PROCESSUS DE PAIX EN CASAMANCE
La génération 82 veut apporter sa partition dans les efforts enclenchés par le gouvernement du Sénégal pour le retour d'une paix définitive dans la partie sud du pays
Les jeunes qui sont dans des universités sénégalais veulent une paix durable en Casamance. Ils ont organisé une série d’activités pour consolider le processus de paix.
Les jeunes nés en 1983 s’engagent dans la consolidation du processus de paix en Casamance. Ils se rendent dans des universités pour sensibiliser leurs camarades à s’impliquer. « 35 ans après le début de la crise casamançaise, les jeunes qui ne se sont jamais prononcés sur la question faute d’espace d’expression montent au créneau pour partager avec toute la jeunesse et particulièrement les universitaires », a lancé, Saliou Konté, Dp à la fondation Friedrich Ebert. Après les universités Assane Seck de Ziguinchor, Gaston Berger de Saint-Louis, celle de Thiès a pris le relai en début de semaine.
Selon Henri Ndecky, coordonnateur de la dynamique de paix en Casamance et la sous-région (Banjul, Bissau, Conakry), toute la jeunesse sénégalaise est concernée par la fin de la crise casamançaise et particulièrement les jeunes des universités. « En venant partager avec eux, toutes les potentialités de développement économique dont regorgent les régions sud du Sénégal, nous cherchons à ce que la jeunesse sénégalaise comprenne que nous sommes tous interpellés, en tant que jeunes Sénégalais sur un conflit qui n’a que trop duré », a-t-il confié.
Dans un discours aux relents de plaidoyer, Henry Ndecky affirme que les attentes de cette couche de la population, c’est la fin définitive du conflit. « Nous tendons la main à l’Etat du Sénégal, au Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) et à toutes les forces sociales pour qu’ensemble, nous puissions réussir à faire bouger les lignes vers la paix », a-t-il martelé.
Considérant le Plan Sénégal émergent comme une opportunité de développement pour la Casamance, le professeur Nouha Cissé a fait une communication sur les potentialités socioéconomiques de la Casamance naturelle. Devant les étudiants de l’Université de Thiès, il est revenu sur les potentialités agricoles de la région sud qui, selon lui, confèrent à la Casamance le rôle de « grenier » du pays.
Le professeur Nouha Cissé a aussi fait cas de l’exploitation du zircon. Il a rappelé que l’origine de la crise était une insatisfaction de la prise en charge de la demande, économique et sociale des populations et aussi l’enclavement géographique. Pour le conférencier, pour engager dans la direction de pouvoir régler efficacement ces problèmes, Nouha Cissé indique que le Plan Sénégal émergent est un cadre adéquat si toute la jeunesse du Sénégal se mobilise.