VIDEOTOGO, LA BÊTE NOIRE DU RÉGIME EST DE RETOUR
L’Alternative, le média qui enquête et révèle la corbeille d’œufs pourris du régime de Faure Gnassingbé est de retour grâce au soutien de Reporters sans frontières et annonce d’ores et déjà une enquête à paraître dans les tous prochains jours.
![](https://www.seneplus.com/sites/default/files/styles/section_hero/public/raw_photos/alternat.png?itok=JLLBP9Ki)
Le journalisme d’investigation, parce qu’il révèle, dénonce et expose des vérités que des puissant-e-s (hommes et femmes politiques, acteurs et actrices économiques, personnes en position de pouvoir ou de responsabilités) tentent de cacher, dérange assurément. Des journalistes d’investigation font alors souvent l’objet de toutes les formes d’agression de la part de ces forces de pouvoir.
Le journal d’investigation togolais L’Alternative l’a appris à ses dépens avec le régime autoritaire de Faure Gnassingbé qui mène le Togo d’une main de fer depuis des années après qu’il a opéré un putsch civil pour prendre le pouvoir suite au décès de son père au mépris d'une transition démocratique conforme aux textes.
En peu d'années après sa création, le journal L'Alternative est devenu une bête noire du régime et hante le sommeil des dirigeants. En effet, ce journal a mis nu plusieurs scandales à milliards au cœur de la République togolaise.
Du fait de sa réputation, le Média avait été associé aux investigations d’envergure mondiale entreprises par des grands médias du monde dans le cadre des dossiers comme les «Panamas papers » qui avait éclaboussé quantité de personnalités de par le monde y compris d’Afrique.
Il y a également les Swiss Leaks, du nom de ce vaste réseau d’évasion fiscale à travers le monde et impliquant des ténors du régime de Faure Gnassingbé, scandale au cœur duquel se trouve la banque suisse HSBC.
Dès lors, le régime a entrepris toutes les formes d’oppression non-stop à l’encontre des journalistes qui sont notamment passés par le harcèlement, l’intimidation, des menaces, l’emprisonnement et finalement, voyant leur vie en danger, les leaders du média ont été contraints de quitter leur pays pour s'exiler.
Ainsi, pendant un an, en 2023, ils ont suspendu leurs activités. L’Alternative n’a pas été au rendez-vous dans les kiosques. Le pouvoir de Lomé qui pensait avoir gagné, croyait avoir définitivement fait taire les journalistes s'est trompé.
Aujourd’hui plus que jamais, grâce à une bourse de Reporters sans frontières qui refuse que ce média meure pour la valeur qu’il représente pour l’espace médiatique africain. Le journal revient en force sous forme digitale. Mieux encore, depuis Dakar où il est remis en selle, le journal va désormais étendre ses enquêtes à d’autres pays de la sous-région ouest-africaine et bien plus.
En définitive, être loin du Togo n'empêche nullement l'équipe éditoriale de continuer à explorer toutes les corbeilles d’œufs pourris du régime de Lomé. Au contraire, lors de la conférence de lancement, Isidore Kowonou, le rédacteur en chef, a déclaré que les enquêtes sur le Togo vont se poursuivre. Il annonce d'ailleurs un gros dossier pour démarrer.