DES ASSISES DE L’EAU EN OCTOBRE
Nouvelle politique de l’Hydraulique et de l’assainissement, Des concertations sur l’hydraulique et l’assainissement ont démarré.
Des concertations sur l’hydraulique et l’assainissement ont démarré. L’objectif recherché est de mettre en place une nouvelle politique de l’hydraulique et de l’assainissement. Des pistes de solutions sont en vue pour régler les questions de l’accès à une eau de qualité dans la région ainsi que le règlement définitif des inondations.
Des assises de l’hydraulique et de l’assainissement auront lieu au mois d’octobre prochain. Il s’agira, au terme de ce conclave, de mettre en place une nouvelle politique pour ces deux secteurs. En direction de cette rencontre, le département dirigé par Cheikh Tidiane Dièye a entamé une série de concertations régionales. L’étape de Diourbel a permis à Amadou Diallo, conseiller technique au ministère est revenu sur les tenants et les aboutissants de cette nouvelle politique. «Nous sommes engagés dans le processus d’élaboration d’une nouvelle politique pour le secteur de l’eau et de l’assainissement pour accompagner la vision du projet pour un Sénégal prospère et juste. Le ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement, recevant les instructions des plus hautes autorités, a voulu que ce processus soit le plus inclusif et participatif possible. Et, dans cette dynamique, on devra aller, d’ici le mois d’octobre, vers l’organisation d’assises nationales de l’eau qui vont être des cadres de concertation élargis à l’ensemble des acteurs. Mais, on a voulu commencer par la base, avoir une approche décentralisée région par région, recueillir l’ensemble des préoccupations, construire avec les populations des propositions de solutions», a dit M. Diallo.
Revitaliser et aménager pour des activités agricoles
La région de Diourbel connaît beaucoup de problèmes d’eau. La qualité n’est pas des meilleures. On note des excès de salinité et de fluor. Il y a aussi les forages qui commencent à présenter des déficits de production, alors que la demande est très forte. La question de la gestion des services est une très grande préoccupation. «La réforme a été mise en place. Un opérateur privé, Aquatech, a été recruté avec un contrat avec l’Ofor (Office des forages ruraux). Il a été noté beaucoup de préoccupations et de réticences. Mais, l’ambition de cette réforme, c’était d’offrir de meilleurs services aux populations. C’est dans cette dynamique qu’on veut discuter avec les populations pour voir quelles sont leurs difficultés, et apporter des solutions. Mais aussi quelle dynamique devrait-on insuffler sur la réforme. Globalement, ce sont des problématiques de qualité de l’eau, des problèmes de production, de revitalisation et de valorisation des vallées fossiles», a souligné Amadou Diallo. En dépit de ces contraintes, la région de Diourbel dispose d’opportunités que sont les vallées fossiles du Sine, du Car-Car. «On a besoin de les revitaliser, de les aménager pour accompagner le développement d’activités agricoles», a-t-il indiqué.
Recourir au transfert d’eau
La qualité de l’eau, le renforcement, voire l’augmentation du nombre de forages constituent des contraintes majeures. Pour autant, les solutions qui peuvent régler les problèmes existent. «Il faut recourir au transfert d’eau puisque une bonne partie des eaux qui sont là présentent une qualité insuffisante, on va développer des projets de transfert d’eau. Il y a aussi le transfert d’eau de Sadio qui permet de régler les problèmes d’eau de Mbacké mais également du département de Diourbel. Instruction sera donnée pour raccorder l’ensemble des localités. C’est cela aussi l’équité et la justice sociale. Le transfert d’eau vers Touba à partir du Lac de Guiers pour régler définitivement les questions de Touba mais également le transfert d’eau à partir de Malem Hoddar qui va prendre en compte les préoccupations de la région de Diourbel», a dit le conseiller technique au ministère de l’Hydraulique et de l’assainissement. Pour le règlement du problème de la salinité et du fluor, il souligne que la solution la plus définitive et la plus durable, c’est le transfert.
Touba : Des forages pastoraux et pour des zones maraichères
Sur le cas spécifique de la capitale du mouridisme, Amadou Diallo a relevé que parmi la panoplie de solutions, le gouvernement a reçu des instructions fermes pour pouvoir développer un transfert d’eau. «Au plan technique, on aimerait discuter avec les autorités religieuses, leur présenter ces solutions et ensuite permettre à l’Etat, très rapidement, de déployer ses projets de transfert d’eau pour que, à court terme, on puisse régler le problème d’eau à Touba parce qu’aujourd’hui, il y a beaucoup de forages. Mais, on perd presque la moitié de cette eau à cause d’un réseau qui n’est pas de bonne qualité. Des instructions fermes ont été données et des solutions durables proposées pour que, au moins d’ici 20 à 30 ans, régler les problèmes de Touba. Le projet pourrait démarrer à partir de l’année prochaine», a-t-il indiqué. En clôturant les travaux, le gouverneur de la région a demandé de densifier les forages au niveau de certaines communes comme Touré Mbonde, dans le département de Diourbel et à Ngogom, dans le département de Bambey. Ibrahima Fall a insisté «sur la mise en place d’une politique d’implantation des forages pastoraux pour l’approvisionnement du bétail et penser à des forages pour des zones maraichères. Il faut connecter les forages pour que les populations puissent en bénéficier. Pensez à une source d’énergie de nos forages en essayant de les autonomiser».
Diourbel, Bambey, Mbacké et Touba Plaidoyer pour un programme spécial de l’assainissement
En ce qui concerne les problèmes d’assainissement, les participants ont insisté particulièrement sur les inondations, et cela est valable pour les communes de Diourbel, Bambey, Mbacké et Touba. Ils ont recommandé de réfléchir sur un programme spécial qui va agréger l’ensemble des plans directeurs d’assainissement. «Qu’est-ce qui a été déjà fait ? Qu’est-ce qu’on peut déjà améliorer ? Qu’estce qu’on va inscrire dans la durée pour régler définitivement ces questions d’inondations dans la région ? Il faut penser à la remontée de la nappe à Touba en réalisant des forages de rabattement pour régler le problème au niveau de la grande mosquée. C’est une préoccupation urgente. Il faut aussi penser à la valorisation des eaux pluviales. Pour la gestion des inondations, il faut mettre des projets pour régler tout définitivement», a souligné le gouverneur de Diourbel.