LES CHIFFRES DE L'INSEMINATION ARTIFICIELLE
Dr Alphonse Sène, Directeur du développement des équidés au ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, a dévoilé les chiffres de l'insémination artificielle dans le domaine du cheval.
iGFM (Dakar) Dr Alphonse Sène, Directeur du développement des équidés au ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, a dévoilé les chiffres de l'insémination artificielle dans le domaine du cheval.
"Au niveau mondial, le cheval a été toujours été le meilleur de l’homme dans ses conquêtes. Au-delà de l’aspect utilité au niveau des guerres, du transport, de l’agriculture et des sports, les formes modernes des courses sont apparues vers le 16e siècle. La partie française a copié l’Angleterre, patrie mère. Mais les courses ont débuté dans le monde arabe à l’amélioration génétique et l’Europe était obligée de se rattraper en créant des centres pour adapter les races. Sous le règne de Louis 14, on a fait état des courses hippiques en 1638. Au Sénégal, nous avons hérité de l’organisation avec les autorités coloniales avec les haras de Diourbel et de Dahra (1948) avec l’objectif d’améliorer la race suivant les besoins de l’époque. A partir des années 90, on a créé des haras dont celui national crée en 2004 plus le programme de la filière de développement équine", a-t-il rappelé en faisant l'historique des courses hippiques.
Production de 500 à 600 poulains à travers l’insémination artificielle
S'agissant du cheval, de l'élevage et des enjeux, Dr Alphonse Sène n'a pas hésité à donner des chiffres capitaux. "Doté de centres d’insémination artificielle, ce centre a été renforcé par l’importation de purs sangs par les propriétaires privés. L’Etat, pour permettre d’avoir des chevaux disponibles pour les courses hippiques, a importé des étalons. Actuellement, nous sommes parvenus à produire 500 à 600 poulains à travers l’insémination artificielle", a-t-il fait savoir. Et d'ajouter : "toute cette politique a permis de mettre en place une micro économique ayant permis la démocratisation de la semence génétique à Dahra, Kaolack, Thiès et Mbacké, permettant de vendre des poulains de 500 000 à 30 millions", a expliqué le Directeur du développement des équidés au ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage. "Le ministère poursuit ses ambitions de renforcer ladite politique. Et dans les années, il est question de renforcer l’importation massive de reproducteurs pour appuyer les acteurs. Présentement, le cheval qui court est issu de l’amélioration génétique – pur-sang anglais et pur-sang arabe."
Obstacles
Malgré les réalisations, la Direction est néanmoins confronté à des obstacles surtout le domaine de l'amélioration des races. Il y a d’abord des obstacles techniques. C’est tout un dispositif technique, il y a des Haras au niveau de 4 régions dont le Haras national. Nous n’avons pas forcément une réglementation bien connue des éleveurs. Il y a aussi l’aspect finance. S’il faut comparer la filière équine à la nécessité d’avoir l’autosuffisance en lait ou autre. Pourtant, la filière a la même dimension en termes de richesses et de création d’emplois. Au Maroc, toutes les sous-filières (PMU, courses, Haras) ont été regroupées en une équipe. Ce facteur budgétaire fait que nous sommes victimes de la priorisation. Quand j’entends ça, je suis malade car je sais que je serai victime de ça. Il faut importer la semence. Il faut des moyens, ce qui bloque l’envol, a-t-il relevé, indiquant qu'il y a des politiques en la matière avec des vaccinations. Ce, pour éradiquer la peste équine."
Alé Diagne (CNG-CH) : "des dispositions générales pour l’applicabilité du règlement"
De son côté, Alé Dieng, membre du CNG Courses Hippiques, était aussi sur place. Face à la presse équine, il a parlé du règlement. "L’année passée, on a travaillé sur la base du règlement de compétitions de 2023. Cette année, il y a un règlement qui s’applique à l’ensemble des acteurs de la filière. Il est composé de 32 chapitres et 100 articles. Notamment les dispositions générales qui parlent de l’applicabilité du règlement. Il y a ensuite les autorisations, l’organisation et le contrôle des courses (qui est du ressort du CNG et des promoteurs). Les autres chapitres traitent du mandataire, le suivant de l’âge des chevaux, la classification des chevaux et des distances, la formation et la qualification des jockeys, les engagements, contrats de prestation et taux de rémunération avec les entraîneurs, position assise et du toucher de la scelle, usage de la cravache (pas plus de 15 coups)… Dans le cadre de la décentralisation, il y a une politique d’appui aux structures pour qu’on puisse organiser des courses à Thiès, Dahra, Kébémer… L’autre innovation, ce sont les distinctions (cravache d’or, meilleur propriétaire, meilleur entraîneur…). Le CNG invite les acteurs à s’approprier ce nouveau règlement, cela va faciliter le travail aux commissaires, jockeys et autres acteurs comme la presse. Le document sera publié le 1er novembre pour que les gens aient suffisamment de temps pour connaitre le contenu."