GLOBAL FOOTPRINT NETWORK ALERTE, LA PLANÈTE EN SURSIS ?
Sommes-nous réellement en sursis ? L’humanité a déjà consommé ses réserves annuelles en cours

Sommes-nous réellement en sursis ? L’ONG Global Footprint Network semble répondre par l’affirmative, au regard des conclusions de son étude. Hier, jeudi 28 juillet, son porte-parole, Laetitia Mailhes, a révélé que «ce jour tombe à celui où "l’humanité a consommé l’ensemble de ce que les écosystèmes peuvent régénérer en une année"». Le péril environnement est donc établi, avec à la clé les incendies de forêts, le pillage des ressources naturelles et l’augmentation du niveau des océans à l’origine des dérèglements climatiques.
Si l’on en croit Global Footprint Network, qui se charge de calculer le rythme de consommation de la planète, hier, jeudi 28 juillet 2022, tombe à celui où «l’humanité a consommé l’ensemble de ce que les écosystèmes peuvent régénérer en une année». En termes plus clairs, cela signifie qu’à compter de cette date, la planète vit à crédit vis-à-vis de la nature qui lui pourvoit sa pitance. Autrement dit donc, durant le reste de l’année, notre consommation de ressources renouvelables va consister à «grignoter le capital naturel de la planète», a indiqué Laetitia Mailhes, la porte-parole de l’ONG Global Footprint Network, lors d'une conférence de presse, hier jeudi.
À ce rythme, poursuit-elle, il faudrait 1,75 planète pour subvenir aux besoins de la population mondiale qui ne cesse de grossir. Et le dépassement intervient de plus en plus tôt. Ce dépassement précoce du rythme de consommation de la planète intervient dans un contexte de péril environnemental accru marqué par un déboisement massif. Le Sénégal qui perd chaque année plusieurs dizaines d’hectares de forêts frauduleusement coupées et vendues à l’étranger. Ailleurs comme en Amérique du Sud et en Europe, l’ampleur des incendies de forêt met en péril des millions de superficies et de vies.
D’ailleurs, la National Aeronautic and Spatial Administration (NASA) relève que tous les continents sont touchés par les feux de forêt. En voilà donc une des raisons principales du réchauffement des climats, à l’origine du dérèglement de l’écosystème. Les saisons sont chamboulées, le niveau des cours d’eau gonfle et les forêts se rétrécissent comme peau de chagrin.
Loin de verser dans un pessimisme béat, la côte d’alerte rouge est dépassée et l’urgence climat exige qu’on s’y attarde quelque peu. Pendant ce temps, le défi majeur qui s’impose à l’humanité est d’assurer l’autosuffisance alimentaire, elle-même compromise par les guerres et autres facteurs d’instabilité dans le monde. Sommes-nous tous en sursis ? Les faits semblent imposer l’affirmative et le temps reste le seul juge.