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23 avril 2025
Société
COMBAT POUR BATIR L’AVENIR DES ENFANTS SENEGALAIS AVEC UNE IDENTITE
L’association «A bras grands ouverts» (Abgo) s’est donné pour mission d’éliminer une des inégalités sociales les plus pernicieuses : la non-déclaration des enfants à l’état civil.
L’association «A bras grands ouverts» (Abgo) s’est donné pour mission d’éliminer une des inégalités sociales les plus pernicieuses : la non-déclaration des enfants à l’état civil. Fondée en 2006, cette organisation agit dans trois pays que sont le Sénégal, le Cambodge et les Philippines. Son objectif, c’est de garantir que chaque enfant ait un acte de naissance, un document fondamental pour accéder à ses droits.
a déclaration des enfants à l’état civil est une véritable bataille menée par plusieurs structures comme l’association «A bras grands ouverts» (Abgo). Le constat est alarmant car ils sont des centaines de milliers d’enfants, voire plus, à être dans cette situation, note Daniel Fradin, président d’Agbo, qui avait concentré au départ ses efforts sur la construction d’écoles primaires et maternelles. Après 15 ans de travail, un problème majeur est apparu, car elle a constaté que beaucoup d’enfants inscrits dans leurs écoles n’avaient pas d’extrait de naissance. «Dans notre première école à Sinthiou Keïta, derrière Nianing, seulement 30% des 230 élèves étaient déclarés. Dans une autre école que nous avons construite près de Lompoul, aucun des 120 enfants n’avait de certificat de naissance. Donc on a pu mesurer l’ampleur de la tâche et avec nos amis sénégalais qui, de par leurs fonctions dans la santé, dans l’éducation, on a essayé de trouver un moyen de compenser cela et d’apporter un petit remède, et de s’associer avec les autorités qui travaillent sur le sujet», a expliqué Daniel Fradin.
Un constat qui a conduit l’association à redéfinir ses priorités en se focalisant sur l’accès à l’état civil dans les trois pays où elle intervient, en proposant de trouver des solutions concrètes tout en sachant que les défis restent complexes. Pour pallier ce manque, l’association a initié des audiences foraines dans les écoles, en collaboration avec les autorités locales telles que l’Inspection de l’éducation et de la formation (Ief) de Mbour 1 et le Tribunal départemental de Mbour. L’exemple du village de Fissel en est la parfaite illustration car des efforts conjoints ont permis de réduire significativement le nombre d’enfants sans acte de naissance. Ces audiences, dédiées aux enfants scolarisés, visent à régulariser leur situation avant qu’ils n’atteignent des étapes critiques comme les examens du primaire, comme c’est souvent le cas avec les candidats à l’entrée en 6ème et au Cfee.
Malgré les progrès de l’association dans cette lutte pour doter les enfants de pièces d’état civil, le problème persiste. Amadou Diouf, planificateur de l’Ief Mbour 1, précise qu’entre 2022 et 2024, plus de 11 500 enfants ont vu leur état civil régularisé grâce aux efforts conjoints d’Abgo, du Tribunal départemental de Mbour et des collectivités locales. Mais il reste encore 2900 enfants en classe de CI sans extrait de naissance dans la circonscription de Mbour 1, composée des communes de Mbour, Saly, Ngaparou, Sindia, Somone, Popenguine-Ndayane, Nguékokh, Malicounda et Diass.
Dans ses projections, l’association «A bras grands ouverts» se fixe comme objectif principal d’implanter des points d’état civil dans les maternités et dispensaires pour enregistrer les enfants dès leur naissance. Une initiative que l’Etat soutient, selon les responsables de l’association, à travers un programme ambitieux de numérisation des archives, de déploiement de matériel informatique et de formation du personnel médical. Ce projet vise à permettre à tous les postes de santé du pays d’enregistrer les naissances à court terme. Depuis 2018, les efforts de cette association ont permis de régulariser la situation de plus de 43 000 enfants à travers le Sénégal, Podor et Dakar étant parmi les régions prioritaires avec 2803 enfants.
La régularisation des enfants sans extrait de naissance doit être un combat collectif, car le problème de l’état civil est étroitement lié à l’éducation et à l’avenir des enfants. Comme le souligne Amadou Diouf, «un enfant sans extrait de naissance ne peut pas passer ses examens. Imaginez un élève ayant suivi tout son cursus scolaire être renvoyé chez lui faute de cet acte. C’est une catastrophe». Grâce à des partenariats solides et un engagement sans faille, Abgo continue de lutter pour que chaque enfant sénégalais ait la chance de construire son avenir.
SEYDI GASSAMA APPELLE À UNE AUTOPSIE APRÈS LA MORT EN DÉTENTION DE BASSIROU DIOP
S’appuyant sur des témoignages de codétenus, le secrétaire exécutif d’Amnesty Sénégal évoque une possible négligence dans la prise en charge sanitaire et réclame qu'on lève tout doute sur les circonstances du décès du membre de la sécurité de Barthélémy.
Secrétaire exécutif de Amnesty Sénégal, Seydi Gassama s’est exprimé sur la mort, en détention de Bassirou Diop, membre de la sécurité de Barthélémy Dias. Il a divulgué les informations qui lui ont été fournies sur les causes éventuelles du décès.
«Les informations que nous avons reçues de ses codétenus, disent qu’il n’est pas mort de torture ou de mauvais traitement. Il serait mort de maladie. Ses collègues codétenus évoquent une état de santé préoccupant qui dure depuis plusieurs jours. Maintenant, est ce que l’administration pénitentiaire a fait les diligences qui devaient être faites ? Nous n’avons pas pu vérifier l’information. (…) Il faut vérifier est ce que, comme disent ses collègues codétenus, il y a négligence dans la prise en charge.
Ce que nous disons, c’est que nous avons reçu des informations qui parlent de négligence dans la prise en charge sanitaire. On ne nous parle pas de torture, on nous dit simplement qu’il n’a pas eu les soins adéquats. Nous demandons qu’il y ait autopsie, parce que toute mort en détention évidemment, peut soulever des soupçons au sein de la famille et des populations. Donc il faut une autopsie.»
PILOTE BARRE ET LE GANDIOL À LA MERCI DU CHANGEMENT CLIMATIQUE
Entre érosion côtière, montée des eaux et bouleversements environnementaux, cette localité autrefois prospère voit son avenir menacé. Une situation alarmante qui nécessite des mesures urgentes pour préserver ce patrimoine en danger.
Saint-Louis, 9 déc (APS) – Pilote Barre, un village du Gandiol, terroir situé à l’embouchure du fleuve Sénégal, se retrouve plus que jamais exposé aux conséquences du changement climatique, phénomène en passe d’impacter négativement cette localité autrefois connue pour la richesse de sa biodiversité.
Situé à une quinzaine de kilomètres de Saint-Louis, Pilote Barre subit fortement les effets du changement climatique, dont les effets se traduisent par des modifications géomorphologiques importantes.
Il en résulte des bouleversements inattendus sur l’environnement et même la vie des populations locales, d’autant que Pilote Barre compte jusque-là parmi les symboles vivants de l’attractivité de la zone du Gandiol.
« C’est un village exposé aux effets du changement climatique. Ce qu’on appelle changement climatique désigne en fait des phénomènes naturels qui n’ont rien à voir avec la présence de l’homme et qui se traduisent dans nos régions par une augmentation sensible des températures », explique Boubou Aldiouma Sy, professeur de géographie et de géomorphologie à l’université Gaston-Berger (UGB) de Saint-Louis.
Le géographe, membre du Laboratoire Leïdi (Dynamiques des territoires et développement), s’entretenait avec des journalistes, dans le cadre d’une visite visant à sensibiliser les acteurs des médias sur le changement climatique et ses conséquences dans cette zone côtière.
Cette visite de presse à Pilote Barre a été organisée par l’African Journalists Forum, une association de journalistes et de chercheurs de plusieurs pays du continent.
« C’est un village assez ancien, comme celui de Doune Baba Dièye. Ce sont des villages installés dans l’estuaire et dans des fragments de cordons dunaires à l’intérieur de l’estuaire, ce qui est à l’origine de leurs problèmes », ajoute l’universitaire.
Il fait observer que ces villages se caractérisent par leur ancrage dans un environnement socioculturel et environnemental qui fait la marque du Gandiol, terroir d’environ 25.000 habitants, situé à quelques kilomètres au sud de Saint-Louis.
Le terroir du Gandiol fait l’objet, à travers l’histoire, de mentions remarquables le présentant comme un pays riche et prospère, carrefour des échanges qui irriguaient toutes les zones à l’entour de la vallée du fleuve Sénégal, un terroir ayant joué un rôle de premier plan dans l’espace sénégambien.
Un village traditionnel de plus 400 ans impacté
En raison de son passé prestigieux et de sa position géographique qui l’expose très fortement à l’érosion côtière, le Gandiol mérite de bénéficier d’une attention particulière en matière de sensibilisation sur le changement climatique.
« Je crois que le changement climatique demeure la principale menace. On a eu l’amère expérience de Doune Baba Dièye et de Keur Bernard, qui sont menacés » par ce phénomène, comme Tassinère et Pilote Barre, a relevé le journaliste René Massiga Diouf, le président de l’African Journalists Forum, à l’origine de cette visite visant à mettre en exergue les difficultés de ces zones du Gandiol confrontées à l’érosion côtière.
« Depuis quelques années, nous menons cette activité. Nous avons été à Doune Baba Dièye et Keur Bernard. Nous sommes ici, aujourd’hui, à Pilote Barre, après Tassinère », a ajouté le journaliste, revenant sur les activités de l’association qu’il dirige.
Doune Baba Dièye, un village traditionnel de plus 400 ans, fait partie des plus impactés par le changement climatique et la montée des eaux maritimes du Gandiol. Ce village s’est littéralement métamorphosé avec la création d’un canal de délestage construit pour lutter contre les risques d’inondation de la ville en octobre 2003.
Depuis lors, le village est sous l’influence directe des courants océaniques et a subi des modifications néfastes, qui se sont traduites par une perte des habitations, la disparition des filaos qui servaient de barrière de protection du village et de la zone côtière.
Il s’en est suivi un exode des habitants, avec la disparition du bétail et d’autres biens, l’aggravation de la remontée de la salinisation. C’est dire que le creusement d’une brèche de quatre mètres dans la langue de Barbarie – bande de sable qui s’étend de la Mauritanie au sud de Saint-Louis et constituait une barrière naturelle entre l’océan Atlantique et le fleuve Sénégal – a eu des conséquences néfastes considérables sur l’avenir de ce terroir.
Le président de l’African Journalists Forum a signalé que cette visite de sensibilisation s’inscrivait dans le cadre du travail de veille sur l’information environnementale mené par la plateforme qu’il dirige, dans le Gandiol et dans d’autres régions de l’Afrique.
Ce travail vise, selon lui, à montrer les situations que vivent ces localités tout en attirant l’attention des gouvernants sur cette problématique.
Aussi a-t-il appelé les autorités concernées à augmenter les outils de prévention pour venir en aide aux populations. Le professeur Boubou Aldiouma Sy pointe de manière générale la hausse des températures, qui se traduisent par la fonte des glaciers dans les pôles et l’augmentation du volume d’eau dans les mers.
Ce changement entraîne le relèvement général du niveau des mers, de l’ordre de 30 centimètres tous les cent ans. « C’est beaucoup et c’est ultrarapide à l’échelle géologique », indique le géomorphologue.
Il en tire la conclusion selon laquelle « tous les habitats, les infrastructures, les villages, entre autres, qui se trouvent le long du trait de côte et des topographies basses, sont exposés par le relèvement et les phénomènes de submersion extrême, des vagues extrêmes qui viennent frapper le trait de côte ».
Toutes les infrastructures menacées le long du trait de côte
« C’est ça aujourd’hui le problème de Pilote Barre, c’était le problème de Doune Baba Dièye, de Tassinère, etc. Ce sont vraiment les problèmes que ces villages sont en train de vivre actuellement », a-t-il commenté.
Le scénario du pire, selon lui, c’est que toutes les infrastructures situées sur le long du trait de côte sont plus que jamais menacées.
« À moins et long terme, oui, parce qu’avec le relèvement de la mer, toutes les infrastructures qui sont le long du trait de côte en réalité sont menacées », a-t-il fait savoir, évoquant une projection de levée topographique d’une manière générale sur le continent.
Pour y faire face, il juge nécessaire d’arriver à une compréhension du phénomène. « D’abord comprendre comment les paramètres hydrodynamiques, les courants de dérives, les vagues, les houles, les phénomènes de marée, les phénomènes exceptionnels de submersion marine, entre autres, se comportent ».
« Et pour ça, a préconisé l’universitaire, il faut des appareils assez sophistiqués pour essayer de comprendre ces phénomènes. Une fois qu’on comprend ces phénomènes, il est possible de mettre en place un dispositif pour ralentir la vitesse de destruction de ces infrastructures situées le long du trait de côte ».
Pilote Barre présente « des similitudes environnementales réelles », avec les deux villages disparus (Doune Baba Dièye et Keur Bernard) et « subit le même niveau de menace qu’avant leur tragique disparition », alerte un dossier de presse sur le sujet.
L’African Journalists Forum, créée en 2012, est une plateforme d’échanges et d’action au service des médias et des populations africaines. Cette association ambitionne de faire connaître les problèmes de développement auxquels le continent se trouve confronté en mettant à la disposition des populations les outils nécessaires à leur résolution.
NON-RESPECT DU PRIX PLANCHER DE L’ARACHIDE, NEUF OPÉRATEURS ÉCONOMIQUES ARRÊTÉS À POROKHANE
La campagne de commercialisation de l’arachide, ouverte officiellement le 5 décembre sur l’ensemble du territoire sénégalais, connaît déjà ses premiers remous.
La campagne de commercialisation de l’arachide, ouverte officiellement le 5 décembre sur l’ensemble du territoire sénégalais, connaît déjà ses premiers remous. À Porokhane, dans le département de Nioro du Rip région de Kaolack, neuf opérateurs économiques ont été arrêtés pour non-respect du prix plancher fixé par le gouvernement.
Le chef du service régional du commerce de Kaolack, Adama Mouhamed Mbaye, a expliqué que ces opérateurs ont été pris en flagrant délit alors qu’ils achetaient des graines d’arachide à des prix inférieurs au tarif minimum fixé à 305 francs CFA par kilogramme. Les prix pratiqués illégalement variaient entre 295 et 300 francs CFA.
« Il y avait beaucoup de rumeurs indiquant que ce prix homologué n’était pas respecté sur le terrain, notamment dans plusieurs points de collecte. C’est à la suite de ces signalements que nous avons déployé trois brigades pour vérifier ces informations », a précisé M. Mbaye.
Le prix plancher a été fixé par le gouvernement après consultation des différents acteurs de la filière arachide. Cette mesure vise à garantir un revenu décent aux producteurs tout en régulant le marché.
Face à ces infractions, les autorités appellent les populations locales à collaborer activement avec les services de contrôle pour dénoncer toute tentative de violation des règles établies. « Nous invitons les habitants à signaler toute pratique suspecte afin d’obliger les opérateurs à respecter le prix minimum fixé pour cette campagne », a exhorté le commissaire aux enquêtes économiques. Ces arrestations constituent un message clair envoyé aux acteurs de la filière arachide. Alors que le Sénégal aspire à une meilleure régulation de ce secteur clé de l’économie nationale, les autorités réitèrent leur détermination à faire appliquer les normes commerciales.
La campagne de commercialisation, qui s’étendra sur plusieurs mois, reste cruciale pour des milliers de producteurs dont les revenus dépendent de la stabilité et de l’équité des transactions sur le marché. Ces premières interpellations illustrent la vigilance des autorités et leur engagement à soutenir les producteurs face aux dérives de certains opérateurs économiques.
NOUS ALLONS ASSURER LA REUSSITE DU FORUM ANNUEL DES SYSTEMES ALIMENTAIRES AFRICAINS
Le gouvernement et le peuple sénégalais ainsi que l’ensemble des acteurs concernés « vont s’engager pour une réussite totale » du sixième Forum annuel des systèmes alimentaires africains
Le gouvernement et le peuple sénégalais ainsi que l’ensemble des acteurs concernés « vont s’engager pour une réussite totale » du sixième Forum annuel des systèmes alimentaires africains, a promis lundi, à Diamniadio, le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, Mabouba Diagne.
« Tout l’appareil du gouvernement, tous les acteurs, tout le peuple sénégalais vont s’engager pour faire de ce forum, une réussite totale. Nous allons nous battre et offrir le meilleur de nous-mêmes pour réussir cette rencontre internationale », a-t-il déclaré.
Mabouba Diagne intervenait à l’ouverture d’une réunion avec une mission préparatoire du Forum sur les systèmes alimentaires qui, selon lui, va rassembler plus de 6000 participants.
Le Forum annuel des systèmes alimentaires africains est prévu à Dakar, en septembre 2025, sous l’égide de l’Alliance pour une révolution verte en Afrique, une organisation indépendante chargée de la promotion de l’agriculture africaine.
La dernière édition s’est déroulée du 2 au 6 septembre 2024 à Kigali, la capitale du Rwanda.
« Nous avons, à travers ce Forum, une opportunité de développer une agriculture nouvelle, moderne dont rêve la jeunesse africaine », a assuré le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage.
Madouba Diagne a exhorté les partenaires techniques et financiers à accompagner l’agriculture africaine qui fait face au défi du changement climatique, au manque d’infrastructures de qualité mais aussi de moyens.
« Notre agriculture qui crée de l’emploi pour notre jeunesse, n’est plus seulement une priorité, mais un devoir, un gage de stabilité, un gage de sécurité sociale. L’Afrique doit nourrir elle-même sa population, s’industrialiser elle-même », a-t-il affirmé.
Plusieurs officiels et experts, ainsi que des partenaires stratégiques ont pris part à cette réunion organisée dans les locaux du ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage.
par Abdoul Aziz Diop
IL Y A 13 ANS, LE RÉVEIL DE L’HISTOIRE EN SYRIE
EXCLUSIF SENEPLUS - Pendant qu’un garçon de 35 ans arrivait au pouvoir à Damas, un vieux de 74 ans s’emparait de l’État au Sénégal avec l’idée qu’un pouvoir africain ne tombe que lorsque l’on ne s’en sert pas pour transformer les bâtisses en forteresses
La télévision publique syrienne a annoncé ce week-end la prise du pouvoir par les rebelles en Syrie et la chute de Bachar Al Assad…
Il y a 13 ans, le réveil de l’Histoire en Syrie coïncida avec la révolution citoyenne au Sénégal dont l’épilogue fut la défaite du Sopi et le départ de son pape du pouvoir.
Très nombreux sont les objets d’art qui ont été volés, détruits ou censurés. Pourtant, l’art – « expression d’un idéal de beauté correspondant à un type de civilisation déterminé » - ne s’est jamais affaissé, faisant ainsi preuve d’une extraordinaire capacité de résistance aux assauts les plus ignobles. On peut comprendre cette capacité de l’art à se renouveler continument en dépit de la fragilité des œuvres en distinguant la forteresse – « lieu fortifié » - à la fortification qui est « l’art de fortifier » un lieu, une place, un pays, une nation... La distinction est d’autant plus importante qu’elle permet de scinder l’Histoire – « sale et entremêlée » - en deux séquences successives : le moment où les tyrans s’emparent des forteresses au terme d’une débauche inouïe de violence et le moment (inattendu) où ils trébuchent au contact d’une ou de plusieurs fortifications.
S’assurant le contrôle du Parti Baas syrien à la suite d’un coup d’État, le général Hafez-el-Assad fut l’un des chefs d’État du Proche-Orient qui resta le plus longtemps au pouvoir (1970-2000). A sa mort en juin 2000, son fils Bachar el-Assad hérita de la forteresse (bien gardée) dont il devint le président. Depuis plus de quatre mois maintenant, Bachar el-Assad fait face à une vague de protestations qui ne faiblit pas malgré la répression sauvage des populations insurgées par l’armée syrienne et les réformes en trompe-l’œil du système. En Syrie, la fortification contre laquelle bute le régime syrien contesté se déclame en peu de mots : « Nous ne nous soumettrons qu’à Dieu ! ». Bachar el-Assad n’est pas Dieu. Une évidence déconcertante annonce donc une vérité implacable : dans très peu de temps, la Syrie ne sera plus ce qu’elle est sans doute depuis la création en 1947 à Damas du Parti socialiste arabe Baas, longtemps balloté entre néo-marxisme et nationalisme jusqu’à l’abandon du projet originel d’unification de tous les États arabes face à l’influence occidentale et à Israël.
Pendant qu’un garçon syrien de 35 ans arrivait au pouvoir à Damas, un vieil opposant de 74 ans s’emparait des leviers de l’État au Sénégal avec l’idée – jamais dissimulée - qu’un pouvoir africain ne tombe que lorsque l’on ne s’en sert pas pour transformer les bâtisses – véritables œuvres d’art abritant les institutions - en forteresses imprenables. La présidence de la République, l’Assemblée nationale, les assemblées locales et le Temple de Thémis sont aux mains d’un seul dès le mois de mai 2002. C’est peut-être à ce moment précis que remonte le projet d’une succession arrangée pouvant profiter à n’importe quel heureux élu. C’est peut-être aussi à ce moment précis qu’une dépréciation de l’œuvre du législateur préfigura les vives tensions politiques constatées depuis le 16 juin 2011, date à laquelle le Conseil des ministres adopta en catimini le projet de loi instituant l’élection d’un président et de son colistier au suffrage universel. Mais en érigeant des forteresses, le législateur n’oublia pas les fortifications. Cette précaution explique à elle seule le rapport du citoyen aux bâtisses de la République et aux hommes légitimés à les occuper le temps d’un mandat. En apercevant de loin la façade de chacune des forteresses, le passant se remémore deux choses au moins : le coût de leur entretien par l’effort de tous et la façon dont le budget de la nation est grevé par le traitement de leurs animateurs principaux et subalternes. Ce double abus est supportable aussi longtemps que les fortifications ne cèdent pas sous la pression d’un seul ou de quelques-uns. La plus importante d’entre elles est sans doute aussi celle (péremptoire) qui ne se prête presque jamais aux spéculations des profanes et des savants. « La forme républicaine de l’État ne peut faire l’objet d’une révision ». Ainsi pétrie par le législateur, la fortification édicte une conduite à laquelle un mortel ne déroge sans que le commun des mortels ne lui inflige une correction au moins égale au préjudice subi. C’est ce qui se produisit le jeudi 23 juin 2011, jour de réminiscence des fortifications saccagées. Depuis cette date, deux peuples – le syrien et le sénégalais – dont les destins se sont longtemps croisés au Sinaï sous l’égide des Nations unies hurlent le même refrain tout aussi audible dans les rues des villes syriennes de Lattaquié et de Homs que dans les agglomérations sénégalaises de Saint-Louis, Thiès et Mbour : « Nous ne nous soumettrons pas ! »
A Damas et à Dakar, les forteresses, toutes prenables, sont aux mêmes endroits. Depuis le 23 juin 2011, les fortifications sénégalaises sont passées, elles, des mains sales à celles (propres), des gens du peuple insurgé. Sous peu, chacune des bastilles sera prise et vidée de ses occupants malpropres. Ce moment – le meilleur depuis plus d’un demi- siècle – préfigure le pays nouveau sur lequel anticipèrent les trente-cinq propositions de la Charte de gouvernance démocratique issue des Assises nationales. Pour la première fois, l’expression d’un idéal politique coïncide avec celle d’un idéal social annonciateur d’une nouvelle séquence historique. Aucune débauche de violence ne sera assez grande pour enlever à l’idéal sous-jacent de beauté (artistique) son éclat éblouissant. Ni même celle de légions étrangères à la rescousse de l’apprenti autocrate et de son dernier carré de fidèles.
Abdoul Aziz Diop est ancien porte-parole du Mouvement du 23 juin (M23) et artisan de la République du 23 juin.
COUP DE FILET DE LA DOUANE
La Subdivision des Douanes du Littoral Sud, Direction régionale des Unités maritimes a intercepté, entre fin novembre et début décembre, d’importantes quantités de chanvre indien et de faux médicaments pour une contrevaleur estimée à plus de 103 millions
La Subdivision des Douanes du Littoral Sud, Direction régionale des Unités maritimes a intercepté, entre fin novembre et début décembre, d’importantes quantités de chanvre indien et de faux médicaments pour une contrevaleur totale estimée à plus de 103 millions de francs CFA.
Les Unités fluvio-maritimes douanières ont effectué cette saisie par le biais de leurs opérations ciblées de lutte contre le trafic de produits prohibés en haute mer, indique, dimanche, un communiqué reçu à l’APS.
Les éléments de la Douane ont saisi 407 kg de chanvre indien et un lot de faux médicaments entre Niodior et
Sendou.
Selon le texte, la brigade fluviomaritime des douanes de Fimela a, d’abord, réalisé une saisie de dix colis de chanvre indien d’un poids total de 293 kg. 48 heures après, l’unité réalise une autre saisie portant sur 114 kg de chanvre indien.
Les saisies ont été effectuées sur des embarcations interceptées entre Niodior, Guéréo et Sendou.
Au cours de la même opération, poursuit le communiqué, » des agents ont arraisonné une pirogue transportant 82 cartons de faux médicaments emballés dans 25 colis. Lesdits médicaments sont composés essentiellement d’aphrodisiaques et d’antalgiques. La contrevaleur totale des produits saisis (chanvre indien et faux médicaments) est estimée à 67 millions de francs CFA. »
Dans le Delta du Saloum, les agents de la Brigade maritime de Toubacouta (Foundiougne) ont également, réussi à déjouer une tentative d’introduction de chanvre indien dans le territoire national de 570 kg pour une contrevaleur de 34 millions de francs CFA.
Au cours de l’opération qui a eu lieu à l’Île aux oiseaux (Parc national du Delta du Saloum), deux pirogues et deux moteurs ont été également saisis, indique la même source soulignant que quelques jours auparavant, la même unité avait arraisonné une pirogue contenant une importante quantité de flacons de paracétamol injectable.
La contrevaleur des médicaments saisis est estimée à plus de 6 millions de francs CFA.
La subdivision des douanes du littoral Sud, direction régionale des Unités maritimes, est composée des brigades maritimes de Mbour, Joal, Fimela, Foundiougne, Toubacouta et Cap Sikiring.
Entre janvier et novembre 2024, lesdites unités ont réalisé des saisies de produits prohibés d’une contrevaleur totale de 1, 335 milliards de francs CFA. Il s’agit, plus précisément, de 3,4 tonnes de chanvre indien, 4 tonnes de faux médicaments et 26 tonnes de cuisses de poulet.
La Douanes sénégalaise a entrepris de renforcer sa présence et sa position en mer en dotant ses unités maritimes de moyens navals conséquents et de moyens humains bien formés.
L’objectif visé est de mieux faire face à la criminalité transnationale organisée par le vecteur maritime.
La Direction générale des Douanes invite les populations à soutenir davantage les unités dans la
surveillance du territoire pour, ensemble, barrer la route au trafic illicite sous toutes ses formes.
PLUS DE 2 MILLIONS DE SENEGALAIS ET 55% DES MENAGES SOUS LE SEUIL DE LA PAUVRETE, D'ICI 2050
Le changement climatique constitue l’un des plus grands défis auxquels le Sénégal est confronté. Le pays, déjà vulnérable en raison de sa dépendance aux ressources naturelles et de sa situation géographique, se trouve à la à un moment charnière.
Plus de 2 millions de Sénégalais pourraient sombrer dans la pauvreté d'ici 2050, avec des conséquences catastrophiques sur la santé, l'éducation et la qualité de vie en général. Pis, 55% des ménages sénégalais pourraient basculer sous le seuil de pauvreté. C’est ce qui ressort du Rapport national 2024 sur Climat et Développement au Sénégal du Groupe de la Banque mondiale rendu public fin octobre dernier dont nous avons reçu une copie.
Le changement climatique constitue l’un des plus grands défis auxquels le Sénégal est confronté. Le pays, déjà vulnérable en raison de sa dépendance aux ressources naturelles et de sa situation géographique, se trouve à la à un moment charnière. Le Rapport national sur le Climat et le Développement (2024), publié par la Banque mondiale, dresse un tableau détaillé de l’impact du changement climatique sur l’économie, la société et l’environnement. Ce document propose également des stratégies et fait des recommandations pour renforcer la résilience du pays, tout en poursuivant ses objectifs de développement. Auparavant, il explore en profondeur les secteurs les plus touchés par le changement climatique, revient sur les prévisions économiques et les stratégies d’adaptation essentielles pour un développement durable.
Les enjeux clés du changement climatique et la vulnérabilité du Sénégal au changement climatique
Le Sénégal est particulière ment exposé aux effets du changement climatique, notamment en raison de sa large façade maritime et de son économie fondée sur l’agriculture et la pêche. L’élévation du niveau de la mer, l’érosion des côtes, la baisse des précipitations et l’augmentation de la température moyenne menacent non seulement les infrastructures du pays mais aussi ses moyens de subsistance. Le rapport souligne que l’érosion côtière est responsable de pertes économiques estimées à 3,3% du Produit intérieur brut (PIB), et les conséquences de cette érosion ont déjà un impact négatif sur les terres agricoles et les zones résidentielles en bord de mer.
Le secteur agricole, qui reste dominé par des pratiques agricoles pluviales peu productives, souffre particulièrement des sécheresses prolongées et des irrégularités climatiques. Or, l’agriculture représente environ 15% du PIB et constitue la principale source de revenus pour un large segment portion de la population, en particulier les populations rurales. Le stress hydrique, c’est-à-dire la pression accrue sur les ressources en eau, a des effets délétères sur l’agriculture et sur l’approvisionnement en eau potable, deux secteurs directement influencés par les changements climatiques.
Impacts sociaux : pauvreté, inegalités et vulnérabilités: «55% des ménages sénégalais sont a un choc économique près de basculer sous le seuil de pauvreté»
Le changement climatique aggrave les inégalités sociales existantes. Les populations les plus vulnérables, notamment les pauvres vivants en milieu rural et les communautés côtières, sont les plus durement affectées. Le rapport estime qu’avec l’inaction, «plus de 2 millions de Sénégalais pourraient sombrer dans la pauvreté d’ici 2050, avec des conséquences catastrophiques sur la santé, l’éducation et la qualité de vie en général». En effet, «55% des ménages sénégalais sont à un choc économique près de basculer sous le seuil de pauvreté» ; ce qui signifie que la résilience des ménages doit être au cœur des politiques de lutte contre le changement climatique.
Les inégalités géographiques sont également marquées. Les zones urbaines, bien que mieux protégées par rapport aux zones rurales, présentent leurs propres défis liés à l’urbanisation rapide et non planifiée. Dakar, par exemple, qui génère 25% des émissions nationales, est particulièrement vulnérable aux inondations et à l’érosion côtière.
«Les pertes économiques liées au changement climatique pourraient atteindre 3 % a 4 % du PIB sénegalais des 2030, et 9,4% d’ici 2050»
Concernant les prévisions économiques et impacts du changement climatique sur le PIB et la productivité, le rapport de la Banque mondiale prévoit que, sans actions d’adaptation, «les pertes économiques liées au changement climatique pourraient atteindre 3 % à 4 % du PIB sénégalais dès 2030, et 9,4 % d’ici 2050». Ces pertes seraient principalement causées par la réduction de la productivité dans des secteurs vitaux comme l’agriculture, la pêche et l’énergie, ainsi que par les destructions d’infrastructures dues aux phénomènes climatiques extrêmes (inondations, sécheresses, vagues de chaleur).
L’impact est particulièrement significatif sur l’agriculture, qui constitue non seulement un pilier économique majeur mais aussi une source de subsistance pour une large proportion de la population. Et pour cause, le rapport mentionne que les rendements agricoles pourraient diminuer de manière substantielle, en raison des changements dans les régimes pluviométriques et des températures élevées. Cela affecterait directement la sécurité alimentaire et les revenus des agriculteurs.
Conséquences de l’urbanisation non planifiée : «la population exposée à des risques d’inondation pourrait augmenter de 20% à 30% dans la capitale d’ici 2050»
En parallèle, la croissance démographique dans les villes sénégalaises exacerbe les risques climatiques. Ainsi, la ville de Dakar, qui connaît une urbanisation rapide, est particulièrement vulnérable aux inondations, à la pollution et à l’élévation du niveau de la mer. Le rapport souligne que «la population exposée à des risques d’inondation pourrait augmenter de 20% à 30% dans la capitale d’ici 2050». Cette situation pourrait entraîner des coûts colossaux pour la réhabilitation des infrastructures et des maisons, ajoutant une pression supplémentaire sur les finances publiques.
Les effets du changement climatique sur la santé sont également préoccupants. «L’augmentation des températures et les phénomènes climatiques extrêmes (vagues de chaleur, sécheresses) pourraient aggraver les maladies liées au climat, telles que les maladies vectorielles (malaria, dengue), et déstabiliser davantage les systèmes de santé, déjà fragiles». Les populations rurales, souvent sans accès à des infrastructures de santé adéquates, seront les plus exposées à ces risques sanitaires.
Les stratégies d’adaptation, une voie incontournable, en plus de la promotion de l’agriculture climato-intelligente
Le secteur agricole est au cœur des priorités d’adaptation. Le rapport propose plusieurs mesures pour rendre l’agriculture plus résiliente aux changements climatiques, notamment l’adoption de variétés de cultures résistantes au climat, la promotion de l’agro-écologie et l’amélioration des techniques de gestion de l’eau telles que l’irrigation. Ces actions permettraient de maintenir la productivité agricole tout en limitant les impacts des sécheresses et des irrégularités des précipitations
Le rapport insiste également sur le rôle central de la gestion durable des ressources en eau, notamment à travers des pratiques d’économie d’eau et des projets d’irrigation à plus grande échelle. La mise en place de solutions fondées sur la nature, telles que le reboisement des zones de mangroves, serait également bénéfique pour protéger les écosystèmes côtiers tout en réduisant la salinisation des terres agricoles.
Renforcement de la résilience urbaine : « investir dans des solutions résilientes pour les villes »
Dans les zones urbaines, l’adaptation au changement climatique passe par l’amélioration des infrastructures et une meilleure gestion des risques. Le rapport recommande «d’investir dans des solutions résilientes pour les villes, telles que des systèmes de drainage améliorés, des infrastructures de protection contre les inondations, et des politiques de gestion durable des déchets. L’adoption de pratiques de construction respectueuses du climat et une meilleure planification urbaine aideraient les villes sénégalaises à se préparer à l’expansion rapide de leur population et aux risques climatiques.»
Cependant, prévient l’étude, l’urbanisation rapide, si elle est mal gérée, pourrait exacerber les inégalités climatiques, avec des zones sensibles aux risques environnementaux (inondations, pollution) où les populations pauvres vivent souvent dans des conditions précaires. Dès lors, une planification urbaine inclusive et durable est donc essentielle pour assurer la résilience des villes sénégalaises. Relevant le potentiel considérable en matière d’énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire et éolienne, que possède le Sénégal, le rapport recommande d’«investir massivement dans ces secteurs afin de réduire la dépendance aux énergies fossiles et de favoriser une transition énergétique vers un modèle bas-carbone». Cela permettrait non seulement de réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi de réduire les coûts de production d’électricité, qui sont actuellement parmi les plus élevés en Afrique de l’Ouest
L’utilisation du gaz naturel comme solution de transition est également proposée, bien que le Sénégal se doive de veiller à ne pas se laisser «enfermer» dans des investissements à long terme dans des infrastructures à forte intensité de carbone. Le pays pourrait ainsi «tirer parti de ses ressources en gaz pour réduire progressivement sa dépendance aux combustibles fossiles, tout en continuant à développer des énergies renouvelables».
Mobilisation des financements et gouvernance : les besoins financiers évalués «à 8,2 milliards de dollars sur la période 2025- 2030 et a 10,6 milliards de dollars sur la période 2031- 2050»
Le financement de l’action climatique reste un défi majeur. Le rapport évalue les besoins financiers «à 8,2 milliards de dollars sur la période 2025- 2030 et à 10,6 milliards de dollars sur la période 2031-2050. Ces financements sont indispensables pour mettre en œuvre les stratégies d’adaptation et de transition énergétique. Il est crucial que ces ressources soient obtenues non seulement grâce à un soutien national mais aussi par la mobilisation de financements internationaux».
Le Sénégal doit également, selon l’étude, renforcer la gouvernance en matière de gestion des ressources naturelles, de planification urbaine et de transition énergétique. La coordination entre les secteurs public et privé, ainsi qu’avec les partenaires internationaux, est essentielle pour garantir que les actions climatiques soient mises en œuvre de manière efficace et qu’elles répondent aux besoins des populations les plus vulnérables.
Le changement climatique, à la fois un «défi majeur» et une opportunité «unique» pour le Sénégal de «redéfinir» son «modèle de développement»
Le rapport de la Banque mondiale révèle que le changement climatique représente un «défi majeur pour le Sénégal, mais qu’il offre également une occasion unique de redéfinir le modèle de développement du pays». En adoptant une approche inclusive, résiliente et durable, et en mettant en œuvre les stratégies proposées dans le rapport, «le Sénégal peut se positionner comme un leader dans la lutte contre le changement climatique en Afrique de l’Ouest». «La transition énergétique, l’agriculture climato-intelligente, la gestion des ressources en eau et le renforcement de la résilience urbaine sont des priorités incontournables pour un avenir prospère et durable». Toutefois, la réussite de ces transformations «dépendra de la mobilisation des ressources nécessaires et de la volonté politique de mettre en œuvre des politiques ambitieuses et cohérentes à l’échelle nationale et internationale».
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CHEIKH TIDIANE DIEYE COMPTE RACCORDER LES VILLAGES AUX ALENTOURS DU LAC DE GUIERS
En visite dans le département de Dagana, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Diéye, souhaite mettre fin au paradoxe de l’accès à l’eau potable dans les villages autour du lac de Guiers.
En visite dans le département de Dagana, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Diéye, souhaite mettre fin au paradoxe de l’accès à l’eau potable dans les villages autour du lac de Guiers.
Cette étendue d’eau constitue la principale source d’alimentation en eau douce de la capitale sénégalaise. Il a assuré que, dans le cadre du programme de l’« autoroute de l’eau », plusieurs villages auront accès à l’eau potable, notamment ceux d’où est puisée cette ressource précieuse pour alimenter d’autres villes du Sénégal. Cela, selon lui, cela représente une manière de corriger cette iniquité sociale qui a longtemps existé dans cette partie du Walo. Il s’exprimait à l’occasion d’une visite ce dimanche à Tahouey, un point de jonction entre le fleuve Sénégal et le canal qui alimente le lac de Guiers. Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, s’explique au micro de notre correspondant Ibrahima MBAYE.
CE SAMEDI 7 DECEMBRE, 44 UNIONS ONT ETE CELEBREES
Durant la traditionnelle cérémonie de Ziar au Khalife général des layennes, 44 mariages ont été célébrés ce samedi 7 décembre dans différentes localités de la communauté layenne, renseigne Layenne Digital.
Durant la traditionnelle cérémonie de Ziar au Khalife général des layennes, 44 mariages ont été célébrés ce samedi 7 décembre dans différentes localités de la communauté layenne, renseigne Layenne Digital.
Une tradition de mariages collectifs qui se tient chaque année depuis 40 ans. C’était en 1984 que l’ancien Khalife des layennes Baye Seydi Thiaw avait célébré 265 mariages lors de sa tournée d’informations dans les localités. Après cela, 235 mariages ont suivi son passage, soit un total de 500 célébrations la même année.
Depuis cette date, plus de 1000 couples ont pu être unis devant Dieu et les hommes. Il ne s’agit pas de mariages arrangés mais bien des couples qui ont bien voulu officialiser leur union.