«MON AMBITION EST DE LIBÉRER LA CASAMANCE DES ENVAHISSEURS SÉNÉGALAIS »
Le chef de l’aile combattante de la faction nord du MFDC n’abandonne pas ses revendications indépendantistes
Le chef de l’aile combattante de la faction nord du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc) n’abdique pas. Salif Sadio n’abandonne pas ses revendications indépendantistes. Dans son message lu par l’un de ses émissaires envoyé à Koudioughor samedi dernier, Salif Sadio a annoncé sa décision de poursuivre le combat pour, dit-il, « libérer la Casamance de l’envahisseur».
Le commandant du front nord n’a pas effectué le déplacement, comme il l’avait annoncé. Salif Sadio s’est fait représenter par un de ses lieutenants, Ousmane Diédhiou, qui a lu son message devant ses «invités» venus un peu partout de la région de Ziguinchor. Dans cette missive, Salif Sadio a réaffirmé sa volonté de voir la Casamance indépendante. «L’indépendance de la Casamance est réelle, inaliénable, absolue et non négociable. Même si le ciel va tomber sur nos têtes, le combat sera poursuivi pour cette indépendance», a martelé Salif Sadio dans la lettre lue par Ousmane Diedhiou.
Selon ce dernier, «Salif Sadio n’a d’autre ambition que de libérer la Casamance des envahisseurs sénégalais. Il n’a pas varié dans cette position. Et il ne changera jamais. Nous voulons une Casamance libre, indépendante, souveraine. Salif Sadio et tous ceux qui sont derrière lui, ont cet objectif. Il n’a autre chose que de précipiter le départ du Sénégal en Casamance». Pour terminer, Salif Sadio est revenu sur les conclusions des rencontres tenues à Rome entre l’Etat du Sénégal et ses éléments sous la supervision de Sant’ Edigio. «Les deux parties sont tombées d’accord sur la sauvegarde et la protection des ressources naturelles en Casamance. L’Etat du Sénégal a pris la décision de veiller scrupuleusement à la protection des ressources halieutiques, forestières et minières de la Casamance», indique Salif Sadio dans son message.
Il n’a pas manqué de s’en prendre aux organisations de la société civile casamançaise comme le Groupe de réflexion pour la paix en Casamance (Grpc) dirigé par Robert Sagna, la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance et Usoforal. «Ce sont des organisations que nous ne reconnaissons pas. Elles ne sont là que pour leur propre intérêt. Elles n’ont rien fait dans le processus de paix. Et Salif a une vision contraire par rapport à la démarche de Robert Sagna etde son groupe. Nous ne les reconnaissons pas», a soutenu Salif Sadio.