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23 avril 2025
Société
LA CNDHS SALUE UNE LÉGISLATURE MARQUÉE PAR DES AVANCÉES EN FAVEUR DE L’INCLUSION ET DE L’ÉGALITÉ
À l’occasion de l’installation de la 15ᵉ législature du Sénégal, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDHS) adresse ses félicitations aux députés nouvellement élus, tout en saluant la composition diversifiée de cette assemblée...
À l’occasion de l’installation de la 15ᵉ législature du Sénégal, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDHS) adresse ses félicitations aux députés nouvellement élus, tout en saluant la composition diversifiée de cette assemblée, qui reflète les différentes composantes de la société sénégalaise.
Parmi ces progrès, la présence de députés vivant avec un handicap constitue une avancée majeure dans la promotion de l’inclusion et de l’égalité des chances au sein des instances décisionnelles. La CNDHS considère cette représentation comme une étape essentielle vers une société plus équitable et inclusive. Pour garantir le plein exercice de leur mandat, la CNDHS appelle les autorités compétentes à : Fournir des outils adaptés, notamment des documents en braille pour les personnes malvoyantes. Aménager les infrastructures de l’Assemblée nationale afin de les rendre accessibles aux personnes à mobilité réduite. Ces mesures visent à créer un environnement inclusif où chaque député, indépendamment de sa condition physique, peut contribuer pleinement aux travaux parlementaires.
La CNDHS exhorte également les acteurs politiques à intensifier leurs efforts pour une représentation accrue des personnes vivant avec un handicap dans les prochaines échéances électorales. Renforcer cette dynamique est crucial pour faire du Sénégal un modèle de participation citoyenne et de respect des droits humains. « Il est essentiel que cette avancée ne soit qu’un point de départ vers une représentation encore plus significative et diversifiée dans nos institutions », souligne la commission.
En ce 3 décembre, Journée internationale des personnes vivant avec un handicap, la CNDHS réitère son engagement à collaborer avec tous les acteurs pour bâtir une société plus juste, inclusive et respectueuse des droits humains.
La présence de députés vivant avec un handicap dans la 15ᵉ législature marque une étape clé, mais le chemin vers une inclusion totale nécessite des efforts soutenus et constants. Le Sénégal, à travers ces initiatives, montre sa détermination à progresser vers une démocratie véritablement participative.
L'ARABIE SAOUDITE AU COEUR DE LA LUTTE CONTRE LA DESERSIFICATION
La COP16 est sur le point de changer la donne, en marquant un engagement mondial renouvelé pour accélérer les investissements et les actions visant à restaurer les terres et à renforcer la résilience à la sécheresse au profit des populations...
La seizième session de la Conférence des Parties (COP16) de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), qui se tient à Riyad, en Arabie saoudite, est sur le point de changer la donne, en marquant un ‘’engagement mondial renouvelé’’ pour accélérer les investissements et les actions visant à restaurer les terres, a appris l’APS.
‘’La COP16 est sur le point de changer la donne, en marquant un engagement mondial renouvelé pour accélérer les investissements et les actions visant à restaurer les terres et à renforcer la résilience à la sécheresse au profit des populations et de la planète’’, lit-on dans un communiqué publié sur le site de la CNULCD.
Cette première COP de la CNULCD organisée à Ryad, en Arabie Saoudite, s’est ouverte lundi sur le thème : »Notre terre, Notre avenir’’, et se poursuit jusqu’au 13 décembre.
Coïncidant avec le 30e anniversaire de la CNULCD, la COP16 sera ‘’la plus grande conférence des Nations unies sur la terre à ce jour et la première COP de la CNULCD organisée dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, qui connaît de première main les impacts de la désertification, de la dégradation des terres et de la sécheresse’’, souligne le texte.
Pour la CNULCD, elle représente également ‘’un moment décisif pour accroître l’ambition mondiale et accélérer l’action en matière de résilience des terres et de la sécheresse grâce à une approche centrée sur les personnes’’.
La Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) est l’un des trois principaux traités des Nations unies connus sous le nom de Conventions de Rio pour le climat et la biodiversité.
La Conférence des Parties (COP) est le principal organe décisionnel des 197 parties (pays), à savoir 196 pays et l’Union européenne, à la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD)
Par Mohamed GUEYE
CULTIVER ENFIN LA TRANSPARENCE
Les promesses du nouveau régime sénégalais se heurtent à une réalité plus complexe que prévu. Les députés de Pastef s'agitent autour des nominations pendant que le pays s'interroge sur sa direction
Hier, au moment où les députés de Pastef captaient l’attention de l’opinion autour d’une guerre de postes et de nominations, le pays ne cessait de se perdre en conjectures sur la direction vers laquelle la gouvernance du président Diomaye Faye nous menait. Si le nouveau régime politique a promis bien de choses au peuple, personne n’a encore vraiment noté de changement véritable. Parfois même, on a plus l’impression que les choses sont en train de régresser.
Les pluies, l’agriculture, l’économie…
Juste pour illustrer, le pays a connu cette année des inondations parmi les plus terribles qu’il ait jamais connues au cours des deux dernières décennies. Une bonne partie de l’arrière-pays a été inondé, et on a compté même des morts, emportés par le débordement des eaux du fleuve Sénégal. Si la ville de Touba n’a pas été épargnée, c’est à peine si certains ont pu noter que la capitale Dakar a eu à se plaindre d’un trop-plein d’eaux de pluie cette année. Il aurait été délicat de le rappeler, si l’on ne voulait pas magnifier le travail accompli par le Président Macky Sall pour en finir avec les inondations. Au contraire, c’est beaucoup plus gratifiant de tourner en dérision les plus de 766 milliards de francs Cfa prétendument gaspillés sous le prétexte de lutte contre les inondations. Ce programme décennal de lutte contre les inondations avait été remis en cause il y a deux ans, après de fortes inondations dont la commune de Keur Massar avait été victime. Pourtant, il n’a pas fallu longtemps pour démontrer que les ouvrages d’assainissement avaient fait l’objet de sabotage. Des personnes malintentionnées avaient délibérément bloqué les ouvrages d’écoulement des eaux de pluie, afin manifestement de provoquer des inondations. Et cela avait été réussi. Maintenant que les motifs politiques de ces sabotages ont disparu, la commune n’a plus revécu cette année, la hantise de fortes pluies d’hivernage.
Mais dans les zones qui n’avaient pas été concernées par ce programme, l’histoire a été bien différente. Au point que le ministre de tutelle a dû sortir, sous forme de pirouette, que l’hivernage de cette année n’était «pas (leur) hivernage»… Les victimes ont dû apprécier.
Mais il n’y a pas que la gestion de la pluie. Dans ces colonnes, nous nous sommes intéressés plusieurs fois à la préparation et la gestion de l’actuelle campagne agricole, pour affirmer que les paysans ne se retrouvaient pas dans les déclarations triomphatrices de la tutelle. Tout le monde se rend compte maintenant, avec le démarrage de la compagne de commercialisation de l’arachide, que les prévisions les plus pessimistes sont en train d’être dépassées. Il suffit, pour s’en convaincre, de se rendre compte que le ministre de l’Agriculture et son homologue du Commerce sont revenus sur leur décision d’interdire l’exportation de l’arachide. La mesure aurait d’ailleurs été très difficile à mettre en œuvre, malgré la mobilisation des Forces de défense et de sécurité (Fds) dont ce n’est d’ailleurs pas le rôle.
Sonko et ses chiffres falsifiés
Ne parlons pas non plus des agrégats macro-économiques. Au mois de septembre dernier, le gouvernement, avec le Premier ministre Sonko en tête, a déclaré que les chiffres de l’économie, sur lesquels les prévisions budgétaires ont été établies, et qui ont été présentés à ce jour aux partenaires économiques et financiers, étaient tous «falsifiés», et que la situation économique du pays était profondément dégradée. La conséquence de ces déclarations ne s’est pas fait attendre. La grande partie des financements espérés des partenaires, même du Fonds monétaire international, a été gelée. Tout le monde retient ses fonds, le temps de voir la direction que le pays prend. Au point que l’on voit sur les réseaux sociaux une vidéo où M. Sonko reconnaît que ses déclarations alarmistes sur l’économie du pays «ont contribué à inquiéter les partenaires, et rendu la situation encore plus difficile». Sans doute un faible moment de lucidité…
Qui cache le rapport trimestriel d’exécution budgétaire du 3ème trimestre ?
La question qui se pose est qu’il faudra que la Cour des comptes publie bientôt son rapport sur la gestion budgétaire 2023, qui correspond à la dernière gestion du régime de Macky Sall. On verra alors si cette institution prendra le contre-pied des décisions qu’elle a annoncées durant les douze années du mandat de Macky Sall, et viendra renforcer les déclarations de l’actuel gouvernement. Ou si la Cour des comptes va réaffirmer son indépendance et produire un rapport en droite ligne de ce qu’elle a toujours produit, et qui traduit l’intégrité de la gestion des finances du pays.
En attendant d’en savoir plus, on se rend compte que le gouvernement actuel a décidé de verser dans le dilettantisme. Contrairement aux bonnes habitudes auxquelles on a été habitués à ce jour, il n’a toujours pas publié le Rapport trimestriel d’exécution budgétaire, pour le troisième trimestre. Le rapport aurait dû être publié depuis le mois de septembre dernier. A ce jour, sur les sites du ministère des Finances et du budget, aucune information n’est donnée sur cette lacune. Le dernier document du genre date de juillet dernier. Or, la publication de ce document est prévue par la loi. D’ailleurs, il est toujours indiqué que «le présent rapport est préparé en application de l’article 70 de la loi organique n° 2020-07 du 26 février 2020 relative aux lois de finances et publié conformément aux dispositions prévues au point 6.6 de l’annexe à la loi n° 2022-12 du 27 décembre 2022 portant Code de transparence dans la gestion des Finances publiques».
Les mauvaises langues diraient sans doute que le gouvernement a des choses qu’il ne souhaiterait pas communiquer au public en ce moment. Car si l’on se réfère au document précédent, on voit que le niveau d’exécution budgétaire n’est pas aussi catastrophique, pour une «économie en ruine», selon les termes du chef du gouvernement. On note en effet, dans le Rapport d’exécution du second trimestre, que «comparées au deuxième trimestre 2023, les ressources du budget général ont évolué à la hausse de 79, 14 milliards F Cfa en valeur absolue, soit 4, 3% en valeur relative. Cette hausse est imputable aux ressources internes (+99, 83 milliards F Cfa, soit +5, 7%) grâce au bon niveau de recouvrement des recettes fiscales (+121, 60 milliards F Cfa, soit +7, 5%), notamment des impôts directs et indirects qui ont respectivement augmenté de 77, 18 milliards F Cfa (soit 10, 7%) et 38, 00 milliards F Cfa (soit 4, 1%), par rapport à l’année précédente». Tout le reste du document est dans la même veine. Si dans l’intervalle, la situation s’est fortement dégradée, le gouvernement devra alors de bonnes explications au Peuple. Et même au contraire, si elle devenait encore plus dramatique, les pouvoirs publics pourraient toujours encore chercher à enfoncer leurs prédécesseurs, et trouveront toutes les explications qui leur passeront par la tête.
On peut imaginer que les choses leur seront rendues encore plus faciles, maintenant que l’Assemblée a pris fonction. Mais les députés savent aussi que leur priorité sera de voter rapidement le budget qui va accélérer la mise en œuvre de la Vision 2050, le Pse du tandem Diomaye-Sonko. Ils ne doivent pas traîner les pas, car ils connaissent les urgences du pays. Et surtout, s’il y a un conseil à leur donner, c’est de réellement encourager la promotion de la transparence, afin d’encourager le monde des affaires à retrouver la confiance en ce pays.
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LE GRAND TRI DANS LES MÉDIAS
Sur les 380 médias inscrits sur la plateforme nationale, seuls 112 répondent actuellement aux normes en vigueur. Les médias non conformes devront rapidement se mettre aux normes sous peine de sanctions, incluant l'interdiction d'exercer
Le ministre de la Communication, Aliou Sall, a tenu ce matin un point de presse pour annoncer la publication de la liste provisoire des médias conformes aux dispositions du Code de la presse. Cette initiative s’inscrit dans la dynamique du gouvernement visant à assainir le secteur des médias au Sénégal, à améliorer les conditions de travail des journalistes et des jeunes reporters, et à impulser une nouvelle dynamique dans le paysage médiatique du pays.
Avant de dévoiler la liste des médias conformes aux normes, le ministre a d’abord dressé un état des lieux du secteur, rappelant la volonté du gouvernement d’accompagner ce dernier. En 2023, 535 organes de presse ont exprimé leur intérêt pour accéder au Fonds d’Appui et de Développement de la Presse. Cependant, malgré cette forte demande, la situation demeure préoccupante. En effet, la loi sur la presse stipule que toutes les structures médiatiques doivent disposer d’une autorisation délivrée par le ministère de la Communication. À ce jour, aucune structure ne respecte cette exigence légale.
Cette absence d’autorisation a contribué à la déliquescence de l’environnement économique des médias. Les acteurs du secteur se trouvent dans une situation de précarité sociale et économique, alimentée par la prolifération de “mercenaires” de l’information qui ne respectent ni les standards professionnels, ni les règles éthiques.
Le ministre est également revenu sur la chronologie des concertations ayant abouti à la publication de la liste officielle des médias. Il a souligné qu’il s’agissait d’une démarche collégiale impliquant tous les acteurs du secteur.
Les efforts du ministère pour réguler et assainir le secteur
Dans ce contexte, Aliou Sall a réaffirmé la volonté du ministère de la Communication de réguler le secteur afin de le rendre plus transparent et professionnel. La publication de la liste provisoire des médias conformes s’inscrit dans une démarche de renforcement des normes, dans le but de garantir un environnement médiatique fiable et respectueux des normes en vigueur.
Parmi les 380 médias inscrits sur la plateforme de déclaration des médias du Sénégal, 112 ont été jugés conformes au Code de la presse. Cette liste comprend :
• 10 chaînes de télévision
• 14 journaux imprimés
• 17 stations de radio
• 11 radios communautaires
• 6 Web TV
• 54 sites d’information en ligne
Les médias non conformes auront la possibilité de se rapprocher des services du ministère pour se mettre en conformité, sous peine de sanctions sévères. Des mesures sont en effet prévues pour interdire leur fonctionnement, notamment l’interdiction d’impression pour la presse écrite, l’arrêt de diffusion pour les médias audiovisuels par la Commission Nationale de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA), ainsi que l’impossibilité d’accéder à la communication commerciale de l’État. Il est également recommandé aux entreprises privées de ne pas diffuser de publicités dans ces médias, sous peine de sanctions, y compris des poursuites en vertu de la loi sur le blanchiment d’argent.
Réformes en vue pour transformer le secteur des médias
Le ministre Aliou Sall a également mis en avant plusieurs réformes destinées à insuffler une nouvelle dynamique dans le secteur des médias. Parmi les initiatives annoncées figure la réforme du Code de la presse, visant à moderniser les lois et les pratiques en matière de liberté de la presse et de régulation. La révision du Code de la publicité fait également partie des priorités, afin de mieux encadrer la distribution des publicités et garantir une meilleure transparence dans le financement des médias.
Une autre mesure phare est la création d’un fonds de développement pour la production audiovisuelle, destiné à soutenir la production de contenu de qualité au Sénégal. Le ministère prévoit également de réorganiser les conventions entre l’État et les médias, afin de diriger le financement public vers la production de contenus médiatiques de qualité et de renforcer l’indépendance éditoriale des organes de presse.
Les réformes envisagées devraient aussi permettre la mise en place de leviers de financement additionnels, afin de diversifier les sources de financement et d’offrir un soutien tangible aux médias sénégalais. Cela inclut la révision des mécanismes d’accès au fonds d’appui à la presse, qui sera désormais destiné en priorité aux médias respectant les critères de conformité, en mettant l’accent sur la qualité de la production et la viabilité économique des structures médiatiques.
Le ministre a insisté sur le fait que l’État assume pleinement ses responsabilités pour garantir un environnement médiatique plus structuré, tout en encourageant les acteurs du secteur à se conformer aux normes afin de bénéficier des opportunités offertes par ces réformes.
IBRAHIMA THIOUB REVIENT SUR LES PÉRIPÉTIES DU MASSACRE DE THIAROYE
L'historien a développé une analyse rigoureuse des causes profondes de cette tragédie, en replaçant les événements dans le contexte plus large du racisme colonial
La leçon inaugurale des panels et conférences dans le cadre de la commémoration du 80e anniversaire du massacre de Thiaroye 44 est livrée par le Professeur ibrahima Thioub à l’Ucad. Cette tribune des historiens et chercheurs s’est penchée sur les causes de la tragédie, les périples des tirailleurs ainsi que la différence entre le travail d’historien et la mémoire. Thioub a aussi plaidé pour la construction de la maison des archives et la bibliothèque nationale.
L’esprit de la colonisation a un soubassement racial. Le colonialisme, introduit Thioub, porte en lui la terreur, mais il porte en lui le plus néfaste (...), la haine de l’homme bref le racisme. Que l’on s’y prenne comme on voudra, on arrive toujours à la même conclusion : «il n’y a pas de colonialisme sans racisme», il a ainsi cité Aimé Césaire, «Le colonialisme n’est pas mort», Nouvelle critique, revue du marxisme militant, janvier 1954. Ce qui lui a permis de plonger dans le vif du sujet. «S’il est un événement survenu durant la 2e guerre mondiale et demeure vivace dans les mémoires africaines de la colonisation, c’est bien le massacre des tirailleurs survenu le matin du 1er décembre 1944...», déclare Pr Thioub. Il rapporte le parcours historique des tirailleurs sénégalais, dont le bataillon fut créé par le décret signé par Napoléon 3, le 21 juillet 1857.
L’évènement de Thiaroye 44, poursuit l’historien, se rattache à une longue tradition du gouvernement colonial en matière de répression et de maintien de l’ordre public. Toutefois, il survient à un moment si spécifique qui le détache relativement de ce passé. D’autant que l’évènement a secoué le système dans son ensemble. Ce qui a en conséquence poussé l’administration coloniale à déployer une première stratégie visant à «étouffer le mieux possible l’évènement et le rendre dans l’immédiat invisible». Face aux limites manifestes de cet angle d’attaque, souligne l’universitaire, elle a déployé une panoplie de mesure dont la production d’une provision de rapports aux contenus souvent discordants sur le déroulé des évènements comme pour perdre les historiens et les chercheurs. Mais tous tendent à établir la culpabilité des tirailleurs et à s'inscrire dans une euphémisation de l’évènement. « L’ampleur, puis cette tuerie de masse, le contexte de sa survenue comme le statut des protagonistes n’ont laissé aucune chance de succès à la stratégie de l’administration coloniale ».
Pour Pr Thioub, dans l’immédiat, un nombre important d’acteurs se sont impliqués dans la gestion du dossier en l’étalant largement dans l’espace public impérial et même au-delà. C’est entre autres ce qui a entretenu le sujet.
Le mouvement anticolonial
Le mouvement anticolonial qui connaît un fort renouveau au lendemain de la 2e guerre mondiale s’est emparé du dossier en a assuré la préservation du souvenir. « Par la suite, Thiaroye 44 est devenue le lieu d’une intense guerre de mémoire », rappelle l’historien. Seulement, il enjoint que l’écriture de l’histoire tardivement arrivée sur la scène du crime éprouve d’énormes difficultés à faire sens de l’évènement en dépit des remarquables efforts. Il s’y ajoute que la rétention d’information dès la survenue de l’évènement, le brouillage des pistes archivistes et documentaires, les difficultés de prendre ses distances des mémoires en conflit, lui ont rendu la tâche particulièrement difficile, regrette l’historien qui met en garde. « Que les autorités militaires et politiques aient travesti ou non les chiffres, qu’elles aient voulu en toute conscience brouiller les pistes, préméditer le massacre, ne peut nous empêcher d’écrire cette histoire comme celle de l’ensemble du parcours des tirailleurs de 1857 à 1860. (...) L’attitude des autorités reste partie intégrante de cette histoire que les études doivent éclaircir», renseigne l’historien. L’investigation de l’historienne, certes attentive aux données statiques, devra toutefois plus se préoccuper à rétablir et analyser finement les faits pour extraire de leurs analyses une problématique à décrypter. Qu’est-ce qui fait la singularité de Thiaroye dans l’histoire de la répression coloniale ? De quoi Thiaroye est-il le nom ? Pourquoi son évocation continue-t-elle plus que jamais de susciter une si vive émotion et de sérieuses controverses historiques des décennies après sa survenue ? C'est, a-t-il dit, que la métropole est sortie de la guerre extrêmement affaiblie. Elle a subi une défaite retentissante lors de la drôle de guerre. Les tirailleurs sénégalais étaient témoins actifs de cette douloureuse expérience qui révèle une discordance manifeste entre les prétentions de la puissance coloniale française à civiliser et la réalité de ses forces. A la défaite se sont ajoutées l’occupation de son territoire, la reddition de son État, liste l'universitaire. Selon lui, il est incontestable que n’eût été la contribution de l’empire et l’armée africaine en particulier, la France n’aurait pas occupé une place à la table des vainqueurs de la guerre. Mais la crainte de perdre sa domination était réelle.
Plaidoyer pour l’érection de la maison des archives et la bibliothèque nationale
Comment rétablir l’idéologie de la supériorité raciale après une telle expérience de la guerre ? Comment gommer l’expérience acquise à la guerre par les tirailleurs ? Comment gérer la nouvelle conscience des tirailleurs issus de la guerre ? Il était prévisible, de l’avis de l’historien, que l’administration civile et militaire de l’Aof (...) ferait tout pour en contenir les conséquences politiques.(...) L’historien relève également les différences voire le conflit entre l’histoire et la mémoire. Il s’agit pour les historiens de donner aux lecteurs, quand ils écrivent, les moyens de contester la thèse qu’ils défendent. C’est, souligne-t-il, là la différence radicale d’avec les mémoires qui appellent à une adhésion souvent militante. « L’audace de la vérité historique pour alimenter la mémoire nationale ouverte sur l’Afrique souveraine est le gage de conquête future de notre émancipation », dit-il. Il plaide en fin de compte, pour l’érection de la maison des archives qui peut abriter la bibliothèque nationale.
VERS UNE LOI SUR LA DEFENSE ET LA SECURITE NATIONALE
Le général de brigade Maguette Ndiaye, chef d’état-major de l’Armée de terre, a annoncé, lundi, à Kaolack (centre), la révision de la loi sur la Défense nationale qui va deviendra loi sur la Défense et la sécurité nationale.
Le général de brigade Maguette Ndiaye, chef d’état-major de l’Armée de terre, a annoncé, lundi, à Kaolack (centre), la révision de la loi sur la Défense nationale qui va deviendra loi sur la Défense et la sécurité nationale.
»Nous sommes en train de réviser la loi sur le défense nationale pour arriver à une loi sur la défense et la sécurité nationale. C’est important d’y aller, parce qu’il faut une synergie d’actions pour mutualiser toutes les capacités et tous les efforts des forces de défense et de sécurité, les synchroniser pour avoir une efficacité optimale’’, a-t-il notamment dit.
Le général de brigade Maguette Ndiaye animait une conférence de presse au camp Sémou Djimith Diouf de la capitale du Saloum, en prélude de la Manœuvre nationale ‘’Saloum 2024’’ dont il est le commandant de la force d’intervention, qui se tiendra du 2 au 8 décembre dans les régions de Kaolack et Fatick.
C’est dans cette perspective, selon lui, qu’il faut placer la manœuvre nationale ‘’Saloum 2024’’ et qu’il juge ‘’pertinente’’.
»Depuis un certain temps, les Armées ont entrepris un vaste chantier consistant à renforcer leur autonomie en matière de conception, de planification et d’exécution d’opérations de grande envergure’’, a-t-il souligné.
La manœuvre nationale ‘’Saloum 2018’’ a été suivie par la manœuvre ‘’Falémé 2020’’ en zone militaire numéro 4, à la frontière commune avec le Mali. En 2022, la manœuvre nationale ‘’Ferlo’’ a eu pou cadre la zone militaire numéro 2.
»L’objectif de ces manouvres, en particulier celle prévue cette année, c’est de faire face aux menaces potentielles. Dans le contexte de la sous-région, vous n’êtes pas sans savoir que nous avons pas mal de conflits et le contexte mondial prouve aussi qu’il y a d’autres formes de conflits qui se développent’’, a expliqué le général Ndiaye.
»Nous devons être en mesure de faire face aux menaces conventionnelles et asymétriques nécessitant des modes d’action asymétriques. C’est dans ce cadre que nous organisons cette manœuvre que nous avons élargie à toutes les forces de défense et de sécurité’’, a-t-il ajouté.
La zone centre, notamment les régions de Fatick et Kaolack, a une spécificité de zones de manœuvre qui conviennent à l’envergure des forces qui doivent être mises en œuvre mais aussi à une frange maritime qui permet à la marine d’entrer en action et de participer activement à cet exercice, a-t-il relevé.
Pour mener à bien cette manœuvre nationale, les forces armées sénégalaises comptent déployer ‘’environ 4 500 éléments’’ provenant de toutes les forces de défense et de sécurité et d’importants moyens avec plus de 500 véhicules engagés, sept aéronefs seize navires et embarcations.
DES MEUBLES D’UNE VALEUR DE PLUS DE 2 MILLIARDS CFA DEROBES
Créateur et fabricant de meubles en bois massif de qualité, canapés, salons, fauteuils, chambres à coucher de luxe et décoration design, la multinationale dubaïote « Danube Home » s’est installée à Dakar en 2022.
Cadres et responsables commerciaux dans le collimateur de la Dic
Située sur la route de l’Aéroport (Yoff), la grande boutique « Danube Home Sénégal » est victime d’une série de vols de meubles de luxe. Le préjudice des salons, lits, consoles de cuisine et tables à manger dérobés est estimé à plus de 2 milliards cfa. Plusieurs cadres et responsables commerçants font partie du gang interne. La preuve par les images des caméras de surveillance. L’enquête suit son cours au niveau de la Division des investigations criminelles (Dic).
Créateur et fabricant de meubles en bois massif de qualité, canapés, salons, fauteuils, chambres à coucher de luxe et décoration design, la multinationale dubaïote « Danube Home » s’est installée à Dakar en 2022. Et précisément sur la route de l’aéroport de Dakar-Yoff où Danube Home dispose du plus grand Showroom de l’Afrique.
A peine ouverte, Danube Home Sénégal est en faillite à cause d’une série de vols de meubles de luxe aux allures d’un casse du siècle perpétré par un gang interne. Ils’agit de hauts cadres de la direction et responsables commerçants insoupçonnés qui dérobaient les produits. Des agissements délictueux facilités par une chaine de complicités bien huilée. Le préjudice est estimé à plus de 2 milliards cfa.
Dans leur plainte déposée à la Division des investigations criminelles (Dic), les administrateurs sénégalais de la filiale ont expliqué la manière dont les cadres et agents se sont transformés nuitamment en cambrioleurs pour piller l’entreprise. Les images prises à partir de séquences vidéo sont renversantes ! Dans plusieurs séquences nous révèle-ton, on voit clairement les mis en cause qui masquaient les caméras de surveillance du showroom avec du ruban adhésif avant d’enlever furtivement les meubles. Ce, sous prétexte de procéder à des livraisons d’urgence qui n’existaient que dans leur imagination. L’enquête suit toujours son cours à la Dic où plusieurs employés du groupe Danube Home Sénégal ont été entendus.
Avec ses 44 représentations à travers le monde rappelons-le, « Danube Home » a participé à la réalisation de plusieurs projets d’ameublement et de décoration aux Emirats Arabes Unis notamment le Burj Al Arabe, le Shangri Hôtel, le Grand Hyatt, le Burj Khalifa, l’Aéroportinternational de Dubaï etc…Malheureusement à cause de la criminalité « Made In Sénégal », Danube Home a fermé définitivement ses portes depuis quelques jours provoquant ainsi le chômage de plus de 500 employés et ouvriers directs ou indirects.
Nous y reviendrons !
LE TEMPS DE LA VÉRITÉ SUR THIAROYE 44
Plus de 130 députés français s'apprêtent à faire la lumière sur cet épisode, l'un des plus sombres de l'histoire coloniale française à travers la mise en place d'une commission d'enquête
Le Sénégal vient d’organiser avant-hier, dimanche 1er décembre 2024, une cérémonie grandiose marquant commémorationdu80eanniversairedumassacredesTirailleursSénégal, le 1er décembre 1944, par des Forces de l’Armée coloniale française au camp militaire de Thiaroye-Gare, pour l’histoire. Contre l’oubli, et pour la manifestation de la vérité, et la justice pour restaurer la mémoire et la dignité des anciens combattants, plus de 130 députés français ont pris l’initiative de lancer une commission d'enquête sur le massacre de Thiaroye 44.
S’achemine-t-on vers la levée « effective» de toutes les zones d’ombre pour l’éclatement de vérité sur le «massacre» des Tirailleurs Sénégalais, par des éléments de l’Armée et de la Gendarmerie coloniales françaises au camp militaire de Thiaroye-Gare, le 1er décembre 1944. Alors que, le Sénégal vient de commémorer le 80e anniversaire de ce drame, le dimanche 1er décembre 2024, «plus de 130 députés français vont lancer une commission d'enquête sur le massacre de Thiaroye 44», a annoncé Aurélien Taché, député de la 10e circonscription du Val d'Oise, dans un post sur ces réseaux sociaux. Cette initiative intervient quelques jours après que le président français, Emmanuel Macron, eut affirmé, le jeudi 28 novembre dernier, que «la France se doit de reconnaître» qu’il y a eu un «massacre» dans le camp militaire de Thiaroye, en périphérie de Dakar, le 1ᵉʳ décembre 1944, perpétré par des troupes coloniales françaises.
«Le 1er décembre 1944, plusieurs centaines de tirailleurs sénégalais y sont assassinés par l'Armée française, pour avoir réclamés le paiement de leur solde. Si Emmanuel Macron a enfin reconnu ce massacre, la vérité est loin d'être établie. Bassirou Diomaye Faye a d'ailleurs lancé "un appel à tous les acteurs étatiques et non étatiques, y compris français, à aider le Sénégal à établir la vérité". C'est précisément le sens de la commission d'enquête que nous lançons, à mon initiative et celle de ma collègue Colette Capdevielle, avec plus de 130 députés », lit-on dans un post sur les réseaux sociaux de Aurélien Taché, député de la 10e circonscription du Val d'Oise. La parlementaire française avait d’ailleurs pris part à Dakar, avec son collègue Aly Diouara, à la cérémonie de la commémoration du 80e anniversaire du massacre des Tirailleurs Sénégalais au camp militaire de Thiaroye, par l’Armée coloniale française, le 1er décembre 1944, pour avoir réclamé leur dû.
La France appelée à faire son travail d'introspection par rapport à ce crime colonial et enfin regarder son passé en face
Cet acte de mémoire a été présidé par le Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye qui, déjà dans une interview à France 2, jeudi dernier, avait révélé qu'Emmanuel Macron reconnaissait dans une lettre qu'il lui avait adressée, le «massacre» de Tirailleurs Sénégalais par les Forces coloniales françaises dans le camp militaire de Thiaroye, le 1ᵉʳ décembre 1944. Ainsi, pour la première fois, dans un courrier officiel, rédigé quelques jours avant les cérémonies commémorant les 80 ans du drame au Sénégal, le chef de l'État français a écrit : «la France se doit de reconnaître que ce jour-là, la confrontation de militaires et de tirailleurs qui exigeaient que soit versé l'entièreté de leur solde légitime, a déclenché un enchaînement de faits ayant abouti à un massacre. Il importe d'établir autant que possible les causes et faits ayant mené à cette tragédie.»
De son côté, Bassirou Diomaye Faye a salué «un pas consistant qui doit ouvrir la porte à une collaboration pour la manifestation de la vérité sur ce douloureux événement». Selon lui, «tant la vérité ne sera pas totalement faite», ce massacre restera «une plaie béante» dans l’histoire que la France et le Sénégal ont en partage. «La France va pouvoir faire son travail d'introspection par rapport à ce crime colonial et enfin regarder son passé en face.»
Des pièces d’archives mises à disposition du Sénégal par la France en 2014 restent muettes sur les zones d’ombre du crime
En attendant, des zones d’ombres persistent toujours. En effet, parmi les pièces centrales qui manquent aux archives qui ont été versées en 2014 par la France, la liste des appelés le matin du 1ᵉʳ décembre, mais aussi le nombre exact de tirailleurs qui ont débarqué à Dakar après leur démobilisation, une carte indiquant où les tirailleurs tués ont été enterrés, ou encore une liste des victimes, essentielle pour répondre à cette «inconnue» du nombre exact de morts. Et dans le cadre du 80e anniversaire de ce douloureux événement, une mission d’historiens, de documentalistes et d’archivistes sénégalais a séjourné en France, pendant deux semaines, durant le mois de novembre dernier, pour prendre connaissance des fonds documentaires existants. Les Tirailleurs, enrôlés par l’Armée française en 1939-1940 pour faire face à l’invasion nazie dans l’Hexagone, étaient originaires de 16 pays d’Afrique subsaharienne francophone, comme le Sénégal, le Mali (alors appelé Soudan français), la Guinée, le Bénin, le Togo, la Haute Volta (actuel Burkina Faso)…Ils ont participé à la bataille de France, livrée entre le 10 mai et le 22 juin 1940, au cours de laquelle, plus de 2000 tirailleurs sur plus de 3000 ont été portés disparus fin juin 1940. Plusieurs ont été faits prisonniers en France et contraints par les Allemands aux travaux forcés. Dans son discours lors de la commémoration de 80 ans du massacre, le président Diomaye Faye a annoncé plusieurs mesures pour préserver la mémoire de ces anciens combattants qui méritent aussi le statut de «Morts pour l’Afrique», selon le Professeur Mamadou Diouf, historien, et la transmettre aux générations futures.
LA QUINZIÈME LÉGISLATURE DÉVOILE SA STRUCTURE DIRIGEANTE
Sous la direction du président Malick Ndiaye, l'institution met en place une équipe dirigeante composée de dix-sept membres, répartis entre la présidence, les vice-présidences, le secrétariat et la questure
L’Assemblée nationale du Sénégal, dirigée par le député Malick Ndiaye, a élu lundi un nouveau bureau à la suite d’intenses débats au cours d’une longue journée d’installation de la quinzième législature, a constaté l’APS.
Voici la composition du nouveau bureau de l’Assemblée nationale
L'ancien député Abass Fall est nommé ministre du Travail, tandis que Yankhoba Diémé hérite du portefeuille des Transports. Cette nouvelle configuration préserve la stabilité d'un gouvernement toujours sous la conduite du Premier ministre Ousmane Sonko
Le président de la République a procédé à un réaménagement du gouvernement consistant à nommer l’ancien député Abass Fall ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions, en remplacement de Yankhoba Diémé, lequel va s’occuper désormais des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens.
M. Diémé remplace Malick Ndiaye, qui été élu président de l’Assemblée nationale, lundi.
Voici la liste des membres du nouveau gouvernement :
monsieur Ousmane Sonko, Premier ministre ;
monsieur Ahmadou Al Aminou Lo, ministre, secrétaire général du gouvernement ;
madame Yassine Fall, ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères ;
Général Birame Diop, ministre des Forces armées ;
monsieur Ousmane Diagne, ministre de la Justice, Garde des Sceaux ;
Général Jean Baptiste Tine, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique ;
monsieur Birame Souleye Diop, ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines ;
monsieur Abdourahmane Sarr, ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération ;
monsieur Cheikh Diba, ministre des Finances et du Budget ;
monsieur Yankhoba Diémé, ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens ;
monsieur Daouda Ngom, ministre de l’Environnement et de la Transition écologique ;
monsieur Amadou Moustapha Njekk Sarré, ministre de la Formation professionnelle (Porte-parole du Gouvernement) ;
monsieur Cheikh Tidiane Dièye, ministre de l‘Hydraulique et de l’Assainissement ;
monsieur Alioune Sall, ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique ;
monsieur Elhadj Abdourahmane Diouf, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ;
monsieur Serigne Guèye Diop, ministre de l’Industrie et du Commerce ;
madame Fatou Diouf, ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires ;
madame Maïmouna Dièye, ministre de la Famille et des Solidarités ;
monsieur Abass Fall, ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions ;
monsieur Balla Moussa Fofana, ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires ;
monsieur Moustapha Mamba Guirassy, ministre de l’Éducation nationale ;
monsieur Ibrahima Sy, ministre de la Santé et de l’Action sociale ;
monsieur Olivier Boucal, ministre de la Fonction publique et de la Réforme du Service public ;
madame Khady Diène Gaye, ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture ;
monsieur Mabouba Diagne, ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage ;
monsieur Alioune Dione, ministre de la Microfinance, de l’Économie sociale et solidaire ;
monsieur Mountaga Diao, ministre du Tourisme et de l’Artisanat ;
monsieur Amadou Chérif Diouf, secrétaire d’État aux Sénégalais de l’extérieur ;
monsieur Ibrahima Thiam, secrétaire d’État au Développement des PME/PMI ;
monsieur Momath Talla Ndao, secrétaire d’État à l’Urbanisme et au Logement ;
monsieur Alpha Ba, secrétaire d’État aux Coopératives et à l’Encadrement paysan ;
monsieur Bacary Sarr, secrétaire d’État à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique.