VIDEO LES ACCIDENTS DE LA ROUTE NE SONT PAS UNE FATALITE
Le Président Bassirou Diomaye Faye qui s’exprimait lors des états généraux des transports publics a, à cet effet, exhorté à une introspection sincère pour les éviter
Malgré le bilan macabre qu’ils font annuellement au Sénégal, les accidents de la route, selon le chef de l’etat, ne sont pas une fatalité. Bassirou Diomaye Faye qui s’exprimait lors des états généraux des transports publics a, à cet effet, exhorté à une introspection sincère pour les éviter.
Après avoir observé le phénomène des accidents de la route, le chef de l’Etat en est arrivé à la conclusion suivante. «L’observation des faits nous permet d’affirmer avec force que les accidents de la route ne sont pas une fatalité», a déclaré Bassirou Diomaye Faye qui s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture des états généraux des transports publics qui se sont ouverts hier pour cinq jours, à Diamniadio, à l’initiative du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens. Poursuivant, le chef de l’Etat martèle sur un ton péremptoire : «Non, ce n’est pas une fatalité ! Si bien sûr, nous acceptons de faire notre introspection».
Ce qui se produit sur nos routes, selon lui, n’est pas une conséquence inéluctable. «Ces drames sont souvent le résultat de comportements humains inadéquats et de manquements à des règles de sécurité élémentaires. Pour les éviter, il est impératif que chacun, en particulier les acteurs socioprofessionnels du transport public routier, s’engage dans une introspection sincère et une prise de conscience de ses responsabilités», a recommandé le président de la République avant d’ajouter : «Non, ce n’est pas une fatalité ! Si seulement nous comprenons l’importance de l’adaptation et de l’anticipation dans nos stratégies de développement des transports publics routiers, en intégrant des dispositifs d’alerte et de mitigation des risques, à l’instar de ce qui se fait dans les secteurs aussi normés que l’aviation et le maritime».
Sur un autre registre, il est impératif, à en croire le Président Faye, d’accélérer la mise en œuvre de projets transfrontaliers ambitieux notamment dans le domaine du transport routier et ferroviaire qui reste encore un défi majeur pour nombre de nos pays. «Au Sénégal, la mobilité des personnes en toute sécurité et sûreté demeure un défi permanent. Malgré l’amélioration de la qualité de nos infrastructures routières, les accidents continuent de faire des victimes», a relevé Bassirou Diomaye Faye non sans assurer : «L’insécurité routière et la question cruciale de la régulation du transport public sont des priorités de premier ordre pour [le] gouvernement». Il a en outre réitéré sa demande aux ministères et services concernés de lui «proposer un plan d’urgence de prévention et de sécurité routière» lequel, dit-il, sera exécuté avec la plus grande rigueur».
Pour asseoir un système de transports publics de qualité, le Sénégal ne doit plus faire les choses comme avant, a insisté Bassirou Diomaye Faye. Il se dit convaincu qu’une feuille de route concertée sera adoptée pour améliorer la sécurité, la résilience, l’efficacité et l’accessibilité de nos transports publics dans une perspective de mobilité durable.
UNE OPPORTUNITE UNIQUE DE REFLECHIR AUX SOLUTIONS DURABLES DU SECTEUR
«Or, notre déficit en infrastructures physiques et numériques reste très élevé, nonobstant les progrès réalisés. De même, les embouteillages chroniques, particulièrement à Dakar, occasionnent des pertes de temps considérables, malgré les efforts déployés dans la construction de routes et de ponts, ainsi que la réalisation de projets de transport urbain de masse», a noté le chef de l’Etat. Il note, par ailleurs, que ces présentes assises, par leur caractère exceptionnel, offrent une opportunité unique d’établir un état des lieux rigoureux et de réfléchir aux solutions durables pour remédier aux problèmes endémiques du secteur.
«Je vous invite […] à dresser un diagnostic complet et sans complaisance des sous-secteurs du transport public routier, ferroviaire et aérien. Vous devrez également définir les contours d’un système de transport inclusif et durable, capable de prendre en charge les nouvelles formes de mobilité, qu’elles soient électriques ou digitales», a recommandé le chef de l’État qui, à l’issue des états généraux, va recevoir, en novembre prochain, avec le Premier ministre, un rapport contenant des propositions et recommandations. Pendant les cinq jours des états généraux, le chef de l’Etat a demandé aux acteurs de travailler sur une réhabilitation stratégique du chemin de fer comme solution alternative aux routes afin de réduire leur pression et de les préserver. «Ces consultations […] traduisent ma ferme ambition de réinventer et de moderniser en profondeur notre secteur des transports publics. Il s’agit de répondre aux besoins croissants des usagers, tout en renforçant la compétitivité de notre économie, notamment à travers le développement du chemin de fer et des corridors routiers ouestafricains’’, a souligné le président de la République qui souhaite que les assises aboutissent aux consensus indispensables à la transformation rapide et intégrale du transport public.