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23 avril 2025
Société
LA CAISSE DES DÉPOTS ET CONSIGNATIONS REMPLACE LA CGIS AU PROFIT DE CDC-HABITAT
La Compagnie générale immobilière du Sahel (CGIS SA) n’aura pas survécu aux errements dont elle est comptable dans ses missions de bras armé de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), sa maison-mère, depuis sa création sous l’ancien régime.
La Compagnie générale immobilière du Sahel (CGIS SA) n’aura pas survécu aux errements dont elle est comptable dans ses missions de bras armé de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), sa maison-mère, depuis sa création sous l’ancien régime. En lieu et place, la CDC-Habitat « devient le bras opérationnel de la CDC pour la gestion des actifs immobiliers », annonce le directeur général de la CDC, Fadilou Keïta, dans un communique de presse en date du 3 décembre 2024.
Dans un « nouveau positionnement stratégique » dicté en partie par le souci d’être en phase avec les orientations de la « Sénégal Vision 2050 », CDC-Habitat a pour « mission principale » de « contribuer à la construction et à la commercialisation de logements accessibles et de standing, en phase avec les besoins du marché sénégalais », explique la même source.
L’objectif de CDC-Habitat est de « favoriser la réalisation de logements décents, adaptés et dédiés notamment aux coopératives d’habitat ». A cet effet, la nouvelle compagnie pourra s’appuyer « sur une offre diversifiée de produits et de services à forte valeur ajoutée ».
La construction de logements est l’une des priorités déclinées par le gouvernement sénégalais. En raison d’une forte demande, notamment de type social, la CDC-Habitat entend « accompagner tous les acteurs du secteur » sur toute la chaine de valeur immobilière afin de combler un gap estimé à environ 300 000 logements.
L'ATTIEKE INSCRIT AU PATRIMOINE DE L'UNESCO
Après le thiéboudiène sénégalais, c’est au tour de l’attiéké ivoirien de faire son entrée au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. L’annonce a été faite cet après-midi du 5 décembre 2024 lors de la 19e session du Comité intergouvernemental...
Après le thiéboudiène sénégalais, c’est au tour de l’attiéké ivoirien de faire son entrée au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. L’annonce a été faite cet après-midi du 5 décembre 2024 lors de la 19e session du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, qui se tient au Paraguay.
Une consécration qui suscite non seulement la fierté des ivoiriennes qui perpétuent ce savoir-faire au quotidien, mais aussi celle des acteurs qui l’exportent hors de la Côte d'Ivoire.
L'attiéké, semoule de manioc légèrement aigre qui accompagne les poissons et les viandes en sauce, est un pilier de l'alimentation quotidienne en Côte d'Ivoire et dans de nombreux pays d'Afrique de l'Ouest...
En plus de son inscription au patrimoine immatériel de l’Unesco, l’attiéké bénéficie également du statut de « marque collective ». Concrètement, seule la semoule de manioc fermentée produite en Côte d’Ivoire peut être commercialisée sous le nom d’« attiéké ».
LA DIFFICILE LUTTE CONTRE LE TRAVAIL DES ENFANTS AU SÉNÉGAL
Le Sénégal manque encore de données spécifiques sur le travail des enfants, un obstacle majeur pour élaborer des politiques et actions adaptées à ce fléau.
Le Sénégal manque encore de données spécifiques sur le travail des enfants, un obstacle majeur pour élaborer des politiques et actions adaptées à ce fléau. C’est ce qu’a affirmé Mame Coumba Thiaw, coordinatrice nationale de la lutte contre le travail des enfants au ministère du Travail et de l’Emploi, lors d’un atelier organisé à Tambacounda.
« Aujourd’hui, nous ne disposons pas d’enquêtes spécifiques sur le travail des enfants au Sénégal. Pourtant, l’idéal serait de disposer de données précises par région, tenant compte de l’âge des enfants et de la nature des travaux effectués », a souligné Mme Thiaw, également inspectrice du travail et de la sécurité sociale.
Elle a rappelé que la dernière enquête exhaustive remonte à 2005, réalisée par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD). Cette étude, bien que globale, avait permis d’extraire quelques données sur le travail des enfants. Depuis, aucune étude spécifique n’a été menée pour combler ce déficit d’informations.
L’atelier tenu à Tambacounda visait à vulgariser le Plan cadre national d’élimination et de prévention du travail des enfants, élaboré par le ministère du Travail. L’événement, organisé en partenariat avec la coopération allemande (GIZ), a réuni des représentants des pouvoirs publics, notamment le préfet du département de Tambacounda, Alioune Badara Mbengue, ainsi que des acteurs de la société civile.
Ce plan cadre ambitionne d’éradiquer le travail des enfants en tenant compte des réalités locales. « Il est crucial de disposer d’outils fiables pour guider les actions et adapter les politiques aux spécificités régionales », a insisté Mme Thiaw.
Selon la coordinatrice, le manque de données entrave les efforts des pouvoirs publics et des organisations de défense des droits de l’enfant. Elle estime que des enquêtes actualisées sont nécessaires pour mieux cerner l’ampleur et les formes du travail des enfants, notamment dans les zones rurales où la pauvreté et l’insécurité alimentaire exacerbent la vulnérabilité des jeunes.
Le partenariat avec des organisations internationales, telles que la GIZ, illustre l’importance d’une approche collective pour lutter contre le travail des enfants. Ces collaborations permettent d’apporter une expertise technique et des ressources pour renforcer les capacités des acteurs locaux.
Pour garantir une meilleure protection des enfants, le ministère du Travail et ses partenaires envisagent de lancer de nouvelles études pour collecter des données actualisées. Ces informations serviront de base à l’élaboration de stratégies adaptées et ciblées, dans le cadre d’un engagement global pour éradiquer le travail des enfants au Sénégal.
En attendant, le plaidoyer pour la mise en œuvre effective du plan cadre national reste une priorité, afin de protéger les enfants et leur offrir des alternatives favorisant leur éducation et leur bien-être.
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BARTH ÉVINCÉ DE L'HÉMICYCLE
Malgré les appels d'Alioune Tine dénonçant "un coup dur pour la démocratie sénégalaise" et ceux de Seydi Gassama plaidant pour "la voix forte et discordante" du maire de Dakar, ce dernier est déchu de son mandat de député
(SenePlus) - L'Assemblée nationale a officiellement prononcé ce vendredi 6 décembre 2024, la radiation de Barthélémy Dias de son mandat de député. Cette décision est intervenue lors de la séance plénière consacrée à l'installation des 14 commissions parlementaires.
Le président de l'Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, a formellement annoncé la nouvelle devant l'hémicycle : "Sur demande du ministre de la Justice, garde des Sceaux et en application des dispositions de l'Article 61 de la Constitution, dernier alinéa et de l'Article 51 de notre Règlement intérieur, le bureau de l'Assemblée nationale, réuni le jeudi 5 décembre 2024, a procédé à la radiation de Barthélémy Dias."
Cette radiation trouve son origine dans l'affaire Ndiaga Diouf, un dossier judiciaire qui poursuit le maire de Dakar depuis plus d'une décennie. En effet, la Cour suprême du Sénégal, par son arrêt n°76 du 22 décembre 2023, avait définitivement confirmé la condamnation de Barthélémy Dias à deux ans d'emprisonnement, dont six mois ferme, pour "coups mortels" sur Ndiaga Diouf, ainsi qu'au paiement de 25 millions de francs CFA de dommages et intérêts.
Cette situation juridique complexe soulève d'importantes questions sur l'éligibilité de l'ancien député. Comme l'explique Mamadou Salif Sané, enseignant-chercheur en droit public cité par Le Soleil, Barthélémy Dias "ne fait plus partie du corps électoral, c'est-à-dire des personnes qui bénéficient juridiquement du droit de vote, même s'il n'est pas radié de la liste."
Avant cette radiation, plusieurs voix s'étaient élevées pour défendre le mandat de Dias. Alioune Tine, figure respectée de la société civile, avait notamment déclaré : "Ce serait un coup dur pour la démocratie sénégalaise que de chercher à liquider politiquement Barthélémy Dias." Dans le même sens, Seydi Gassama, directeur d'Amnesty International Sénégal, avait souligné que "l'Assemblée nationale a besoin, pour la qualité des débats, de la voix forte et discordante de Barthélémy Dias."
Il est à noter que le désormais ex-député n'avait pas assisté à la cérémonie d'installation des députés le 2 décembre, étant présent à Saint-Louis pour soutenir ses gardes du corps impliqués dans une affaire de violences électorales.
Cette radiation constitue un nouveau chapitre dans la vie politique mouvementée de Barthélémy Dias, figure majeure de l'opposition et tête de liste de la coalition Samm Sa Kaddu, qui conserve néanmoins son poste stratégique de maire de Dakar.
60% DES FEMMES SENEGALAISES AVOUENT AVOIR SUBI UNE VIOLENCE CONJUGALE
L’annonce a été faite hier par Penda Seck Diouf, sociologue du développement et formatrice en genre lors d’un panel du forum de Remapsen, en partenariat avec ONU femmes.
Les violences basées sur le genre ont pris des proportions inquiétantes. Au Sénégal, 60% des femmes avouent avoir subi une violence conjugale. L’annonce a été faite hier par Penda Seck Diouf, sociologue du développement et formatrice en genre lors d’un panel du forum de Remapsen, en partenariat avec ONU femmes.
« 60% des femmes sénégalaises avouent avoir subi une violence conjugale». C’est la révélation de la sociologue du développement et formatrice en genre, Penda Seck Diouf qui animait hier un panel du forum de Remapsen, en partenariat avec ONU femmes. A l’en croire, les femmes subissent trop de violence.
Pour sa part, la chargée du projet Genre et santé sexuelle et reproductive ONU femmes bureau régional Aoc, Dr Dieynaba Ndao qui présentait sur la violence à l’encontre des femmes et des filles en Afrique de l’Ouest et du Centre, indique que 39% des filles ont été mariées avant l’âge de 18 ans. «Au niveau mondial, les filles et les jeunes femmes avec un handicap sont 10 fois plus victimes de violence. La prévalence des Mgf est de 28% pouvant aller jusqu’à 95%. Dans certains pays, 45% des utilisatrices de Facebook et Twitter ont déjà été victimes de Vbg lors de l’utilisation des médias sociaux», révèle-t-elle. Et d’ajouter que 40% des femmes en Afrique de l’Ouest ont subi une forme de violence.
LES DIFFERENTES FORMES DE VIOLENCE A L’EGARD DES FEMMES ET DES FILLES
Les femmes subissent plusieurs formes de violence, d’après Dr Dieynaba Ndao. Elle cite les violences physiques, sexuelles y compris la violence sexuelle liée aux conflits, la violence économique (ou émotionnelle), les mariages forcés et précoces, les mutilations génitales féminines, la traite des êtres humains, les crimes d'honneur, la violence facilitée par les technologies numériques.
Cependant, elle estime que ce défi mondial nécessite une action urgente et concertée. «C’est une violation des droits humains fondamentaux qui entravent le développement social et économique des communautés », dit-elle avant d’ajouter qu’elle touche toutes les régions du continent et des millions de femmes et de filles chaque année. «La violence est souvent perpétrée dans un contexte de patriarcat et d'inégalité entre les sexes, renforcée par des normes sociales discriminatoires et un manque d'accès à la justice. Il y a un rétrécissement de l'espace civique et l’augmentation des attaques contre les organisations de femmes et les défenseuses des droits humains», fait-elle remarquer.
LE RETOUR DES BULLDOZERS
C’est une nouvelle opération de déguerpissement que le chef de l’exécutif dans le département de Rufisque a lancé hier, jeudi 5 décembre 2024. Les opérations qui ont débuté par la gare routière, vont s’étendre au boulevard et aux principales rues
C’est une nouvelle opération de déguerpissement que le chef de l’exécutif dans le département de Rufisque a lancé hier, jeudi 5 décembre 2024. Les opérations qui ont débuté par la gare routière, vont s’étendre au boulevard et aux principales rues du centre-ville.
Dans le sillage de son prédécesseur, Abdou Khadir Diop, le nouveau préfet de Rufisque a repris le désencombrement de la ville en s’attaquant, dans un premier temps, à la gare routière de Rufisque caractérisée par une grande anarchie avec la prolifération des installations des ateliers de mécaniciens. Cette installation accompagnée par une multiplication des cantines et autres gargotes qui font de ce lieu un véritable milieu interlope. « Nous avons démarré la grande opération de désencombrement et de nettoiement parla gare routière de Rufisque compte tenu de son occupation anarchique », a souligné le préfet Maguette Diouck.
Une opération qui vise, non seulement à désencombrer les lieux mais aussi à les aménager afin de prévenir le retour des squatters. « ... Nous avons pris les bonnes dispositions pour asseoir une concertation réussie et une communication réussie, mais également pour leur permettre d’avoir le meilleur endroit disponible » a souligné le Préfet qui promet d’œuvrer, en relation avec les autorités centrales, pour leur relogement.
Après la gare routière, M. Diouck annonce les prochaines étapes qui seront le boulevard Maurice Gueye et les artères principales de la ville qui ont été reprises parles marchands et autres tabliers, après le travail de son prédécesseur, qui avait été apprécié par les tous les rufisquois. « …Nous avons aussi des occupations anarchiques le long du boulevard Maurice Gueye. Il doit mériter une attention particulière parce que c’est la route nationale avec ses voies secondaires. Nous allons essayer de voir comment dégager les épaves » a annoncé le chef de l’exécutif départemental. Cette opération est la quatrième, depuis l’installation du successeur d’Abdou Khadir Diop, dont le travail avait satisfait les rufisquois qui avaient même organisé une série de manifestations, pour dénoncer son affectation.
Afin d’éviter une reprise des emprises libérées par les ambulants et les tabliers, la direction du cadre de vie s’est engagée à les aménager pour embellir encore la ville. « Nous avons répondu à l’appel des autorités territoriales pour les accompagner dans les opérations de désencombrement... Nous avons parlé de la sécurisation des espaces libérés. Nous avons une direction qui s’occupe des espaces verts et de l’espace public. Nous avons prévu de revenir sur les sites pour pouvoir leur proposer des aménagements pour leur sécurisation » a promis Serigne Kosso Sène, directeur général du Cadre de vie et de l’hygiène publique qui a lancé un appel aux maires de la ville pour venir les accompagner dans cette initiative. Pour leur part les mécaniciens et autres artisans qui s’activaient dans la gare routière et les alentours, disent se soumettre à la volonté des autorités. Mais, ils sollicitent de l’Etat leur réinstallation sur un site dédié et déjà aménagé à Diamniadio.
NDIAKHATE, L’USINE DE RECYCLAGE DE BATTERIES AU PLOMB DANS LE VISEUR DES AUTORITÉS
Lors d’une rencontre de restitution, jeudi, Oumar Diallo, coordinateur des programmes et du plaidoyer au CRADESC, a souligné l’urgence de la situation et insisté sur la responsabilité de l’État dans ce dossier.
Le combat contre l'usine de recyclage de plomb Ganesha à Ndiakhate, dans la commune de Pout (Thiès), est loin d’être terminé. Depuis son installation, l’usine a causé de graves préjudices à l’environnement et à la santé des populations locales, selon les témoignages des habitants. Jeudi 5 décembre, lors d’une rencontre de restitution à Pout, Oumar Diallo, coordinateur des programmes et du plaidoyer au Centre de recherche et d’action pour les droits économiques, sociaux et culturels (CRADESC), a insisté sur l’importance de la responsabilité de l’État dans cette affaire, soulignant que l’urgence de la situation impose des actions immédiates.
Depuis plusieurs mois, le collectif des agriculteurs de Diender et de Pout, soutenu par le CRADESC, se bat pour la délocalisation ou la fermeture de l’usine. Ils ont rencontré le ministre de l’Environnement, Daouda Ngom, qui a fait des promesses importantes, notamment celle de se rendre sur place pour évaluer la situation. Les populations de Ndiakhate et des environs souffrent de nombreux maux. Selon Diallo, l’exploitation du plomb a des conséquences graves sur la santé publique, particulièrement pour les enfants, les femmes et les animaux, affectés par des maladies pulmonaires et d'autres pathologies graves. « Le plomb a des effets meurtriers, et l'État a l’obligation d’agir pour protéger ses citoyens », a-t-il affirmé.
Les habitants de Ndiakhate et des villages voisins dénoncent la dégradation de leurs conditions de vie. Des maladies rares, telles que des cas fréquents d'avortements spontanés et de tuberculose, se multiplient. Les enfants sont particulièrement vulnérables, avec une augmentation des maladies respiratoires et des cancers. L’environnement agricole, « traditionnellement florissant dans cette zone, est désormais gravement touché », selon Ibrahima Ngom, chargé de recherche en contentieux et justiciabilité au CRADESC.
Depuis 2019, la production agricole a chuté, et les élevages, en particulier ceux de volailles, souffrent des effets de la pollution. Mouhamadou Mansour Ciss, membre du collectif pour la fermeture de l’usine de recyclage de batteries, détaille les impacts environnementaux, précisant que les poulaillers « ne survivent pas plus de 20 jours en raison de la contamination par le plomb ».
Malgré ces constats alarmants, les autorités sénégalaises, à travers le ministère de l’Environnement, ont pris des mesures, mais la situation reste insatisfaisante pour les populations locales. Une mission d’évaluation avait initialement suspendu l’activité de l’usine, mais une autorisation de trois mois avait ensuite été accordée, permettant à l'usine de poursuivre ses activités. Mamadou Salif Sané, enseignant-chercheur et chargé de programme au CRADESC, dénonce les irrégularités dans l’autorisation donnée à l’usine, qui « n’a pas respecté les normes environnementales de base ». Il rappelle que l’usine est implantée à seulement quelques mètres des habitations et cours d’eau ce qui constitue un danger pour l’écosystème local, notamment pour l’agriculture et la biodiversité.
Les défenseurs de la cause des populations de Ndiakhaté continuent de lutter, avec l'espoir que l'engagement pris par le ministre lors de leur rencontre d’octobre dernier soit tenu. Le ministre avait promis de visiter le site et d'entendre les plaintes des habitants. Selon Mouhamadou Mansour Ciss, cette rencontre avec le ministre à Dakar a marqué un tournant, car il n’avait pas été facile d’obtenir une audience avec les autorités sous l’ancien régime. Le ministre s’est engagé à prendre des « mesures concrètes » après son inspection, bien que l'attente des populations soit désormais longue.
Le CRADESC, dans sa stratégie de plaidoyer, continue de sensibiliser l’opinion publique et les autorités pour accélérer la prise de décision. « Les journalistes jouent un rôle essentiel dans ce combat », a insisté Oumar Diallo. L'objectif est de maintenir la pression, de relayer l'information et de faire en sorte que cette situation ne se répète pas ailleurs au Sénégal. « Nous avons bon espoir que la souffrance des populations sera entendue et que des solutions seront mises en œuvre rapidement », conclut-il.
HANDICAP ET MOBILITÉ, DAKAR DEM DIKK S’ENGAGE POUR UNE SOCIÉTÉ PLUS INCLUSIVE
"Notre nouvelle flotte de bus, récemment acquise, intègre des aménagements spécifiquement conçus pour faciliter l'accès et le confort des personnes à mobilité réduite", a déclaré Assane Mbengue.
iGFM - (Dakar) Cette semaine a été célébrée la journée internationale des personnes handicapées. Dakar Dem Dik s’est joint à cette importante initiative.
Pour son directeur général, Assane Mbengue, cette célébration n'est pas une simple tradition pour son entreprise. Celle-ci «symbolise notre détermination collective à construire une société plus inclusive, plus équitable, où chaque citoyen, quelle que soit sa condition, peut exercer pleinement ses droits et participer activement à la vie de notre nation», dit-il.
Dans son discours, il a expliqué que l’engagement de Dakar Dem Dikk en faveur des personnes handicapées se traduit par des actions concrètes et mesurables, puisqu’aujourd'hui, plus de 1600 personnes en situation de handicap bénéficient gratuitement des services de l’entreprise.
«Notre nouvelle flotte de bus, récemment acquise, intègre des aménagements spécifiquement conçus pour faciliter l'accès et le confort des personnes à mobilité réduite. Je suis particulièrement fier de notre partenariat durable avec le Centre Talibou Dabo dont nous assurons gratuitement l'entretien du bus de transport scolaire», ajoute-t-il.
Assane Mbengue a aussi souligné que chaque détenteur de la carte d'égalité des chances dispose d'un abonnement annuel gratuit. Une mesure maintenue sous sa direction, «car elle participe concrètement à l'égalité des chances», dit-il. De plus, son entreprise a tenu à inclure les personnes handicapées dans sa politique de recrutement.
Pour Assane Mbengue, cette vision s'inscrit parfaitement dans l'Agenda National de Transformation Sénégal 2050, qui, dans son troisième axe stratégique, place le Capital Humain et la Justice sociale au cœur de ses priorités et du Projet. Il s’est donc engagé à faire de Dakar Dem Dikk un modèle d'inclusion et d'équité sociale : «Je prends, devant vous, chère assistance, le serment de continuer à faire de Dakar Dem Dikk un modèle d'inclusion et d'équité sociale car notre réussite ne se mesure pas uniquement en termes de performance économique. Elle se mesure, aussi et surtout, à notre capacité à servir tous les citoyens, sans exception.
LE PALAIS DES CONGRÈS RESTITUÉ À LA MAIRIE DE THIÈS
Après deux ans de conflit foncier, l’Université Iba Der Thiam de Thiès et la mairie de la ville ont enfin trouvé un terrain d’entente. Au cœur de ce litige se trouvait le palais des congrès, que la mairie réclamait sans succès depuis des années.
Après des années de tensions, un accord a été trouvé entre l’Université Iba Der Thiam de Thiès et la mairie de la ville dirigée par Babacar Diop, concernant le palais des congrès.
Grâce à la médiation du ministre de l’Enseignement supérieur, Dr Abdourahmane Diouf, le bâtiment sera restitué à la mairie, mettant un terme à un différend de longue date.
Après deux ans de conflit foncier, l’Université Iba Der Thiam de Thiès et la mairie de la ville ont enfin trouvé un terrain d’entente. Au cœur de ce litige se trouvait le palais des congrès, que la mairie réclamait sans succès depuis des années.
Grâce à la médiation du ministre de l’Enseignement supérieur, Dr Abdourahmane Diouf, un accord a finalement été signé, mettant fin à ce désaccord prolongé. Conformément au protocole établi, le palais des congrès, qui servait jusque-là d’auditorium pour l’université, sera restitué à la mairie de Thiès.
Cette résolution marque la fin d’un malentendu qui aura duré, mais les deux institutions ont désormais tourné la page, privilégiant la coopération et l’entente au bénéfice de la communauté.
LE PARLEMENT PANAFRICAIN LANCE UNE INITIATIVE POUR LES RÉPARATIONS HISTORIQUES
Cette initiative, présentée à Dakar par Lucia Dos Passos, troisième vice-présidente de l’institution, marque un tournant majeur pour harmoniser les démarches des pays africains et renforcer l’unité du continent.
Le Parlement panafricain a entamé une initiative ambitieuse visant à promouvoir une justice historique pour les peuples africains. Jeudi, lors d’une consultation tenue à Dakar, la troisième vice-présidente du Parlement panafricain, Lucia Dos Passos, a annoncé l’élaboration d’une loi modèle permettant aux pays africains de réclamer justice, dignité et réparations auprès de leurs anciens colonisateurs.
Selon Lucia Dos Passos, cette loi servira de cadre de référence pour harmoniser les démarches des pays africains dans leurs négociations avec leurs anciens colonisateurs. « Il s’agit de travailler sur une loi modèle qui poussera les anciens colonisateurs à une restitution digne de la justice. Cette loi sera partagée avec tous les pays représentés au sein du Parlement panafricain », a-t-elle affirmé.
Cette annonce intervient dans le cadre de consultations organisées pour marquer les 20 ans du Parlement panafricain, une institution dédiée à la promotion de l’harmonisation législative, de la gouvernance inclusive et des idéaux panafricains.
Lucia Dos Passos a insisté sur le fait que la restitution ne doit pas se limiter à des compensations financières ou matérielles, mais doit inclure : Une reconnaissance officielle des injustices historiques. Un engagement structurel pour corriger les inégalités héritées de l’ère coloniale. La réhabilitation des victimes et de leurs descendants par des mesures concrètes et durables.
« Les réparations doivent être une promesse de construire un avenir plus équitable pour les générations futures », a-t-elle ajouté. Chaque pays devra élaborer un plan clair pour mener des négociations avec son ancien colonisateur, afin de garantir une restitution juste et équitable.
Lucia Dos Passos a également souligné le rôle essentiel de la diaspora africaine et de la jeunesse dans cette démarche. La diaspora, reconnue comme la sixième région de l’Union africaine, est saluée pour son rôle historique dans les luttes pour la justice et l’innovation. Les jeunes Africains, quant à eux, sont appelés à s’investir dans des secteurs clés comme l’agriculture et l’industrialisation pour contribuer à la transformation économique du continent.
Le Parlement panafricain appelle aussi les médias et la société civile à jouer un rôle moteur dans cette quête de justice et de dignité. Ils sont invités à sensibiliser et mobiliser les populations sur l’importance de ces réparations pour le développement et la souveraineté du continent.
Cette initiative marque un tournant décisif dans les relations entre l’Afrique et ses anciens colonisateurs. Elle reflète une volonté commune de restaurer l’histoire, tout en forgeant un avenir basé sur le respect mutuel, la justice et l’équité. Le Parlement panafricain espère que cette démarche aboutira à une restitution véritablement transformatrice, renforçant ainsi l’unité, la dignité et l’autonomie du continent africain.