VIDEOLATIF COULIBALY, LE CHOIX DE L'HONNEUR ?
Des Sénégalais saluent la décision courageuse d’Abdou Coulibaly suite à sa démission du gouvernement de Macky Sall aussitôt après que ce dernier a annoncé le report de la présidentielle du 25 février. Ils attendent d’autres démissions très prochainement
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« Un ministre, ça démissionne ou sa ferme sa gueule ». Ainsi déclarait l’ancien ministre français Jean Pierre Chevènement en 1983 lorsqu’il quittait le gouvernement sur fond de désaccord avec l’Execuitif. Une phrase devenue célèbre et dont on ne manque pas de faire usage ironiquement en France quand un membre du gouvernement quitte le gouvernement de son propre chef.
Sous nos tropiques l’acte de démissionner d’un gouvernement n’est pas fréquent mais ça existe. Abdou Latif Coulibaly en a donné l’exemple récemment en rendant le tablier suite à l’annonce par le président du report de la présidentielle prévue initialement le 25 février conformément à la Constitution.
M. Coulibaly est la première personnalité à claquer la porte du gouvernement du régime de Macky Sall pour marquer son désaccord. Il a d’ailleurs précisé qu’il veut retrouver sa liberté de parole.
Cette démission sera suivie dans la foulée de celle du Pr Ewa Marie Coll Seck, ministre d’Etat et patronne de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).
Dans la rue, les citoyens saluent un acte de courage et attendent vivement que d’autres membres du gouvernements suivent ces exemples.
Certainement dans les jours à venir, l’on pourrait assister à d’autres démissions face à cette décision inattendue du président Sall dont les raisons ne convainquent pas grand monde. La décision est vu comme insensée.
Reste à savoir si la plupart préfèrera sauver leur bifteck au gouvernement plutôt que leur honneur et leur dignité.
Revenons pour rappeler que Jean Pierre Chevènement n’a pas démissionné une seule fois sur la base de désaccord avec le gouvernement. Après avoir joint l’acte a la parole 1983, il va démissionner en 1991 en signe de protestation contre l’intervention militaire française en Irak.
Puise une nouvelle fois, en 2000 quand en sa qualité de ministre de l’Intérieur quitte le gouvernement Jospin rejetant la politique menée par le Premier ministre en Corse. La, lui a battu les records.