LE FORUM CIVIL MET SUR LA TABLE DU GOUVERNEMENT UNE BATTERIE DE PROPOSITIONS
A l’instar de plusieurs Etats et organisations de la Société Civile du continent, le Forum Civil, section sénégalaise de Transparency International, célèbre aujourd’hui la Journée Africaine de prévention et de lutte contre la corruption.

Ce 11 juillet marque la célébration de la Journée Africaine de prévention et de lutte contre la corruption. A cette occasion, plusieurs Etats et organisations de la Société Civile du continent marquent la Journée par des propositions pour faire avancer la lutte contre la corruption. A cet effet, le Forum Civil, section sénégalaise de Transparency International, met sur la table du gouvernement de nombreuses recommandations.
A l’instar de plusieurs Etats et organisations de la Société Civile du continent, le Forum Civil, section sénégalaise de Transparency International, célèbre aujourd’hui la Journée Africaine de prévention et de lutte contre la corruption. Dans un communiqué parvenu hier à «L’As», Birahime Seck et ses camarades mettent sur la table du gouvernement plusieurs recommandations pour faire avancer la lutte contre la corruption qu’ils assimilent à une autre forme de pandémie aussi dévastatrice que la Covid-19. Ainsi, ils recommandent à l’Etat du Sénégal de rendre effective la mise en œuvre de la Convention de l’Union Africaine pour la Prévention et la lutte contre la Corruption, et de ratifier la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la bonne gouvernance adoptée le 30 janvier 2007 à Addis Abeba.
En outre, Birahime Seck et compagnie invitent le gouvernement à finaliser les textes sur le cadre général de l’éthique et de la déontologie dans la Fonction Publique. Ils exhortent aussi le pouvoir à transformer la CREI en Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières (CRIEF) ou à mettre en place un Parquet financier national. Toujours dans ses recommandations, le Forum Civil propose au gouvernement de renforcer la spécialisation du Pôle financier rattaché auprès du procureur de la République, de fixer des règles d’évaluation objective et de gestion des carrières des magistrats et, soulignent-ils, d’assurer l’autonomie budgétaire de certaines juridictions avec obligation de reddition des comptes.
Birahime Seck et ses camarades souhaitent également l’adoption d’une loi sur le financement des campagnes électorales et des partis politiques ainsi qu’une loi sur les conflits d’intérêts. S’agissant de la déclaration de patrimoine, le coordonnateur du Forum Civil et Cie invitent le gouvernement du Sénégal à accélérer la révision de la loi.
«DEPUIS TROIS ANS, LE SENEGAL RESTE DANS LA ZONE ROUGE»
Revenant sur la note attribuée au Sénégal par rapport à la lutte contre la corruption, Birahime Seck et ses camarades renseignent que le score du Sénégal a cessé de progresser depuis 2016. «Depuis trois ans, le Sénégal reste dans la zone rouge, avec le même nombre de points (45/100)», affirment les membres du Forum Civil. Pourtant, rappellent-ils, «dans son discours du 03 avril 2012, le président de la République avait pris l’option d’être guidé par un souci de transparence, de responsabilité dans la gestion des affaires publiques, de lutte contre la corruption et la concussion.
C’est dans cette logique que l’Office national Anticorruption (OFNAC) avait été créé, le Code de Transparence de la gestion des Finances Publiques adopté, la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI) réactivée et la Cour des comptes réformée, avec notamment l’institution d’un Parquet général». Et d’après le Forum Civil, ces mesures avaient permis de faire évoluer positivement la note du Sénégal dans l’Indice de Perception de la Corruption (IPC) publié par Transparency International.