VIDEOLE MBALAX EST EN DÉCLIN ET C'EST BIEN AINSI
Faute d’industries culturelles, les musiques sénégalaises peinent à s’exporter hors du pays. Youssou Ndour grâce à son intelligence musicale a réussi à sortir le mballax du Sénégal, mais cette musique est en «en fin de cycle» d’après l’artiste Cheikh Sow-
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Anthropologue et artiste multidimensionnel, Cheikh Tidiane Sow est récemment rentré de Bordeaux, où il est établi, pour participer à Dakar à la première édition du festival Africa Diaspora. En marge de cet événement, l’artiste a répondu aux questions d’Africa Globe TV, mettant l’accent sur le manque d’industries culturelles en Afrique et soulignant que la musique traditionnelle sénégalaise est en perte de vitesse face à d’autres styles émergents dans le pays.
Très peu de pays africains disposent de véritables industries culturelles capables de promouvoir leurs créations hors du continent, à l’exception notable du Nigeria. Au Sénégal, pendant des décennies, grâce au génie de Youssou N'Dour, un modèle économique s’est construit autour du « mbalax ».
Cependant, selon Cheikh Tidiane Sow, cette musique sénégalaise est aujourd’hui en fin de cycle. Il estime néanmoins que ce déclin du « mbalax » pourrait être une bonne chose, car il ouvre la voie à l’émergence d’autres styles musicaux. Malgré tout, Youssou N'Dour a su continuer à faire vivre sa musique en l’adaptant au public étranger. Il revient désormais aux autres artistes de marcher dans les pas du « roi du mbalax »æ