OPERATIONS DE PATROUILLES CONJOINTES EN MER, UN EFFORT SOUS REGIONAL POUR LA SECURITE ET LA SURETE MARITIME
Démarrées le lundi 18 octobre dernier, les opérations de patrouilles conjointes, initiées par la Marine nationale du Sénégal, ont pris fin le jeudi 28 octobre 2021
Les opérations de patrouilles conjointes en mer, une opération initiée par la Marine nationale du Sénégal, qui se tiennent annuellement au large des côtes du Cap-Vert, de la Gambie, de la Guinée-Bissau et du Sénégal, ont pour vocation de d’assurer la sécurité et la sureté maritime dans cette espace sous régional. L’objectif de cet exercice est le renforcement des capacités des marines et garde-côtes de l’Afrique de l’Ouest, assurer la sécurité et la sureté maritime par un développement de la coopération sous régionale. A l’issue de l’opération qui s’est déroulé du 18 au 28 octobre 2021, la Marine nationale organisé une coréférence de presse hier, vendredi 29 octobre, à la Base navale Amirale Faye Gassama, pour faire le point sur le déroulement des activités.
Démarrées le lundi 18 octobre dernier, les opérations de patrouilles conjointes, initiées par la Marine nationale du Sénégal, ont pris fin le jeudi 28 octobre 2021. Une conférence de presse a été animée hier, vendredi 29 octobre 2021, par le Capitaine de Frégate Cheikh Omar Sagna du Sénégal, le Commandant Nando Mboto de la Guinée-Bissau, le Commandant Aliou Sanneh de la Gambie et Antonio Pedro Valenio du Cap-Vert, en vue de faire le point sur le déroulé des activités. Des marines, garde-côtes et officiers de légion ont conduit des opérations de patrouille conjointe dans les zones économiques exclusives du CapVert, de la Gambie, de la Guinée-Bissau et du Sénégal.
Selon le Capitaine de Frégate Cheikh Omar Sagna, «initiées par la Marine nationale du Sénégal, ces opérations conjointes ont pour vocation à se tenir annuellement au large des côtes du Cap-Vert, de la Gambie, du Sénégal et de la Guinée-Bissau. Elles ont pour objectif principal de renforcer les capacités des marines et garde-côtes de l’Afrique de l’Ouest à assurer la sécurité et la sureté maritime. Basées sur des accords bilatéraux, ces patrouilles conjointes contribuent également au développement de la coopération sous régionale», explique-t-il. Pour cette première édition, un accent particulier a été mis dans les zones économiques de la Gambie, du Sénégal et de la Guinée-Bissau.
S’agissant des objectifs de l’opération de patrouille conjointe, poursuit-il, «nous allons citer quelques-unes : il y a en premier lieu la mise en œuvre d’accords bilatéraux entre les Etats qui y on participé, ensuite la lutte contre la criminalité maritime, la sécurisation des espaces transfrontaliers maritimes, le renforcement de l’interopérabilité entre les marines de la Gambie, de la Guinée-Bissau, du Sénégal et des garde-côtes du Cap-Vert ; le développement des capacités de connaissance du domaine maritime ; l’amélioration des techniques d’investigations par les équipes de visite en mer ; le renforcement des capacités de communication entre les Centres de coordination opérationnel du Sénégal, de la Gambie, du Cap-Vert et de la Guinée-Bissau. Un petit rappel des enjeux de sécurité en Afrique de l’Ouest est nécessaire».
LES PRINCIPALES MENACES SECURITAIRES ET A LA SURETE CONSTATEES EN MER
A en croire le Capitaine de Frégate Sagna, «les enjeux de sécurité liés à la mer sont importants, nous le savons tous, pour les pays de l’Afrique de l’Ouest. En effet, même si le continent africain ne représente pour le moment que 2,7% du trafic maritime mondial, son domaine maritime mérite d’être davantage sécurisé, car il pourrait constituer un terreau fertile au développement d’activités illicites susceptibles de compromettre des pans entiers de l’économie des pays et de remettre en cause la sécurité des Etats», prévient-il. Et d’ajouter : «les principales menaces constatées en mer se résument à la pêche illicite, non réglementée ou non déclarée (pêche INN), qui fait perdre des milliards de francs Cfa par an aux économies des pays côtiers. Le trafic de drogue est au menu, ainsi que le trafic d’armes légères. Cet espace maritime également est exposé à des risques de pollution, des risques d’actes de terrorisme ou de piraterie».
Revenant sur le niveau de participation des différents Etats, il souligne que, pour la République de Gambie, «un officier de liaison dont le Capitaine de Frégate Aliou Sanneh, a été envoyé au Sénégal et a activement participé aux activités au niveau du Centre de coordination des opérations de la marine. Ils ont mis en œuvre un navire dans la surveillance maritime et une équipe de visite qui a embarqué à bord d’un patrouilleur sénégalais durant les patrouilles dans leurs eaux nationales», confie-t-il. En outre, le Cap-Vert a contribué pour cette première édition par l’envoie «d’un officier de liaison à savoir le Capitaine Anotnio Pedro Valenio», souligne-t-il.
Quant à la Guinée-Bissau, elle a dépêché un «officier de liaison qui a été déployé au Centre de coordination des opérations de la marine. Une équipe de visite qui a embarqué à bord d’un patrouilleur de haute mer sénégalais, le même qui était en Gambie et qui a, plus tard rejoint les eaux bissau-guinéennes. Une escouade de fusiliers marins commandos embarqués à bord d’un navire de débarquement sénégalais pour mener des activités à terre et dans les fleuves», poursuit M. Sagna. Le Sénégal, précise-t-il, a contribué par la mise en œuvre de son Centre de coordination des opérations de la marine, la mise en œuvre d’un patrouilleur de haute mer, le «Kédougou», d’un engin d’infanterie de chars de débarquement, une escouade de la compagnie des fusiliers marins-commandos, une équipe médicale etc.