VIDEOLES ENJEUX DE LA REDDITION DES COMPTES
Alioune Tine s'inquiète de la coïncidence entre les procédures judiciaires et la période préélectorale. Il appelle à une justice impartiale et à la publication des rapports de l'IGE pour dissiper tout soupçon de partialité
Dans une apparition sur TFM ce vendredi 20 septembre, Alioune Tine, fondateur d'AfricaJom Center, a abordé plusieurs sujets brûlants de l'actualité et sous-régionale. Au cœur de ses préoccupations : la reddition des comptes et ses potentielles dérives.
Face à la convocation de l'ex-ministre Lat Diop à la Division des Investigations Criminelles pour ce samedi, Tine met en garde contre une possible instrumentalisation de la justice à des fins politiques. "La coïncidence du temps politique et du temps de la justice en pleine période électorale interroge", souligne-t-il. L'expert des droits humains insiste sur l'importance de respecter les droits fondamentaux des personnes suspectées, notamment la présomption d'innocence et le droit à la défense.
Pour éviter tout soupçon de partialité, Tine préconise la publication des rapports de l'Inspection Générale d'État. Il appelle également à une réflexion sur la "pédagogie de la reddition des comptes", soulignant la nécessité d'un processus dissuasif mais équilibré.
Concernant les élections législatives anticipées du 17 novembre, Tine salue l'initiative de concertation du ministère de l'Intérieur, le jugeant indispensable pour des élections apaisées et transparentes.
L'interview a également abordé la situation sécuritaire au Sahel, Tine appelant à une réponse collective face aux menaces croissantes. Il a annoncé la préparation d'une conférence sous-régionale sur l'avenir de la CEDEAO, intitulée "Changer ou périr".