LES ACCIDENTS DE LA ROUTE NE SONT PAS UNE FATALITE
Les accidents de la route à l’origine de la mort de centaines de personnes par an au Sénégal ne sont pas une fatalité, a soutenu le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, lundi, à Diamniadio (ouest)
Dakar, 21 oct (APS) – Les accidents de la route à l’origine de la mort de centaines de personnes par an au Sénégal ne sont pas une fatalité, a soutenu le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, lundi, à Diamniadio (ouest), en exhortant les usagers des transports à faire preuve d’‘’une introspection sincère’’ pour les éviter.
‘’L’observation des faits nous permet d’affirmer avec force que les accidents de la route ne sont pas une fatalité’’, a affirmé M. Faye en présidant la cérémonie d’ouverture des états généraux des transports publics.
Cette rencontre de cinq jours se tient à l’initiative du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens.
Des experts des transports, des syndicats de travailleurs du secteur et des représentants d’organisations de consommateurs y participent.
‘’Non, ce n’est pas une fatalité ! Si bien sûr, nous acceptons de faire notre introspection’’, a ajouté le chef de l’État.
Bassirou Diomaye Faye estime que ‘’ce qui se produit sur nos routes n’est pas une conséquence inéluctable’’. ‘’Ces drames sont souvent le résultat de comportements humains inadéquats et de manquements à des règles de sécurité élémentaires’’, a-t-il dit en parlant des nombreux décès et blessures causés chaque année par les accidents de la route.
Pour les éviter, ‘’il est impératif que chacun, en particulier les acteurs socioprofessionnels du transport public routier, s’engage dans une introspection sincère et une prise de conscience de ses responsabilités’’, a recommandé le président de la République.
‘’Non, ce n’est pas une fatalité ! Si seulement nous comprenons l’importance de l’adaptation et de l’anticipation dans nos stratégies de développement des transports publics routiers, en intégrant des dispositifs d’alerte et de mitigation des risques, à l’instar de ce qui se fait dans les secteurs aussi normés que l’aviation et le maritime’’, a-t-il poursuivi.
Pour avoir des transports publics de qualité et ‘’bâtir […] un avenir durable pour notre système de transport, nous ne devons plus faire les choses comme avant’’, a-t-il poursuivi.
Le chef de l’État pense que ‘’les infrastructures [de transport] constituent le poumon du développement’’ et ‘’le socle sur lequel repose l’activité économique en assurant la mobilité indispensable à la croissance et à l’intégration des marchés’’.
‘’Or, a-t-il signalé, notre déficit en infrastructures physiques et numériques reste très élevé, nonobstant les progrès réalisés.’’
Un ‘’plan d’urgence de prévention et de sécurité routière’’
‘’Il est impératif d’accélérer la mise en œuvre de projets transfrontaliers ambitieux, notamment dans le domaine du transport routier et ferroviaire, qui reste encore un défi majeur pour nombre de nos pays. Au Sénégal, la mobilité des personnes en toute sécurité et sûreté demeure un défi permanent. Malgré l’amélioration de la qualité de nos infrastructures routières, les accidents continuent de faire des victimes’’, a relevé Bassirou Diomaye Faye.
De même fait-il remarquer que ‘’les embouteillages chroniques, particulièrement à Dakar, occasionnent des pertes de temps considérables, malgré les efforts déployés dans la construction de routes et de ponts, ainsi que la réalisation de projets de transport urbain de masse’’.
Il assure que ‘’l’insécurité routière et la question cruciale de la régulation du transport public sont des priorités de premier ordre pour [le] gouvernement’’.
M. Faye rappelle avoir demandé aux ministères et services concernés de lui ‘’proposer un plan d’urgence de prévention et de sécurité routière’’, lequel sera ‘’exécuté avec la plus grande rigueur’’.
Selon le ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, les assises sont censées apporter des solutions aux problèmes liés à la gouvernance, au financement et à l’exploitation des transports publics.
Un rapport contenant les propositions et recommandations faites lors des états généraux sera remis au président de la République et au Premier ministre en novembre prochain, selon Serigne Bamba Sy, le secrétaire général dudit ministère.