A MATAM, PLUS DE 1000 RIZICULTEURS SANS VOIX FACE À LA CRUE
Plus de 700 hectares de riz inondés ont été recensés dans la région de Matam (nord) par la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal (SAED), impactant 1000 producteurs rizicoles
Plus de 700 hectares de riz inondés ont été recensés dans la région de Matam (nord) par la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal (SAED), impactant 1000 producteurs rizicoles, a indiqué, vendredi, Moussa Mbodj, chef de la Division appui à la production et à l’entrepreneuriat rural de cette entreprise nationale.
”Durant la première vague, c’est-à-dire quand le fleuve était sorti de son lit, on avait plus de 400 hectares de riz qui étaient inondés. Avec les lâchers d’eau, on est actuellement à plus de 700 hectares de riz inondés”, a-t-il dit au cours d’un entretien avec des journalistes.
Le chef de la Division appui à la production et à l’entrepreneuriat rural de la SAED prévient que ‘’la situation ne va pas s’arrêter’’, ajoutant que ‘’plus de 1000 producteurs ont été impactés suite au débordement du fleuve Sénégal’’.
Il a également souligné que la SAED est en train d’évaluer les pertes de récolte des producteurs, grâce à des agents envoyés sur le terrain pour effectuer le recensement.
”En dehors des cultures perdues, ce sont des centaines de millions de francs CFA qui sont partis. Les aménagements risquent aussi d’être complètement dégradés. Il va falloir encore faire des estimations sur l’ensemble des périmètres qui existent, notamment ceux qui étaient en campagne et ceux qui ne l’étaient pas encore”, a expliqué M. Mbodj.
Selon lui, il va falloir également évaluer tous les dégâts liés aux aménagements, tout en se ”projetant sur la réhabilitation et la réaffectation de plus de 2000 hectares” pour les remettre à niveau et permettre aux producteurs de reprendre leurs activités.
Le chef de la Division appui à la production et à l’entrepreneuriat rural de la SAED signale que parmi les producteurs, certains avaient contracté des crédits à La Banque agricole (LBA), alors que d’autres étaient allés en campagne avec leurs propres fonds.