VIDEOBEAUCOUP D’ARGENT ET PEU DE MANAGERS
Les arts visuels seraient une poule aux œufs d’or méconnue. Les acteurs culturels feraient mieux d’investir ce milieu en tant que managers au lieu de se limiter au secteur musical. C’est l’avis de Adama BOYE, la présidente des plasticiennes du Sénégal
En matière de management, le secteur des arts visuels au Sénégal constitue le parent pauvre contrairement à un secteur comme la musique. En marge du Festival Women’Arts show, la présidente du collectif des plasticiennes sénégalaises Adama Boye, plaide l’organisation du secteur des arts visuels avec l’engagement soutenu des managers à travailler avec les créateurs. AfricaGlobe Tv l'a interrogée récemment au Centre culturel espagnol, Instituto Cervantes de Dakar.
Pour Adama Boye, si les managers font défaut dans les arts visuels, c’est sans nul doute par méconnaissance parce qu’en vérité , il y a beaucoup d’argent à gagner. L’on peut même faire d’argent bien plus que dans la musique qui caporalise presque tous les managers du secteur de la culture et des arts.
In fine, dans le secteur des arts, on pourrait dire pour paraphraser un verset biblique que la moisson, est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux.
S'agissant de l’aspect purement créatif, dans les domaines des arts plastique, la présidente du réseau des femmes entrepreneurs du secteur culturels relève les contraintes qui accablent les femmes et qui sont un grand handicap pour l'éclosion de leur talent et freinent leur productivité.
Ces contraintes ont pour nom : la gestion du foyer, gestion de leur profession sachant que la création en matière d’art plastique est spontanée. Toute inspiration non matérialisée risque de s’estomper lorsque qu’elle n’est pas traduite illico presto sur un support.
Longtemps resté, la chasse gardée des hommes, le secteur des arts visuels en Afrique et surtout au Sénégal est de moins en moins phallocratiques de l’avis d’Adama Boye. Bien que peu nombreuses au Sénégal, les femmes du secteur sont en même temps peu visibles, mais elles commencent à s'organiser peu à peu pour se frayer le chemin dans les industries culturelles au Sénégal.