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21 avril 2025
Société
LES POPULATIONS DE POUT ET KEUR MOUSSA DÉNONCENT LA POLLUTION DE L’USINE DE PLOMB
Accusée de causer de graves problèmes de santé et des pertes agricoles, cette usine suscite des revendications pour sa délocalisation, malgré les garanties de conformité avancées par ses responsables.
Thiès, 13 jan (APS) – Des populations des villages rattachés aux communes de Pout et Keur Moussa, dans le département de Thiès, dénoncent la reprise des activités de l’usine de recyclage de plomb installée à Ndiakhate, a constaté l’APS.
Elles se sont réunies dimanche à Palal, un village de la zone, « pour déplorer et dénoncer » la reprise des activités de cette usine, source de pollution.
La reprise de cette usine de recyclage de plomb semble jeter à l’eau toutes les avancées que le collectif a enregistrées depuis le début son combat pour la délocalisation de cette unité industrielle, entre 2020 et 2022.
Dans le cadre de ses démarches, ledit collectif a rencontré, en octobre dernier, le ministre de l’Environnement, avec qui il a « discuté de long en large » des problèmes générés par cette usine, a rappelé son coordonnateur, Mamadou Lèye, lors d’un point de presse.
»Il y a deux semaines, l’usine de recyclage a repris ses activités », a-t-il affirmé, ajoutant que « la population continue à subir des dommages inimaginables », depuis que cette usine s’est installée à Ndiakhate, non loin de Pout.
« Nous avons vu des maladies qui n’existaient pas dans la zone », a noté le coordonnateur, évoquant « des cas d’avortement, de sinusite, d’asthme ».
S’y ajoute que les agriculteurs de la zone ont constaté une « baisse drastique des rendements », alors que ceux d’entre eux qui travaillaient en face de l’usine, ont été « obligés de lâcher leurs champs pour aller s’installer ailleurs ».
»Nous traversons d’énormes difficultés à cause de cette usine de plomb », a déploré M. Lèye.
Il a rappelé qu’en 2023, le ministre alors chargé de l’Environnement, Alioune Ndoye, avait adressé une mise en demeure à l’usine de recyclage de batteries en plomb, après que ses services techniques avaient effectué une visite de terrain et confirmé la pollution dont se plaignaient jusque-là les riverains de l’usine, dans les communes de Pout et Keur Moussa.
»À notre grande surprise, quelques mois après, on a vu que l’usine avait réussi à obtenir une dérogation de trois mois, [prétendument] pour épuiser ses stocks », a regretté Mamadou Lèye.
« Tout le monde, dans la zone, veut que cette usine soit délocalisée une bonne fois pour toutes pour qu’on puisse s’épanouir et faire nos activités convenablement », soutient-il.
En mai 2023, des travailleurs de l’usine, accompagnés d’un consultant, avaient fait visiter l’unité à des journalistes, pour battre en brèche les griefs portés contre l’activité de l’usine.
Serigne Abdou Lahad Yade, consultant dans un cabinet indépendant dont la société s’était attaché les services, avait soutenu que les particules de plomb prélevées dans l’air ambiant et sur le sol, à l’extérieur de l’usine, sont « très largement en-deçà de la limite admise ».
Les prélèvements effectués dans l’environnement immédiat des installations, dans le village de Ndiakhate et dans les champs, ont été selon lui soumis au laboratoire de l’Institut de technologie nucléaire appliquée (ITNA) de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar.
Ces prélèvements ont porté sur des points géolocalisés, avec possibilité de réaliser une contre-expertise par un autre cabinet, a-t-il souligné, comme gage de transparence.
Au moment où le four fonctionne, il n’y a presque pas de fumée au niveau de la cheminée, avait-il fait constater, relevant que ce résultat a été atteint grâce à l’installation de filtres électrostatiques qui retiennent « à peu près 99% » des particules de plomb.
Selon l’étude, l’air ambiant contient, par contre, une forte teneur en poussière d’argile en suspension, avait-il admis, précisant que cela peut se comprendre en raison de la proximité d’une cimenterie.
« Dire que l’usine (de recyclage de plomb) pollue l’environnement est inexact », avait-il conclu, citant l’étude en question.
À l’intérieur, toutefois, l’air ambiant atteint parfois des « niveaux anormaux », a noté l’environnementaliste, relevant que le rapport recommande que le personnel soit doté de moyens de protection adaptés à l’activité, comme des masques à gaz, des lunettes et autres équipements de protection individuelle.
L’unité continuera à faire l’objet d’un suivi, pour vérifier le respect des recommandations, avait annoncé le consultant dont le cabinet est agréé, selon lui, par l’État.
POUR PARIS, UN DIVORCE AFRICAIN AMER
"Il y a un an, au Gabon, au Sénégal, en Côte d'Ivoire ou au Tchad, le message consistait plutôt à nous demander de ne pas partir". Jean-Marie Bockel révèle comment la France a été prise à contre-pied par ses partenaires historiques
(SenePlus) - Dans un entretien accordé à Jeune Afrique ce lundi 12 janvier 2025, Jean-Marie Bockel, envoyé personnel d'Emmanuel Macron pour l'Afrique et ancien secrétaire d'État à la défense, livre une analyse approfondie des mutations radicales qui secouent les relations militaires entre la France et ses partenaires historiques africains. Son témoignage révèle les complexités d'une transition qui échappe au contrôle de Paris.
Une mission avortée par les événements
Nommé par Emmanuel Macron pour repenser la présence militaire française en Afrique, Jean-Marie Bockel a mené pendant neuf mois un travail de fond auprès de quatre pays clés : la Côte d'Ivoire, le Gabon, le Sénégal et le Tchad. Mais à peine trois jours après la remise de son rapport à l'Élysée, le 25 novembre, un premier coup de théâtre survient : le Tchad dénonce unilatéralement ses accords de défense avec la France, rapidement suivi par le Sénégal.
Cette rupture brutale contraste fortement avec le climat des discussions préalables. "Il y a un an, au Gabon, au Sénégal, en Côte d'Ivoire ou au Tchad, le message consistait plutôt à nous demander de ne pas partir. Aucun de ces pays ne nous a dit souhaiter le départ des soldats français et la fermeture, du jour au lendemain, de nos bases", souligne Jean-Marie Bockel dans les colonnes de JA.
Le cas tchadien, symbole d'une rupture inattendue
Le Tchad illustre particulièrement ce paradoxe. L'envoyé spécial détaille des négociations qui semblaient constructives : "Quand je suis allé au Tchad en mars dernier, les discussions se sont bien déroulées. Les autorités tchadiennes étaient d'accord avec l'idée d'une baisse importante de la présence militaire au profit d'un partenariat, dont nous avons commencé à définir les contours lors de réunions de travail."
Plus révélateur encore, ces discussions avaient progressé jusqu'à des aspects très concrets : "Nous sommes allés loin dans les détails, jusqu'aux attentes de nos partenaires en matière d'équipements militaires", précise-t-il. Début octobre, les discussions portaient encore sur une présence minimale sur les trois bases françaises, au moins à titre transitoire.
Une méthode qui questionne
La brutalité de la rupture soulève des questions sur la méthode. "Les responsables africains ont des susceptibilités légitimes. Chacun considère, à raison, qu'il a le droit d'être correctement traité. Mais c'est aussi vrai du côté français. Et quand, dans un contexte où la discussion semble bien se dérouler, vous apprenez une demande de fin de partenariat par voie d'un communiqué de presse, la méthode est discutable", déplore Jean-Marie Bockel.
Cette situation est d'autant plus surprenante que l'annonce tchadienne est intervenue quelques heures seulement après le départ du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, en visite à N'Djamena.
Vers un nouveau modèle de partenariat
Face à ces bouleversements, la France semble s'orienter vers une nouvelle approche. Jean-Marie Bockel note avec intérêt que "le président Macron a eu raison de préciser que la relation avec un certain nombre de pays anglophones se renforçait." Il souligne un avantage majeur de cette évolution : "D'une certaine manière, c'est plus simple, cela permet d'expérimenter une relation sans le soupçon d'un agenda secret ou d'une attitude néocoloniale."
Le rapport Bockel, bien que largement rendu caduc par les événements, proposait déjà une réduction significative de la présence militaire française, privilégiant la formation via "22 écoles déjà présentes dans plusieurs pays africains, ainsi que l'Académie d'Abidjan, spécialisée dans la lutte contre le terrorisme."
Un tournant historique
Cette séquence marque un tournant décisif dans l'histoire des relations franco-africaines. Après avoir quitté le Mali, le Burkina Faso et le Niger, la France voit son dispositif militaire traditionnel en Afrique francophone se réduire drastiquement. Cependant, Jean-Marie Bockel refuse de parler de déclin : "Il n'y a pas de déclin militaire de la France. Il y a en revanche un retrait, et c'est normal. Il était temps que cela soit assumé pleinement."
RELANCE DES ACTIVITES DE L’USINE DE RECYCLAGE DU PLOMB DE NDIAKHATE
Des populations des villages rattachés aux communes de Pout et Keur Moussa, dans le département de Thiès, dénoncent la reprise des activités de l’usine de recyclage de plomb installée à Ndiakhate
Des populations des villages rattachés aux communes de Pout et Keur Moussa, dans le département de Thiès, dénoncent la reprise des activités de l’usine de recyclage de plomb installée à Ndiakhate, a constaté l’APS.
Elles se sont réunies dimanche à Palal, un village de la zone, « pour déplorer et dénoncer » la reprise des activités de cette usine, source de pollution.
La reprise de cette usine de recyclage de plomb semble jeter à l’eau toutes les avancées que le collectif a enregistrées depuis le début son combat pour la délocalisation de cette unité industrielle, entre 2020 et 2022.
Dans le cadre de ses démarches, ledit collectif a rencontré, en octobre dernier, le ministre de l’Environnement, avec qui il a « discuté de long en large » des problèmes générés par cette usine, a rappelé son coordonnateur, Mamadou Lèye, lors d’un point de presse.
»Il y a deux semaines, l’usine de recyclage a repris ses activités », a-t-il affirmé, ajoutant que « la population continue à subir des dommages inimaginables », depuis que cette usine s’est installée à Ndiakhate, non loin de Pout.
« Nous avons vu des maladies qui n’existaient pas dans la zone », a noté le coordonnateur, évoquant « des cas d’avortement, de sinusite, d’asthme ».
S’y ajoute que les agriculteurs de la zone ont constaté une « baisse drastique des rendements », alors que ceux d’entre eux qui travaillaient en face de l’usine, ont été « obligés de lâcher leurs champs pour aller s’installer ailleurs ».
»Nous traversons d’énormes difficultés à cause de cette usine de plomb », a déploré M. Lèye.
Il a rappelé qu’en 2023, le ministre alors chargé de l’Environnement, Alioune Ndoye, avait adressé une mise en demeure à l’usine de recyclage de batteries en plomb, après que ses services techniques avaient effectué une visite de terrain et confirmé la pollution dont se plaignaient jusque-là les riverains de l’usine, dans les communes de Pout et Keur Moussa.
»À notre grande surprise, quelques mois après, on a vu que l’usine avait réussi à obtenir une dérogation de trois mois, [prétendument] pour épuiser ses stocks », a regretté Mamadou Lèye.
« Tout le monde, dans la zone, veut que cette usine soit délocalisée une bonne fois pour toutes pour qu’on puisse s’épanouir et faire nos activités convenablement », soutient-il.
En mai 2023, des travailleurs de l’usine, accompagnés d’un consultant, avaient fait visiter l’unité à des journalistes, pour battre en brèche les griefs portés contre l’activité de l’usine.
Serigne Abdou Lahad Yade, consultant dans un cabinet indépendant dont la société s’était attaché les services, avait soutenu que les particules de plomb prélevées dans l’air ambiant et sur le sol, à l’extérieur de l’usine, sont « très largement en-deçà de la limite admise ».
Les prélèvements effectués dans l’environnement immédiat des installations, dans le village de Ndiakhate et dans les champs, ont été selon lui soumis au laboratoire de l’Institut de technologie nucléaire appliquée (ITNA) de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar.
Ces prélèvements ont porté sur des points géolocalisés, avec possibilité de réaliser une contre-expertise par un autre cabinet, a-t-il souligné, comme gage de transparence.
Au moment où le four fonctionne, il n’y a presque pas de fumée au niveau de la cheminée, avait-il fait constater, relevant que ce résultat a été atteint grâce à l’installation de filtres électrostatiques qui retiennent « à peu près 99% » des particules de plomb.
Selon l’étude, l’air ambiant contient, par contre, une forte teneur en poussière d’argile en suspension, avait-il admis, précisant que cela peut se comprendre en raison de la proximité d’une cimenterie.
« Dire que l’usine (de recyclage de plomb) pollue l’environnement est inexact », avait-il conclu, citant l’étude en question.
À l’intérieur, toutefois, l’air ambiant atteint parfois des « niveaux anormaux », a noté l’environnementaliste, relevant que le rapport recommande que le personnel soit doté de moyens de protection adaptés à l’activité, comme des masques à gaz, des lunettes et autres équipements de protection individuelle.
L’unité continuera à faire l’objet d’un suivi, pour vérifier le respect des recommandations, avait annoncé le consultant dont le cabinet est agréé, selon lui, par l’État.
LUTTE CONTRE LA CRIMINALITE, SENEGAL ET GAMBIE UNISSENT LEURS FORCES
L’Inspecteur Général de Police du Sénégal, Mame Seydou Ndour, a effectué une visite officielle en Gambie pour consolider les liens bilatéraux et relever les défis communs en matière de sécurité.
L’Inspecteur Général de Police du Sénégal, Mame Seydou Ndour, a effectué une visite officielle en Gambie pour consolider les liens bilatéraux et relever les défis communs en matière de sécurité. Reçu par le Président gambien Adama Barrow et les autorités locales, il a mis en avant l'importance d'une collaboration accrue entre les deux nations pour renforcer la paix et la stabilité dans la région.
Dans le cadre de sa visite officielle en Gambie, l’Inspecteur Général de Police du Sénégal, Mame Seydou Ndour, Directeur Général de la Police nationale, a rencontré le Ministre de l’Intérieur gambien, M. Abdoulie Sanyang, en présence de son homologue, l’Inspecteur Général de Police gambien, Seedy Mukhtar Touray. Cette visite, axée sur le renforcement des relations bilatérales et la lutte contre les défis communs en matière de sécurité, a été marquée par des échanges constructifs.
L’Inspecteur Général de Police Mame Seydou Ndour et sa délégation ont également été reçus au palais de Banjul par Adama Barrow, Président de la République de Gambie. Ils étaient accompagnés de l'IGP Seedy Mukhtar Touray, du Ministre de l’Intérieur Abdoulie Sanyang, du Conseiller à la Sécurité Nationale Abubakr Sulayman Jeng, et d’autres hauts responsables gambiens.
Au cours de l’audience, l’Inspecteur Général Seedy Mukhtar Touray a présenté son homologue sénégalais au Président Barrow, mettant en avant les engagements productifs qui ont eu lieu durant la visite. Le Président Barrow a, pour sa part, salué l’amitié historique et culturelle entre la Gambie et le Sénégal, tout en soulignant l’importance d’une coopération renforcée pour lutter contre la criminalité transfrontalière et les migrations irrégulières.
En réponse, Mame Seydou Ndour a exprimé l’honneur de cette rencontre, transmettant les salutations du Président du Sénégal, Bassirou Diomaye D. Faye, et du peuple sénégalais. Il a également réaffirmé l’engagement du Sénégal à travailler de concert avec la Gambie pour garantir la stabilité dans la région.
Durant son séjour, l’Inspecteur Général Mame Seydou Ndour a visité le quartier général de l’unité d’intervention de la police gambienne à Kanifing, ainsi que le commissariat de Serekunda, où il a participé à une réunion stratégique avec le commandement local. Ces visites ont permis d’échanger sur les meilleures pratiques et de renforcer les liens opérationnels entre les deux forces de police.
45% DES SALARIÉS DU BRT PROVIENNENT DES COMMUNES TRAVERSÉES
Le Bus Rapid Transit (BRT) de Dakar, lancé il y a sept mois, a rapidement attiré l’attention en raison de son impact sur le transport urbain de masse.
Le Bus Rapid Transit (BRT) de Dakar, lancé il y a sept mois, a rapidement attiré l’attention en raison de son impact sur le transport urbain de masse. Lors de son passage dans l’émission Salam Sénégal, Cheikh Yatt Diouf, directeur général de Dakar Mobilité, a partagé des informations cruciales sur le système, ses réussites, mais aussi les défis à relever pour améliorer son efficacité.
Depuis sa mise en circulation, le BRT a transporté plus de 10 millions de voyageurs, un résultat impressionnant qui témoigne de l’acceptation rapide du public. Cheikh Yatt Diouf se réjouit des progrès accomplis : « 21 stations sur 23 sont désormais fonctionnelles, et d’ici février, les deux autres stations seront ouvertes », a-t-il annoncé. Le système, qui a su respecter les engagements en termes de ponctualité et de régularité, commence à atteindre la vitesse commerciale souhaitée, bien que le nombre de passagers par heure soit encore en développement.
Le directeur général souligne qu’avec une capacité de transport de 10 000 à 15 000 voyageurs par heure, l’objectif est d’augmenter la fréquence des bus. Cependant, cette amélioration progressive est liée à l’achèvement des infrastructures et à la stabilisation du système.
Le BRT ne se contente pas d’être un système de transport moderne : il incarne un changement majeur dans la manière dont les Dakarois se déplacent. « Dakar est une presqu’île avec peu d’espace, donc pour résoudre les problèmes de congestion, il faut privilégier des systèmes capacitaires comme le BRT », explique Cheikh Yatt Diouf.
En plus de répondre à des besoins de transport massifs, le BRT contribue à la réduction de la pollution en diminuant les émissions de CO2, une avancée majeure pour l’environnement. Il se distingue également par la qualité de son service, offrant des bus climatisés, du confort, de la sécurité, et même un accès Wi-Fi, une première pour les transports en commun à Dakar. Les transactions sont également digitalisées, permettant aux voyageurs d’acheter leurs billets via leurs téléphones.
Bien que le système ait rencontré un grand succès, des défis demeurent. « L’une des difficultés majeures est la traversée fréquente des piétons, qui perturbe la circulation des bus », explique le directeur général. Ce phénomène a diminué grâce aux campagnes de sensibilisation, mais il persiste encore dans certaines zones.
Il y a également des problèmes de comportement à bord, comme le non-respect des places prioritaires ou l’utilisation abusive des téléphones. Ces comportements sont encadrés par un règlement strict et supervisés par 165 agents de contrôle.
Un autre défi concerne la circulation des motos et des taxis qui, malgré les interdictions, continuent de créer des accidents, notamment en tournant à gauche sur des voies réservées.
Le BRT prend en compte l’emploi local dans les 14 communes traversées par la ligne. Cheikh Yatt Diouf explique que 45% des salariés du BRT proviennent des communes traversées. Cela a été rendu possible par une communication active pendant le recrutement, et les jeunes bénéficient de conditions de travail avantageuses, au-delà des exigences du code du travail.
Le directeur général se projette dans les années à venir, avec plusieurs défis à relever. Le premier est l’achèvement des stations restantes pour une mise en service totale du BRT. Il ambitionne également de renforcer la digitalisation des services, notamment l’élargissement des cartes d’abonnement et l’interopérabilité, permettant aux usagers de voyager sur différents moyens de transport public avec un seul titre de transport, comme dans les grandes villes du monde. Avec ces projets en tête, le BRT de Dakar s’inscrit dans une vision à long terme visant à transformer le transport urbain et à en faire un modèle de transport de masse pour l’Afrique.
CINQ PÊCHEURS PÉRISSENT DANS LE CHAVIREMENT DE DEUX PIROGUES À SAINT-LOUIS
Les deux pirogues ont rencontré des difficultés en traversant la brèche, a expliqué M. Sarr, soulignant que quatre occupants de l’une d’elles sont portés disparus.
Saint-Louis, 13 jan (APS) – Cinq pêcheurs ont péri, samedi, dans le chavirement de deux pirogues à hauteur de la brèche de Saint-Louis, a annoncé à l’APS Mamadou Sarr, chargé de communication du Comité local de pêche artisanale (CLPA).
Les deux pirogues ont rencontré des difficultés en traversant la brèche, a expliqué M. Sarr, soulignant que quatre occupants de l’une d’elles sont portés disparus.
Le corps de l’un des pêcheurs qui étaient à bord de l’autre pirogue a été retrouvé, a ajouté le chargé de communication du CLPA, précisant que les victimes sont des habitants du Gandiol, un terroir situé au sud de Saint-Louis.
Mamadou Sarr a déploré le non-respect des instructions du CLPA qui avait fait passer les consignes de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) concernant une houle dangereuse.
Selon lui, ‘’certains propriétaires des pirogues ne respectent pas ces consignent et demandent aux pêcheurs d’aller en mer’’.
Il a rappelé qu’un drapeau rouge avait été hissé pour dissuader les prêcheurs de partir en mer, lesquels ont fait fi de cette alerte.
Au Port polonais aussi, il devait y avoir une brigade de surveillance pour dissuader d’éventuels récalcitrants, a rappelé M. Sarr.
Déplorant la politisation du problème de la brèche, il penche pour la construction d’un port de pêche afin de permettre aux piroguiers de ne pas recourir à la brèche qui est seulement une porte d’entrée pour débarquer les produits de pêche.
Selon lui, du côté mauritanien, cette solution a été optée avec l’érection d’un port de pêche à Ndiagio. En attendant, il plaide pour un balisage de la brèche.
LE PADC PREND SON ENVOL A ZIGUINCHOR
Comme il y’a quelques années avec le Projet Pôle pour le Développement de la Casamance (PPDC), c’est à la place Aline Sitoe Diatta que le Projet d’Accompagnement des Déplaces de Retour en Casamance a été officiellement lancé, samedi, à Ziguinchor
En errance depuis des années à l’intérieur de la région et même dans les pays voisins à cause du conflit en Casamance, les populations déplacées qui ont enclenché le processus de retour peuvent compter sur l’accompagnement du nouveau régime qui a mis en branle le Programme d’Accompagnement des Déplacés de Retour en Casamance (PADC). Avec son lancement à Ziguinchor, samedi, ce projet qui compte soulager les souffrances des populations déplacées prend son envol à Ziguinchor.
Comme il y’a quelques années avec le Projet Pôle pour le Développement de la Casamance (PPDC), c’est à la place Aline Sitoe Diatta que le Projet d’Accompagnement des Déplaces de Retour en Casamance a été officiellement lancé, samedi, à Ziguinchor. Des matériaux de construction, une ambulance visible sur place ; la phase concrète de ce projet a pris son envol à Ziguinchor en présence des gouverneurs des régions de Kolda, Sédhiou Ziguinchor, des élus locaux, des structures administratives.
Le ministre de la Famille et des Solidarités, Mme Maimouna Dièye, qui a procédé au lancement a réaffirmé l’engagement du gouvernement à consolider la paix et à restaurer la prospérité en Casamance. « Ensemble, faisons de ce retour des déplacés un véritable renouveau », a-t-elle déclaré avant d’ajouter : « Ce projet vise essentiellement à faciliter la réinstallation de nos compatriotes ressortissants de la Casamance qui ont été contraints par le conflit armé à quitter leurs terres, leurs maisons, et souvent une partie d’eux-mêmes pour préserver leurs familles», a laissé entendre la Ministre.
La phase pilote de ce projet prévue sur la période 2024-2025 estimée à 4,698 milliards de francs CFA est exécutée par le Programme d’Urgence de Modernisation des Axes et Territoires frontaliers (PUMA) dont la Coordonnatrice Docteur Ndeye Mareme Samb estime que le PADC intègre un volet ambitieux dédié à l’autonomisation économique des femmes et des jeunes grâce à des projets agricoles et de transformation des produits locaux. « Nous comptons dérouler ce projet avec des partenaires comme l’ANRAC, le comité régional de pilotage qui regroupe l’ensemble des administrations territoriales des trois régions Ziguinchor, Kolda, Sédhiou, les ONG, les communes concernées, l’ensemble des acteurs territoriaux … », a précisé Dr Ndèye Mareme Samb qui a indiqué que ce projet s’inscrit dans la rubrique Actions humanitaires et de secours du PUMA.
Pour l’année 2025, un total de 992 ménages des trois régions naturelles de la Casamance ont été ciblés, souligne le Ministre Maimouna Dieye qui a procédé à la réception de matériaux de construction d’habitat pour 113 ménages déplacés de retour dans leurs localités et la remise de trois ambulances médicalisées. Ce projet PADC s’inscrit dans le cadre du « Plan Diomaye pour la Casamance » adopté en 2024 avec un budget global de plus de 53 milliards de francs CFA.
SUR LA PISTE D'UN RÉSEAU CRIMINEL TENTACULAIRE
La CENTIF révèle un système de blanchiment sophistiqué impliquant 125 milliards FCFA. Le Pool judiciaire financier alerté par plusieurs rapports, prépare l'ouverture d'une information judiciaire
Dimanche 12 janvier 2025, un peu avant minuit, un communiqué de presse attribué au pool judiciaire financier inonde la toile.
Le document indique que le député « Farba ngom est impliqué dans des faits présumés graves. Et que les investigations menées jusqu’à présent révèlent des mécanismes sophistiqués de blanchiment de capitaux impliquant la création de sociétés écrans utilisées pour des transactions suspectes totalisant plus de 125 milliards de Francs CFA, des flux financiers injustifiés entre les comptes personnels de Mouhamadou Ngom dit Farba, ceux de ses proches, et des sociétés partenaires ».
Soleil Check a automatiquement contacté le ministère de la justice qui nous a fourni le bon communiqué de presse, indiquant que l’autre document était un faux.
Ce qu’il en est officiellement…
Ainsi, le Parquet du Pool judiciaire financier a récemment été saisi de plusieurs rapports transmis par la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF), dans le cadre d’une vaste enquête sur des activités suspectes de blanchiment de capitaux. Ces rapports, actuellement en cours d’analyse, mettent en lumière des faits graves impliquant plusieurs individus.
L’examen approfondi de l’un des rapports a révélé des mécanismes particulièrement élaborés, impliquant l’utilisation de sociétés écrans pour effectuer des transactions suspectes. Ces opérations, dont la valeur provisoire est estimée à plus de 125 milliards de Francs CFA, soulèvent des doutes sérieux quant à leur légalité. Ces pratiques semblent être orchestrées dans le but de dissimuler l’origine illicite des fonds concernés.
En vertu de l’article 66 de la loi n° 2024-08 relative au blanchiment de capitaux, au financement du terrorisme et à la prolifération des armes de destruction massive, le Parquet financier a décidé d’envisager l’ouverture d’une information judiciaire. Cette démarche vise à approfondir les investigations et à établir les responsabilités pénales des personnes impliquées.
Les infractions présumées, particulièrement graves, incluent :
• Association de malfaiteurs,
• Blanchiment de capitaux,
• Escroquerie portant sur les deniers publics,
• Corruption,
• Trafic d’influence,
• Abus de biens sociaux.
L’ouverture d’une information judiciaire permettra de mobiliser tous les moyens nécessaires pour démanteler ce réseau criminel. Les investigations viseront notamment à identifier l’ensemble des responsables et à tracer les flux financiers pour en déterminer l’origine exacte.
VIDEO
DIAKHER SENGHOR, L'ARTISTE DU VISIBLE ET DE L'INVISIBLE
Remettre la spiritualité au cœur de la vie de l’Africain : tel est le message de Mariane Diakher Senghor, une plasticienne au talent indiscutable, qui a proposé une prodigieuse exposition autour de l’art et de la spiritualité à la galerie nationale.
La plasticienne Mariane Diakher Senghor expose 16 années de travail réalisées avec maestria autour de l’art et de la spiritualité à la Galerie nationale d’art. À travers cette production réalisée de main de maître, la jeune artiste invite les Africains à remettre la spiritualité au cœur de leur vie. Et cela pourrait être la voie vers le décollage du continent.
Le vernissage de ce projet ambitieux s’est déroulé le 7 janvier dernier, en présence d’artistes de renom, d’universitaires et de plusieurs personnalités, dont le secrétaire d’État à la Culture et l’ancien ministre de la Culture Abdou Latif Coulibaly.
Dans ce projet, Mariane Diakher Senghor réintègre la spiritualité dans l’art et invite les Africains à renouer avec la spiritualité africaine, estimant que cela permettrait de relever de nombreux défis auxquels le continent est confronté.
Au cœur de sa production se trouvent des coiffures, des chapeaux, et des animaux totémiques comme des éléphants, les guides (appelés anges gardiens dans certaines religions révélées, etc.). Pour Mariane Senghor, Dieu parle et a toujours parlé à l’homme, à l’Africain, et ce bien avant l’avènement des religions révélées.
De ce fait, nous pouvons encore prêter attention pour écouter la voie de Dieu, brouillée, selon elle, par le matériel et nos obsessions. C’est ce qui fait que nous avons du mal à entendre Dieu.
Nous devons non seulement entendre Dieu, mais aussi lui parler à travers nos guides. L’Africain devrait également apprendre à connaître les animaux, car ceux-ci peuvent aussi nous montrer le chemin à suivre et nous aider à guérir de certains de nos maux.
Au-delà des enjeux nationaux, la spiritualité africaine vise également à résoudre des problèmes individuels dans nos vies.
Avant le vernissage, la soirée a été précédée d’un panel autour de la spiritualité et de l’art, animé notamment par Charles Katy, spécialiste des savoirs endogènes, et le célèbre artiste Viyé Diba, modéré par le Pr Pape Massène Sène.
par Aziz Fall
L’HISTOIRE EST D’ABORD LE PRÉSENT
Le pays de Macron n'a pas le choix que de procéder à une lecture actualisée de l'Histoire qui n'a jamais été une proposition statique mais plutôt le maelstrom de l'évolution des êtres, des peuples, des Nations...
Je suis toujours à la recherche de la formule la plus conforme à notre identité culturelle, à notre héritage de peuple soucieux du respect et de la considération à l’égard des autres. Cette sensibilité aigue à ces valeurs se manifeste aussi bien dans l’interaction que dans l’évocation.
C’est pour cette raison et cette raison seulement que je ne dirais rien de la sottise historique du président français qui, lors d’une récente sortie sur les relations entre la France et certains pays du continent africain, est entré dans le trou noir réservé aux bannis de l’Histoire.
Parfois, cette dernière nous offre des scénarii qui nous enseignent plus que toute autre œuvre ou entreprise humaine sur nous-mêmes et sur les autres pour nous laisser entrevoir la relation dialectique et rarement magnifiée entre le présent le passé et le futur. C’est sous cette lumière qu’il est difficile de trouver meilleure coïncidence dans ce moment précis de l’Histoire que le couple France Macron en marche cadencée vers l’abîme ; car tout laisse à croire qu’il y a comme le glas qui sonne dans ce pays après les présidences de Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande et maintenant le marcheur en panne. Évidemment, il s’accroche autant qu’il peut pour sauver sa peau affectée. Il le fait sur la corde pourrie de l’histoire d’un pays qui se délite et se déshabille pour dévoiler un visage meurtri par la réalisation de l’imposture de sa soi-disant grandeur. Une grandeur qui reposait sur une construction de l’esprit, certes sophistiquée, mais vouée à la fermentation comme son emblématique fromage
La belle France ; qui est belle parce que la nature y est belle et cette portion de notre planète habitée des Français a aussi une belle culture parce qu'elle s'est auréolée de trophées à la dérobée, tirant profit des offrandes de l'histoire où le vide de ces temps lui donnait une occasion de s'imposer, priant que les choses ne changeassent jamais.
Mais dans leur subconscient, les dirigeants soupçonnaient que la position de la France comme puissance ne perdure que parce que les autres étaient dans un sommeil anesthésique. Seulement, l’on se réveille toujours d’un sommeil même s’il peut durer ou paraître interminable.
Dans son ouvrage, « Saara et les vagues de l’Atlantique », l’auteur partage avec nous son point de vue sur les sentiments d’un nombre grandissant de jeunes Africains dont l’histoire était pendant longtemps liée à la France jusque dans la quête identitaire, dans ce passage où le narrateur donne l’estocade : « La France, en rétrospective, a juste été une escale plus dans l’espace que dans le temps, car j’y ai passé mon séjour à me projeter en dehors d’elle. Elle n’a jamais représenté une station référentielle pour moi, ni constitué un élément organisateur de ma vision du monde. Je savais que je pouvais me faire, me former ; apprendre à lier le bois au bois pour faire des édifices de bois sans m’en remettre à la France. D’ailleurs, c’est durant mes jours dans l’Hexagone que j’ai commencé à parler anglais ».
Ce sentiment révélateur d’un profond changement mental à l’égard de la France va continuer de prévaloir en Afrique. Il est désormais question dans ce continent d’une jeunesse qui assume fièrement sa volonté de reprendre possession de sa destinée d’affranchissement par rapport à un héritage qu’elle travaille à déconstruire à travers l’affirmation sans compromis de soi.
Pour ma fille, qui suit l’actualité, ce gars est déraisonnable. Comment ose-t-il proférer ces énormités devant l’Histoire, devant les témoins, devant les héritiers enfin devant ceux qui, désormais, refusent de se taire et de se terrer, s’interroge-t-elle ?
Elle parle, bien entendu, du président français à moins, ajoute-t-elle que ce soit une vidéo fake générée par les plateformes intelligentes qui pullulent maintenant dans le monde virtuel. Non, lui rétorquai-je, il s’agit bel et bien de l’élève de Brigitte, président de la France qui parle ; c’est bien lui sur scène, comme à l’accoutumée, résolu à vouloir impressionner ses professeurs de ses capacités performatives et sa conviction qu’avec des contorsions discursives, il serait à nouveau colinéaire avec le reste du monde. Que nenni ; il est désaxé depuis un long moment sans s'en rendre compte ; ses fausses notes récentes sur la gamme de l'histoire l'illustrent à suffisance. Nul besoin d’aller loin pour réaliser l’ampleur de ses dérapages à l’autel de la nation française, à commencer par la déconvenue de l'élection Européenne suivie du yoyo institutionnel qui donne le tournis aux populations de France, celles d’Outre-mer désemparées et aux partenaires. On ne sait plus où va la France, en dépit de son leader qui persiste à croire qu’il peut indiquer aux autres ce qu’il faut faire ou la direction à prendre dans la marche de leur existence ; qu’il s’agisse d’Etats ou de communautés. En définitive, l’on est témoin en temps réel d’un être dans le besoin d’une prise en charge clinique ou plus précisément psychiatrique ; car il souffrirait dans ce cas d'espèce du complexe de Gribouille.
Il donne l'impression d'être conscient de l'inéluctable et dans sa précipitation ontologique, démontrée à souhait par son parcours d'homme pressé, il s'attèle à accélérer l'échéance de sa déchéance et celle de ce qui reste de son pays face à l'Histoire et devant les hommes. Il a perdu la maitrise. Il n'est plus calme, il est aux abois ; face à ce constat, nous avons presque une obligation morale de le comprendre et de lui proposer de l'eau fraiche.
Oui, dans une perspective de relations internationales la France reste un partenaire privilégié du Sénégal, eu égard au volume de nos échanges commerciaux, de la diversité et la pluralité de nos accords et Conventions supposés apporter des avantages appréciés de part et d’autre. Elle contribue, en outre, de manière décisive dans le financement d'un grand nombre de programmes et de projets prioritaires de notre pays. Il faut, cependant, rappeler que cette situation est loin d'être motivée par une inclinaison naturelle de la France à être généreuse avec notre pays ; les enjeux stratégiques le justifient autant que la longévité des relations entre nos pays.
Seulement, les pays africains n’ont rien à craindre de la France, ni ses menaces enveloppées ni ses pressions voilées. Les pays de l’AES, pour leur part, ont déjà tourné le dos à ce qu’ils considèrent comme un facteur bloquant à leur aspiration légitime de souveraineté inconditionnelle.
Aujourd'hui, le pays de Macron n'a pas le choix que de procéder à une lecture actualisée de l'Histoire qui n'a jamais été une proposition statique mais plutôt le maelstrom de l'évolution des êtres, des peuples, des Nations avec son corollaire d'ajustements et de réajustements perpétuels. Dans son ouvrage " People count", James Rosenau fait état du caractère inévitable du réveil des peuples, qui relève d'un impératif épistémologique autant qu'historique. La France de Macron vient de comprendre qu'on ne peut s'asseoir sur le dos d'un homme debout.