35 MESURES D’ATTENUATION DU CHANGEMENT CLIMATIQUE VALIDEES PAR LE MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT
Le Sénégal s’est engagé dans une lutte contre le changement climatique avec la contribution déterminée au niveau national, adoptée en 2020, afin d’atténuer les émissions de gaz à effet de serre.

Le ministère de l’Environnement et la Transition écologique (METE) a organisé, hier mercredi, en collaboration avec la Banque mondiale, un atelier de validation de la courbe MACC, un outil stratégique permettant de hiérarchiser les actions climatiques en fonction de leur coût et de leur impact sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. L’objectif de cette rencontre, qui a réuni les institutions locales, internationales, des partenaires techniques et financiers, vise aussi à faire de cette outil une opportunité pour le renforcement économique et sociale au Sénégal.
Le Sénégal s’est engagé dans une lutte contre les changements climatiques avec la contribution déterminée au niveau national, adoptée en 2020, afin d’atténuer les émissions de gaz à effet de serre. A cet effet, une rencontre a été organisée hier, mercredi 17 décembre 2024, dans un hôtel de la place. Une occasion pour les acteurs d’échanger sur les résultats de la Courbe des Coûts Marginaux de réduction (MACC, en anglais) qui va permettre de réduire l’impact carbone en identifiant les actions et des projets qui ont le potentiels de réduire le plus efficacement les émissions, explique Mme Sarr Madeleine Diouf, Directrice du Changement climatique, de la Transition écologique et du Financement vert. «Cette analyse a permis d’identifier 35 mesures d’atténuation qui sont des mesures gagnants-gagnants pour le Sénégal, mais également de voir quel est le coût de ces mesures et combien de gaz à effet de serre ces mesures vont permettre au Sénégal d’éviter. Et cela nous permettra de mieux négocier avec nos partenaires.»
Et Mme Sarr Madeleine Diouf de préciser : «ces mesures concernent différents secteurs notamment : le secteur de l’environnement, le secteur de tout ce qui est reforestations, tout ce qui est protection des mangroves, lutte contre les feux des brousses, développement des foyers améliorés, les augmenter pour réduire la pression sur les forêts. Nous avons les projets sur l’énergie comme promouvoir le gaz butane dans la cuisson des ménages ; des projets également sur l’assainissement comme réduire les émissions de méthanes dans le secteur en augmentant l’accès à l’assainissement et le traitement des eaux usées ; dans le transport électrique mais également le transport hydride où on peut utiliser de l’essence et de l’électricité».
Selon elle, cette collaboration renforce la planification climatique, en orientant les politiques publiques du Sénégal en matière de lutte contre le changement climatique en maximisant les bénéfices environnementaux et économiques, explique Mme Sarr. «Nous sommes là pour valider un rapport sur ce qu’on appelle l’Etude MACC, qui est l’étude d’évaluation du niveau du coût d’abattement des projets d’atténuation de gaz à effet de serre. Donc, c’est un instrument économique qui nous permet de réellement voir le rapport coût et niveaux de réduction d’une politique d’émission des gaz à effet de serre». Elle souligne que «c’est un instrument économique à hiérarchiser les opinions d’atténuation selon leur impact carbone et financier. Cet outil vient à son heure parce que nous allons déployer la prochaine CNN du Sénégal et pouvoir servir à l’ensemble des acteurs ici présent et les secteurs présents sur l’identification de nos mesures prioritaires au Sénégal», a indiqué la Directrice du Changement climatique, de la Transition écologique et du Financement vert qui a insisté sur la collaboration et l’engagement des parties prenantes pour garantir le succès du projet, avec l’appuis de la Banque mondiale pour la conception et la mise en œuvre de la courbe, qui s’inscrit dans le cadre du programme Partenership for Market Implementation (PMI), et des partenaires financiers et techniques.