MOUVEMENT SALY-DEBOUT EXIGE LA RESTITUTION DU POUMON VERT
La commune de Saly qui abrite la première station balnéaire de l’Afrique de l’Ouest a perdu son lustre d’antan. Aujourd’hui Saly est devenue une cité en dur où il n’existe presque plus d’espace vert.
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La commune de Saly est à nouveau secouée par un litige foncier. l’espace boisé, le seul poumon vert de la commune, a été morcelé et distribué à de gros bonnets. après plusieurs tentatives d’arrêter les travaux, le mouvement «Saly débout» est monté au créneau pour alerter le président de la république pour l’arrêt des travaux en attendant de mener une enquête sur les actes posés par l’ancien directeur de la Sapco.Sa.
La commune de Saly qui abrite la première station balnéaire de l’Afrique de l’Ouest a perdu son lustre d’antan. Aujourd’hui Saly est devenue une cité en dur où il n’existe presque plus d’espace vert. Si ce n’est le terrain de golf qui est un espace privé, il n’y a plus d’espace vert dans la commune. Pourtant depuis plus de 20 ans, les jeunes de Saly mènent un combat pour la préservation de la forêt qui reste le seul poumon vert entre les communes de Mbour et Saly. Mais ce combat est presque perdu après que des privés ont commencé à construire sur le site. Au banc des accusés : l’ancien Directeur de la Sapco Sa, Souleymane Ndiaye qui a franchi le Rubicon en attribuant des parcelles. Dans ce lopin de terre, des pontes du régime sont accusés de s’être livrés à un carnage foncier sans commune mesure. C’est pourquoi le mouvement « Saly débout», né des flancs du collectif pour la défense des intérêts de Saly, a décidé de dénoncer cet accaparement afin de sauver l’écosystème de la commune. Pour le président dudit mouvement, ce morcellement date de longtemps mais jusquelà, il n’y a que Souleymane Ndiaye qui a osé commettre un forfait. «Le poumon vert de la commune de Saly-Portudal est morcelé et servi à des personnes qui ne pensent pas au bien-être ou au devenir des habitants. La bande de terre qui fait face à la banque CBAO de Saly (Les Hectares) a été morcelée depuis belle lurette et vendue ou cédée (pour résoudre des contentieux) à des personnes morales et physiques dont nous avons pris connaissance de certains noms. Actuellement, un massacre environnemental d’une dimension insoupçonnée s’y opère ; des arbres, par dizaines, sont en train d’être abattus», a dénoncé Ibou Sakho Thiandoum président du mouvement.
Déjà en 2011, la gestion foncière de Ndiouga Sakho alors directeur général de la Sapco a été épinglée par la Cour des Comptes (page 242). Cela édifie à suffisance sur des pratiques malsaines en matière de gestion foncière. Le corps de contrôle avait recommandé à cette société de s’en limiter à ses missions et prérogatives. «La SAPCO qui devait aménager la Petite Côte et promouvoir le tourisme dans cette station balnéaire, après avoir échoué lamentablement à sa mission, est en train de déménager et de semer un désordre écologique sans précédent à Saly. Au-delà du crime foncier perpétré, il y a une forfaiture environnementale», a martelé le coordonnateur Moussa Sow. Pour stopper ces actes, le mouvement Salydebout promet de se battre pour préserver de ce qui reste de cet espace vert. Il interpelle le président de la République pour l’arrêt immédiat de l’ensemble des travaux sur la zone litigieuse.