LA POLICE RENOVE SON LABORATOIRE AVEC 275 MILLIONS

Le laboratoire national d’analyse des drogues de la police nationale, a subi, une cure de jouvence d’un coût de 275 millions de francs Cfa. il a été inauguré, hier, par le ministre de l’intérieur, Aly Ngouille Ndiaye.

La police scientifique sénégalaise peut pousser un ouf de soulagement. En plus, de la délocalisation, le laboratoire national d’analyse des drogues a subi une restructuration. Un acte salué par la tutelle. «La montée en puissance de notre police technique et scientifique prend ses débuts avec la modernisation à hauteur de 275 millions de son Laboratoire d’Analyse des Drogues», s’est réjoui le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye.

Venu, présider la cérémonie d’inauguration dans les locaux annexes de la Direction générale de la police, le premier des limiers a expliqué que le laboratoire permet de minimiser les risques d’erreurs dans l’appréciation des substances saisies et aussi de bien prendre en charge le traitement du prévenu. «Ce laboratoire est campé sur les standards internationaux dans l’analyse des stupéfiants avec un personnel bien formé et qui prend en compte les différentes considérations éthiques dans le traitement du délinquant, en enquêtant à charge et à décharge avec un respect strict du droit de la défense», a expliqué le ministre.

Il a informé que le financement de ce joyau a été assuré par les Etats-Unis d’Amérique dans le cadre de la coopération sénégalo- américaine. Accompagné d’une forte délégation, l’Ambassadeur du pays de l’Oncle Sam au Sénégal, Tulinabo S. Mushingi, a estimé que « le trafic de drogue est devenu une menace transnationale ». Par conséquent, «la lutte contre se fléau nécessite une mobilisation de toutes les forces de défense et de sécurité et un renforcement de capacité permanent du personnel», a-t-il signalé.

Dans la même veine, le diplomate américain a loué les performances du Sénégal dans la lutte contre le trafic de drogue. «Depuis, les années 2000, le Sénégal a progressivement saisi des quantités records de drogues, surtout sur l’axe Bamako-Dakar. Conscient de sa position de carrefour, le Sénégal fait de la lutte contre la drogue une priorité et en a criminalisé son trafic», a-t-il salué. Il a conclu en indiquant qu’ «une réponse concertée et cohérente est nécessaire, au regard de l’augmentation inquiétante du trafic de drogue et des conséquences potentielles telles que le blanchiment d’argent, la corruption, la violence et surtout le financement du terrorisme».