VIDEOMOUSTAPHA SARRÉ DÉFIE L'OPPOSITION SUR UNE MOTION DE CENSURE
Alors que plane l'ombre d'une motion de censure de la part de la majorité parlementaire, le porte-parole du gouvernement se veut rassurant. Selon lui, une telle manœuvre irait à rebours de la volonté populaire
(SenePlus) - Le Premier ministre Ousmane Sonko fera bientôt sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale comme l'exige la Constitution, a assuré Moustapha Sarré, porte-parole du gouvernement. Interrogé sur les ondes de la RFM ce dimanche 21 avril 2024, M. Sarré a indiqué que "le Premier ministre est tenu de faire cette déclaration de politique générale. Et il est en train de bien la préparer. Depuis le début, depuis sa nomination, il a commencé à préparer ses dossiers. Et sans tarder, il le fera devant l'Assemblée nationale."
Se voulant rassurant, le ministre a rappelé qu'"il s'agit d'un acte constitutionnel" prévu "trois mois au plus tard après la nomination" du chef du gouvernement. "Plus qu'une tradition républicaine, il s'agit d'un acte constitutionnel", a-t-il insisté.
Interrogé sur les risques d'une motion de censure de la majorité parlementaire du groupe Benno Bokk Yakaar, M. Sarré a écarté cette éventualité. "Une telle motion de censure serait ramée à contre-courant de la vision de la majorité du peuple sénégalais. Si jamais il arrivait que des personnes chercheraient à faire tomber le gouvernement, mais ils auront en face d'eux certainement toute l'opinion publique du Sénégal, en tout cas la plus grande partie de l'opinion publique", a-t-il prévenu.
"Parce que jamais dans l'histoire de notre continent, un projet n'a été aussi plébiscité dès le premier tour", a poursuivi le porte-parole du gouvernement, faisant allusion à la large victoire du camp présidentiel lors de la présidentielle. "Je crois que nos amis de l'opposition actuelle, qui sont majoritaires à l'Assemblée nationale, ne commettraient pas l'erreur de déposer une motion de censure", a-t-il lancé.
Questionné sur une éventuelle dissolution de l'Assemblée nationale par le président Bassirou Diomaye Faye au mois de septembre, après l'écoulement du délai minimal de deux ans prévu par la loi, M. Sarré a botté en touche. "Cela relève des prérogatives du président de la République. L'Assemblée est une institution qui fonctionne jusque-là normalement", a-t-il répondu.
"S'il n'y a pas de blocage, fondamentalement de la République, je ne sais pas s'il le fera ou non, mais je pense que s'il n'y a pas de blocage, certainement il ne le ferait pas", a estimé le ministre. "Si jamais il y a blocage du fonctionnement de nos institutions, le président de la République prendra ses responsabilités, parce que son rôle premier c'est de faire en sorte que nos institutions fonctionnent normalement", a-t-il conclu.