DÉCOLONISATIONS, LA SÉRIE DOCUMENTAIRE ÉVÉNEMENT
À travers les destins uniques de femmes et d’hommes célèbres ou anonymes, d’Afrique ou d’Asie, la série déploie un récit percutant et universel qui éclaire la complexité du monde contemporain

France Culture est partenaire de Décolonisations, la série documentaire événement en 3 épisodes de Karim Miské, Pierre Singaravélou et Marc Ball, avec la voix de Reda Kateb, mardi 7 janvier à 20h50 sur Arte.
Décolonisations raconte 150 ans d’un bouleversement mondial : le renversement des empires par les colonisés. À travers les destins uniques de femmes et d’hommes célèbres ou anonymes, d’Afrique ou d’Asie, la série déploie un récit percutant et universel qui éclaire la complexité du monde contemporain.
Episode 1. L’apprentissage
De la révolte des Cipayes de 1857 à l’étonnante République du Rif, mise sur pied de 1921 à 1926 par Abdelkrim el-Khattabi avant d’être écrasée par la France, ce premier épisode montre que la résistance, autrement dit la décolonisation, a débuté avec la conquête. Il rappelle comment, en 1885, les puissances européennes se partagent l’Afrique à la conférence de Berlin, comment les Allemands commettent le premier génocide du XXe siècle en Namibie, rivalisant même avec les horreurs accomplies sous la houlette du roi belge Léopold II au Congo. Il retrace aussi les parcours de l’anthropologue haïtien Anténor Firmin, de la Kényane Mary Nyanjiru, de la missionnaire anglaise Alice Seeley Harris ou de Lamine Senghor, jeune tirailleur sénégalais devenu communiste et anticolonialiste.
Episode 2. La libération
Ce deuxième épisode, de 1927 à 1954, est celui de l’affrontement. Que ce soit à travers la plume de l’Algérien Kateb Yacine, qui découvre à 15 ans, en 1945, lors du massacre de Sétif, que la devise républicaine française, tout juste rétablie, ne vaut pas pour tout le monde, ou celle de la poétesse Sarojini Naidu, proche de Gandhi, qui verra en 1947, dans le bain de sang de la Partition de l’Inde, se briser son rêve de fraternité, un vent de résistance se lève, qui aboutira dans les années 1960 à l’indépendance de presque toutes les colonies. Mais à quel prix ? Cet épisode suit aussi les combats de l’insaisissable agent du Komintern Nguyen Ai Quoc, alias Ho-chi Minh, futur vainqueur de Dien Bien Phu, ou celui de Wambui Waiyaki, intrépide jeune recrue des Mau Mau.
Episode 3. Le monde est à nous
Des indépendances à l’ère de la postcolonie, ce troisième épisode, de 1956 à 2013, s’ouvre avec les mots du psychiatre antillais Frantz Fanon (Peau noire, masques blancs, 1952), qui rejoint les maquis du FLN en Algérie. Il se poursuit dans l’Inde d’Indira Gandhi, qui se dote de la bombe atomique, dans le Congo sous influence de Mobutu ou dans le quartier d’immigration londonien de Southall, secoué en 1979 par une révolte, pour s’achever avec l’essor d’un cinéma 100 % nigérian dans les années 1990 et la victoire juridique des derniers Mau Mau face au gouvernement britannique.