LE DAANDE MAAYO EN PROIE A DE VASTES INONDATIONS
La montée des eaux du Fleuve Sénégal est à l’origine de plusieurs désagréments au niveau des villages riverains. L’onde de crue qui continue de gagner les terres du Daande Maayo, a envahi les routes, inondé des habitations avant de forcer les occupants à
La montée des eaux du Fleuve Sénégal est à l’origine de plusieurs désagréments au niveau des villages riverains. L’onde de crue qui continue de gagner les terres du Daande Maayo, a envahi les routes, inondé des habitations avant de forcer les occupants à l’exil. Face à la situation, les populations crient au secours, plusieurs centaines d’hectares des exploitations rizicoles sont sous les eaux…
FALACOUNIOU - SUITE AUX INONDATIONS : Les habitants du hameau évacués par les Forces de défense et de sécurité
Informé de l’encerclement par les eaux du Fleuve Sénégal du hameau de Falacouniou, le gouverneur de Matam, Saïd Dia, a mobilisé les Forces de défense et de sécurité pour évacuer l’ensemble des personnes et leurs biens. Dans un entretien avec l’APS, le chef de l’exécutif régional a déclaré que «tous les habitants du hameau, au nombre de quarante-deux, ont été extraits des lieux, à bord de zodiacs mis à la disposition par l’Armée, et acheminés en voiture vers leur lieu d’accueil, à Thiama, un village de la même commune où leur restauration, de manière provisoire, sera prise en charge par la mairie de Nabadji Civol». Devant la montée des eaux du Fleuve Sénégal qui continuent de se déverser sur les terres, avec un corollaire de désagréments, les autorités, sous la coordination du gouverneur de région, multiplient les recherches pour retrouver d’autres hameaux impactés afin de sécuriser les habitants.
DEPARTEMENT DE KANEL : 90 concessions dévastées par les eaux, 22 périmètres agricoles pour une superficie de 169 hectares inondés
L’adjoint au préfet de Kanel, Abdoul Aziz Mbodj, a signalé hier, dimanche, que près d’une dizaine de villages sont fortement impactés par les eaux du Fleuve Sénégal. Relevant à cet égard que «Tous les villages du Daandé Maayo Sud sont touchés ; mais les plus impactés sont Lobaly, Padalal, Balel, Gouriki Koliabé, Thiempeng, Gourel Dara et Waoundé». Se prononçant sur la situation, l’autorité a déclaré qu’au dernier décompte, «au total 90 concessions sont restées sous les eaux, de même que 22 périmètres agricoles ont été impactés par les ondes de crue liées à la montée du fleuve, pour une superficie d’environ de 169 hectares». Avant de signaler que les eaux ont rendu, à un moment, le pont de Balel impraticable, occasionnant l’inaccessibilité de la zone. Ce qui a conduit, d’ailleurs, le sous-préfet d’Orkadiéré à prendre un arrêté interdisant provisoirement la traversée de l’ouvrage par les camions gros-porteurs. En attendant, l’appui fortement attendu de la hiérarchie, l’adjoint au préfet annonce que «l’administration locale a appuyé des responsables du périmètre agricole de Thiempeng en sacs à sable, et que plusieurs ménages impactés par cette situation ont été hébergés par des proches dans d’autres villages du département, où bien, ont trouvé refuge dans des écoles (…)».
SINTHIOU DIAMDIOR SUBMERGE PAR LES EAUX : Pus d'une vingtaine de maisons submergées dont 8 détruites et plus de 145 hectares de riz inondés
La montée des eaux du Fleuve Sénégal, dont le niveau du plan d’eau est arrivé à 8,67m à Matam, dépassant ainsi de 67 centimètres la côte d’alerte de 8 mètres, plusieurs localités de la région sont déjà sujettes à des inondations.
Après le village de Diamel, dans la commune de Matam, qui a été affecté par les eaux du Fleuve Sénégal qui continuent d’affluer à l’intérieur des terres, c’est le village de Sinthiou Diamdior, situé dans la commune de Dabia, qui vient d’être touché de plein fouet par des inondations. Dans ce village, totalement envahi par les eaux, où l’on dénombre des effondrements de plusieurs bâtiments et des maisons englouties, les populations dans le désarroi, affirment n’avoir plus la force de lutter contre l’avancée de la crue. Moussa Ciré Sow, le chef du village, fait savoir, que «voilà plus d'une semaine que nous sommes sur le qui-vive. C'est une mobilisation à tout moment, de jour comme de nuit. En fin de compte, nous n'avons pu contrer les eaux, lesquelles, après avoir submergé le marigot du village qui servait de bassin de rétention, ont envahi les concessions, dont la mienne et celle de l'imam rathib». Au total, plus d'une vingtaine de maisons sont submergées par les eaux qui ont entièrement détruit 8 concessions, impactant d'autres qui menacent de s'effondrer à tout moment. Les occupants des habitations qui ont été relogés à l'école, affirment, à l’image de Mariam Sylla, n'avoir pu sauver que le minimum, tout est resté dans les eaux. «Dans la tourmente et saisis de peur, nous n’avons emporté avec nous que quelques objets, laissant sur place, nos vivres, nos ustensiles et beaucoup de matériels domestiques», clame-t-elle.
PLUS DE 145 HECTARES DE CHAMPS RIZICOLES INONDES A WOUDOUROU, NDOULOUMADJI ET GOUREL DARA
Au-delà des désagréments notés au niveau du trafic routier (pistes englouties par les eaux), la montée des eaux du Fleuve Sénégal est aussi à l’origine d’énormes sinistres dans les périmètres irrigués villageois emblavés en riz. Dans le casier rizicole de Woudourou, où les eaux de crue ont brisé la digue de protection, 35 hectares de riz sont sous les eaux, tout comme à Ndouloumadji Dembé (commune Nabadji Civol), avec plus de 93 hectares de riz et à Gourel Dara (commune d’Aouré) pour 17 hectares. Sur le registre, on enregistre déjà, cent quarante-cinq (145) hectares de Périmètres irrigués villageois (PIV) emblavés en riz dévastés par la montée des eaux du fleuve Sénégal.