrifiés, Mme Guèye a relevé la mise en œuvre d’une nouvelle lettre de politique du secteur de l’électricité pour changer la donne et faire de sorte que l’objectif visant à atteindre un accès universel soit dans une bonne dynamique. Mme Guèye de souligner que : « l'État veut que la production locale d'électricité soit une réalité conformément à la vision 2050. Pour ce faire, l’expertise nationale va être mise en avant. L'État va se baser sur le contenu local pour produire les équipements qui nous permettront d'aller à 100% en 2029 ».
Il est à noter que les journées de SENELEC organisées dans le cadre de la Fidak visent à mettre en avant les efforts déployés par l’entreprise pour une énergie propre, accessible à tous les Sénégalais et à moindre coût. Ces journées sont aussi initiées pour sensibiliser le public et les partenaires sur les initiatives de SENELEC pour l’accès universel à l’électricité au Sénégal.
AMNESTY INTERNATIONAL PLAIDE POUR L'EGALITE DES GENRES
Dans le cadre des «16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes», Amnesty International Sénégal a organisé, un atelier d’échanges pour mettre en lumière les dispositions discriminatoires envers les femmes contenues dans le Code de la famill
Un atelier stratégique pour aligner les droits des femmes au Sénégal sur les conventions internationales, a été organisé hier, mardi 10 décembre 2024, à Dakar. Cette rencontre d’échanges, à l’initiative d’Amnesty International Sénégal, entre dans le cadre des «16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes», lancés le 25 novembre dernier et qui ont pris fin hier, mardi 10 décembre, correspondant à la Journée internationale des droits de l’Homme, commémorant la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948.
Dans le cadre des «16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes», Amnesty International Sénégal a organisé hier, mardi 10 décembre 2024, un atelier d’échanges pour mettre en lumière les dispositions discriminatoires envers les femmes contenues dans le Code de la famille sénégalais. Cet événement, qui a coïncidé avec la célébration de la Journée internationale des droits de l’Homme, commémorant l’adoption à cette daté, il y a 76 an, en 1948, de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, avait pour thème : «Quelles stratégies pour harmoniser le droit sénégalais de la famille avec les textes internationaux et régionaux relatifs aux femmes ?»
Selon Amnesty International, la législation sénégalaise, en particulier le Code de la famille, est fortement influencée par des croyances traditionnelles qui perpétuent une structure patriarcale. L’article 277, régissant la Puissance paternelle, en est une illustration marquante. Cette disposition confère une autorité exclusive au père sur les enfants, privant ainsi les mères de tout rôle décisionnel en matière familiale.
Seydi Gassama, Directeur Exécutif d’Amnesty International Sénégal, a souligné : «Les conventions internationales visent à corriger ces déséquilibres historiques en garantissant aux femmes des droits égaux à ceux des hommes. » Parmi ces textes, la Convention sur l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) invite les États à condamner et éliminer toute forme de discrimination fondée sur le sexe.
L’atelier a permis de revisiter les dispositions légales jugées contraires aux droits des femmes. Des articles comme celui relatif à l’âge légal du mariage des filles, ou encore les dispositions sur le chef de famille et l’interdiction de la recherche de paternité, ont été identifiés comme nécessitant des réformes. Adama Ndiaye, adjoint au directeur du comité des droits de l’homme, a déclaré : «Si beaucoup d’efforts ont été réalisés pour améliorer le statut de la femme, il reste encore un long chemin à parcourir.»
L’objectif de ce panel est clair : proposer des recommandations conformes aux réalités socioculturelles du Sénégal tout en respectant les engagements pris à travers la ratification des conventions internationales comme la CEDEF, la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDDE), et la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant (CADDBE).
Ce plaidoyer s’inscrit dans une dynamique globale visant à garantir aux femmes sénégalaises non seulement une égalité de droits mais également une reconnaissance de leur autonomie dans toutes les sphères de la société.
LA GRANDE REFORME SUR LA DECENTRALISATION ANNONCEE POUR 2025
Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, Moussa Bala Fofana, a annoncé la tenue de 12 rencontres en 2025. L’objectif étant de préparer la grande réforme sur la décentralisation.
L’Association des maires du Sénégal (Ams) a organisé, les 9 et 10 décembre, un atelier national sur la gestion foncière. Présidant cette rencontre, le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, Moussa Bala Fofana, a annoncé la tenue de 12 rencontres en 2025. L’objectif étant de préparer la grande réforme sur la décentralisation.
La problématique de la ges tion du foncier au Sénégal préoccupe l’Association des maires du Sénégal (Ams). À cet effet, la structure organise, de puis hier, un atelier national de réflexion sur les enjeux et défis de la gestion des terres du domaine national. «Gouvernance foncière et Vision Séné gal 2050 : Vers une gestion durable et inclusive des terroirs» est le thème de ce conclave de deux jours qui réunit près de 200 maires. Un thème salué par le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, Moussa Bala Fofana qui a présidé la cérémonie d’ouverture. «Le foncier est au début, parce que c’est le réceptacle évident de nos projets et programmes. Il est aussi à la fin, car quand nous faisons de l’activité agricole, nous avons cette mission fondamentale d’atteindre la souveraineté alimentaire, une des priorités du Gouvernement», a déclaré l’autorité. Dans le cadre de la politique de dé concentration, il a informé que le ministère des Collectivités territoriales va organiser 12 ren contres durant l’année 2025. L’objectif étant de préparer la grande réforme sur la décentralisation. «Le foncier est une des questions majeures sur les quelles nous continuons d’organiser une rencontre mensuelle».
Pour une gestion rigoureuse du foncier
Les édiles, par la voix de Oumar Ba, président de l’Association des maires du Sénégal (Ams), s’engagent à se positionner comme des avant-gardistes dans les politiques, pro grammes et stratégies. Revenant sur les raisons qui les ont poussés à tenir cette rencontre, M. Ba a expliqué que la première est liée au fait que «la gestion foncière est un secteur générateur de beaucoup de conflits». La deuxième, a-t-il argué, est que «le foncier, au jourd’hui, est un enjeu majeur compte tenu du fait que l’Afrique à elle seule dispose de plus de 60% des terres cultivables. Ce qui peut susciter des convoitises ».
Fort de ces difficultés, les maires veulent prendre à bras le corps la problématique du foncier. Car, justifie le président de l’Ams, «nos collectivités territoriales se trouvent à la croisée des chemins entre les aspirations des populations, les attentes des investisseurs et les exigences de préservation de notre patrimoine naturel et cul turel». Cette position, a-t-il estimé, leur confère «une responsabilité éminente». Toutefois, elle les expose également à de nombreux défis. Il s’agit, entre autres, de «l’accès à des outils modernes de gestion foncière, notamment des Systèmes d’information géographique (Sig) pour un suivi plus précis et transparent de la lutte contre l’accaparement des terres et les pratiques illégales qui menacent les droits des communautés lo cales».
Oumar Ba pense qu’il faut adopter des politiques fon cières inclusives, adaptées aux besoins des femmes, des jeunes et des groupes vulnérables. Il a aussi plaidé pour mobiliser des ressources suffisantes permettant, entre autres, de financer des projets de développement territorial. Ces défis évoqués poussent les maires à se positionner «à l’avant-garde des politiques, programmes et stratégies prospectives pour être à la fois des acteurs avertis et responsables, mais également des conseillers de premier plan aux côtés des décideurs», a souligné Oumar Ba.
Un pari qu’ils veulent réussir dans la mesure où, selon le président de l’Ams, il est important d’avoir «un Sénégal fort, avec des collectivités territoriales fortes, conscientes et imprégnées de leurs missions au service de leurs populations». Pour lui, cela consistera aussi à re lever le défi d’une gestion foncière juste, transparente, équitable et durable, au bénéfice des générations présentes et fu tures. Outre les élus locaux, des partenaires techniques et financiers, ainsi que des acteurs de la société civile ont participé à la rencontre. Pour le ministre, «les conclusions, les orientations et les recommandations seront appréciées à leur juste valeur et versées dans l’agenda de transformation».
PÉNURIE D’EAU À KAHÈNE, PLUS DE 15 000 HABITANTS EN DÉTRESSE
Depuis trois mois, le seul forage de la commune, dans le département de Koumpentoum, est à l’arrêt. Face à des conditions de vie précaires, les populations interpellent l’État pour une intervention urgente avant que la situation ne s’aggrave.
La commune de Kahène, située dans le département de Koumpentoum, souffre depuis près de trois mois de l’arrêt du seul forage qui alimente les villages environnants. Une situation critique qui impacte plus de 15 000 habitants ainsi que leur bétail, mettant en péril les activités et la survie de cette zone frontalière avec la Gambie.
À Kahène, une commune du département de Koumpentoum, la vie est devenue un véritable cauchemar pour les populations. Depuis trois mois, le seul forage de la localité, géré par la Société de Gestion des Forages "SOGES", est hors service à cause d'une panne de moteur. Cette interruption prive plus de 15 000 habitants et leur bétail d’eau potable, aggravant les conditions de vie dans cette zone frontalière avec la Gambie.
Selon Hadiyatou Diallo, une habitante de la commune "les conséquences de cette pénurie d’eau sont désastreuses. Le bétail, essentiel à l'économie locale, souffre autant que les humains, et les projets de développement sont à l'arrêt. Avec l’approche de la saison sèche, la situation risque de devenir encore plus critique si des solutions ne sont pas apportées rapidement".
Actuellement, les populations n’ont pour seul recours qu’un vieux puits de plus de cent ans, d’une profondeur de 70 mètres, qu’elles partagent avec leurs animaux. Les habitants, désespérés, doivent puiser de l’eau jusque tard dans la nuit, parfois jusqu'à minuit.
Hadiyatou Diallo affirme que plusieurs démarches ont été entreprises auprès des autorités compétentes, mais aucune réponse concrète n’a encore été apportée. Elle lance un appel pressant à l’État pour une intervention rapide afin de rétablir l’eau potable dans la commune et éviter le pire.
La population de Kahène, déjà éprouvée par cette pénurie, attend des mesures urgentes pour restaurer un accès à l’eau potable, indispensable à leur survie et à celle de leur bétail.
par Abdoul Aziz Diop
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QUAND LA VAR ÉCLAIRE LA SCIENCE POLITIQUE ET LE DROIT
La géométrie du pouvoir est implacable : hier, Sonko s'opposait à la radiation de Barth, estimant que 'le peuple l'a choisi, assassin ou pas'. Aujourd'hui, la même Constitution dessine une ligne droite entre son élection et sa destitution
« La politique n’est pas une morale appliquée ; elle est la morale elle-même. » - Hegel (1770-1831)
La politique a précédé la religion. Les religions, l’islam compris, n’ont pas modifié ce qui, dans la politique, est conforme au « Bien » et à l’intérêt général ou universel. La science politique permet, elle, de conquérir les faits politiques sur les préjugés, de les constater et de les construire par la pensée. La science politique éclaire le droit quand l’interprétation de celui-ci divise la communauté scientifique.
Bon nombre de théories politiques tirent leurs ressources des sciences exactes comme les mathématiques. C’est notamment le cas en analyse de contenu du discours politique dont les principales caractéristiques sont énoncées en s’appuyant sur les propriétés mathématiques des relations comme la réflexivité, l’antisymétrie et la transitivité.
Le pouvoir, objet de toutes les convoitises, renvoie à une relation dont les éléments constitutifs sont le Détenteur du pouvoir - le président à titre d’exemple -, le Destinataire du pouvoir - le peuple sur lequel s’exerce l’acte de pouvoir détenu par le président -, et surtout le Domaine du pouvoir, la Constitution dont le respect des dispositions rend acceptable l’exercice du pouvoir.
Une des propriétés mathématiques du Domaine du pouvoir est d’être un ensemble convexe. Autrement dit, « chaque fois qu'on y prend deux points X et Y, le segment [X, Y] qui les joint y est entièrement contenu. » (Voir figure en illustration du texte).
La loi fondamentale - la Constitution de la République - est un ensemble convexe. Il n’est pas possible de la parcourir du préambule qui en fait bien partie au dernier article sans emprunter un chemin dont tous les points, c’est-à-dire toutes les dispositions, sont dans le texte fondamental ou totalement conforme au texte dans sa lettre et son esprit.
De la radiation du député élu Barthélémy Dias
En vertu du dernier alinéa de l’article 61 de la Constitution, « le membre “de l’Assemblée nationale” qui fait l’objet d’une condamnation pénale définitive est radié de la liste des parlementaires sur demande du Ministre de la Justice. »
De l’élection du maire de Dakar (point A) à sa radiation (point B), aucun des points du segment [A,B] ne déroge à la loi fondamentale, lui conférant sa convexité par l’exemple. Il ne fait néanmoins aucun doute que la « demande du ministre de la Justice » n’est pas impérative, ce qui veut dire que « le membre “de l’Assemblée nationale” qui fait l’objet d’une condamnation pénale définitive [n’est] radié de la liste des parlementaires [que] sur demande du ministre de la Justice.» Cette reformulation, équivalente à celle de l’article 61, n’affecte pas non la convexité de la Constitution. Elle ne rend pas non plus impérative la « demande du ministre de la Justice.» En faisant une lumineuse incursion dans les Mathématiques, la science politique éclaire le droit, et non l’inverse, par ses ressources additionnelles.
Une ressource additionnelle est la ressource tirée par le politicologue du fait politique majeur qu’est l’arbitrage vidéo - Video Assistant Referee (VAR) - qui permet d’exhumer les dires enfouis pour éclairer le présent. Écoutons alors Ousmane Sonko du temps où il s’opposait sans merci à son ennemi politique, l’ancien président Macky Sall. Nous citons Sonko :
« Je prends à témoin tous les Sénégalais en leur disant que Macky Sall est sur le point d’enlever à Barthélémy Dias ses mandats, chose à laquelle nous nous opposerons. Il (Macky) est déterminé, par l’instrumentalisation de la Justice, de mettre fin aux fonctions de maire de Dakar et de député à l’Assemblée nationale de Barthélémy Dias. C’est bien le peuple qui a choisi Barthélémy Dias, assassin ou pas, parmi plusieurs autres candidats comme maire de Dakar et député à l’Assemblée nationale. Personne, je dis bien personne, ne doit penser à lui enlever ses mandats. C’est une des violences que Macky Sall s’apprête à perpétrer. Mais à bon entendeur salut. » - Fin de citation -
Ces paroles, oubliées ou foulées aux pieds par Ousmane Sonko, ont-elles dissuadé l’ancien président Sall ? La réponse est non dès lors que le silence de l’ancien président et celui de son ministre de la Justice étaient fondés en droit du fait du caractère non impératif du dernier alinéa de l’article 61 de la Constitution.
On voit bien ici que l’idée que la politique serait autre chose qu’une morale temporelle ou spirituelle et serait antinomique à la science est une conséquence désastreuse de l’anti-intellectualisme des patrons et des militants et sympathisants des partis politiques sénégalais et du contrôle au Sénégal des canaux médiatiques, dont les réseaux sociaux, par des émetteurs profanes de paroles, d’images et de vidéos.
Contre toute attente, l’arbitrage vidéo - la fameuse VAR - est tout ce dont dispose aujourd’hui la science politique pour éclairer le droit dont les pires ennemis d’hier découvrent les vertus et s’en servent sans modération.
La géométrie du pouvoir est implacable : hier, Sonko s'opposait à la radiation de Barth, estimant que 'le peuple l'a choisi, assassin ou pas'. Aujourd'hui, la même Constitution dessine une ligne droite entre son élection et sa destitution